La Maison biscornue | |
Auteur | Agatha Christie |
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Pays | Royaume-Uni |
Genre | Roman policier |
Version originale | |
Langue | Anglais |
Titre | Crooked House |
Éditeur | Dodd, Mead and Company |
Lieu de parution | New York |
Date de parution | |
Version française | |
Traducteur | Michel Le Houbie |
Éditeur | Librairie des Champs-Élysées |
Collection | Le Masque no 394 |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1951 |
Nombre de pages | 255 p. |
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La Maison biscornue (titre original : Crooked House) est un roman policier d'Agatha Christie publié en aux États-Unis. En France, il est publié en 1951.
Il fut considéré par Agatha Christie elle-même comme une de ses deux œuvres préférées, avec Témoin indésirable (Ordeal by Innocence).
L'intrigue se déroule dans la ville et les environs de Londres à l'automne 1947. Les trois générations de la famille Leonides, des Anglais d'origine grecque, vivent ensemble dans une grande demeure biscornue, sous le patriarcat d'Aristide. Millionnaire âgé ayant émigré de Smyrne vers l'Angleterre des années auparavant, il vit désormais retiré avec sa seconde femme Brenda, d'une cinquantaine d'années sa cadette.
Après que le vieil homme a été retrouvé sans vie, empoisonné à l'aide de son médicament (l'Esérine) contre le glaucome, sa petite-fille Sophia fait part à son fiancé Charles Hayward de sa décision de ne pas consentir à l'épouser tant que le meurtrier n'aura pas été appréhendé. Désespéré de ne pouvoir obtenir sa main, il commence sa propre enquête.
Le narrateur est Charles Hayward, jeune homme occupant durant la Seconde Guerre mondiale un poste important au Caire où il rencontre Sophia, une jeune Anglaise charmante qui travaille au Bureau des Affaires Étrangères. Ils tombent amoureux rapidement mais repoussent le moment de leurs fiançailles à leur retour en Angleterre à la fin de la guerre.
Hayward, à son retour au pays, est accueilli par une sombre nouvelle : un avis de décès a été publié dans le Times, il concerne le grand-père de Sophia, Aristide Leonides, âgé de 85 ans. Lorsque l'autopsie révèle qu'il ne s'agit pas d'une mort naturelle - le vieil homme a été empoisonné à l'aide d'une forte dose de son médicament oculaire mélangée à sa piqure d'insuline quotidienne - les soupçons se posent sur Brenda, la seconde épouse d'Aristide, et sur le précepteur des jeunes frères et sœurs de Sophia, Eustace et Josephine, Laurence Brown, un objecteur de conscience. Une rumeur court selon laquelle Brenda et Laurence seraient amants au nez et à la barbe d'Aristide. Tous les autres membres de la famille souhaitent que ces derniers s'avèrent être les meurtriers et espèrent de plus échapper au scandale, d'autant plus qu'ils avaient toujours méprisé Brenda, la considérant comme une « veuve noire ».
Lorsque l'enquête de la police est insuffisante pour trouver le coupable, Charles accepte de prêter main-forte à son père, commissaire auprès de Scotland Yard, dans son enquête. Il devient l'hôte de la mystérieuse demeure, espérant ainsi obtenir de ses occupants un quelconque indice, à un moment où ils baisseraient la garde.
Tous les membres de cette famille avaient des mobiles et des occasions de perpétrer ce crime. Personne n'a d'alibi et tout le monde savait que le collyre du vieil homme contenait une substance létale. Joséphine, la sœur de Sophia, a l'air d'en savoir long sur ce meurtre. C'est finalement la petite Joséphine qui a assassiné son grand-père et sa gouvernante afin d'avoir toute l'attention sur elle. Sa tante découvre son secret et tue Joséphine dans un accident de voiture, dans lequel toutes les deux meurent, afin de ne pas laisser l'enfant aller en prison.
Le titre fait référence à une berceuse bien connue des nourrices anglaises, There Was a Crooked Man (en), un thème récurrent dans l'œuvre d'Agatha Christie.