Illustration d'Ethel Franklin Betts pour la couverture de la 1re édition américaine du roman (1905), version remaniée du roman-feuilleton paru en 1888.
La Petite Princesse (A Little Princess) est un roman pour la jeunesse écrit par Frances Hodgson Burnett et publié aux États-Unis en 1905. Il s'agit d'une version revue et développée de son roman-feuilleton intitulé Sara Crewe : or, What Happened at Miss Minchin's Boarding School, publié en 1888 dans St. Nicholas Magazine.
Considéré comme un classique de la littérature enfantine, le roman demeure l'une des œuvres les plus populaires de Frances H. Burnett[1]. Il a connu de nombreuses adaptations au théâtre, au cinéma et à la télévision, donnant également lieu à des comédies musicales et à un anime[2].
En France, le roman est paru pour la première fois en 1891 sous le titre de Princesse Sara : aventures d'une petite écolière anglaise[note 1].
Sara Crewe, or What Happened At Miss Minchin's Boarding School est d'abord un roman-feuilleton paru en 1888 dans le magazine St. Nicholas Magazine, à la fin d'une période que Frances Hodgson Burnett avait passée à voyager en Europe avec sa famille. Il semble qu'il soit lui-même en partie inspiré d'un roman inachevé de Charlotte Brontë, Emma[3], dont les deux premiers chapitres ont été publiés en 1860 dans The Cornhill Magazine, et qui met en scène Matilda Fitzgibbon, une riche héritière au passé mystérieux, apparemment abandonnée à son sort dans une pension où l'avait placée son père[4].
L'histoire est la même dans le feuilleton : Sara est confiée au pensionnat de Miss Minchin, perd son père, devient une souillon avant d'être surprise par la gentillesse du « gentleman indien » qui se révèle être l'ami du capitaine Crewe. Cependant, l'histoire est beaucoup moins détaillée dans le feuilleton, qui fait environ un tiers de la longueur du roman.
Dans le feuilleton, plusieurs personnages sont peu, voire pas du tout, détaillés. Les élèves sont souvent traitées comme un groupe ; seule Ermengarde voit son nom mentionné, et elle n'interagit avec Sara que lorsque cette dernière lui demande de lui prêter des livres. La « grande famille » n'est mentionnée que par son nom, et Sara ne les observe que de loin ; le père ne semble pas lié à M. Carrisford jusqu'à la fin.
De plus, nombre d'événements du roman n'apparaissent pas dans le feuilleton. La mort du capitaine Crewe intervient dans le premier chapitre, si bien que la vie de Sara comme élève d'honneur — y compris sa gentillesse et son don de conteuse — n'est pas racontée. En fait, dans le feuilleton, la gentillesse de Sara n'est vraiment montrée qu'au moment où elle offre des brioches à Anne.
En général, le roman détaille beaucoup d'événements simplement survolés dans le feuilleton, où les « investissements » du capitaine Crewe ne sont mentionnés que vaguement, et où de nombreuses informations révélées dans des conversations dans le roman ne sont que résumées. Cependant, il existe des détails du feuilleton qui n'ont pas été repris dans le roman. Par exemple : quand elle devient servante, Sara fréquente une bibliothèque où elle lit des histoires de femmes dans des situations désespérées qui sont secourues par des princes ou des hommes puissants. Dans le feuilleton, il est précisé que la maladie de M. Carrisford est un problème de foie.
Après avoir publié Sara Crewe, Frances Burnett revint sur son travail en 1902, pour en faire une pièce en trois actes intitulée A Little Un-fairy Princess, qui fut jouée à Londres pendant l'automne. Quand la pièce fut jouée à New York au début de l'année 1903, son titre fut réduit à la forme qui le rendit célèbre : A Little Princess ; mais à New York, le titre était The Little Princess.
La pièce rencontra un grand succès à Broadway, à la suite de quoi Frances Burnett l'adapta une nouvelle fois, cette fois sous la forme d'un roman à part entière.
Sara Crewe, une fillette de sept ans qui a été élevée en Inde par son père, le capitaine Ralph Crewe, est envoyée à Londres pour étudier au Pensionnat de jeunes filles de Miss Minchin. Impressionnée par la fortune du capitaine Crewe, et afin de garder Sara dans son école le plus longtemps possible, Miss Minchin, la directrice, accorde à Sara un traitement de faveur. La jeune fille dispose de sa propre femme de chambre, d'un poney, d'un salon personnel et d'une garde-robe luxueuse. Elle a également le droit de faire à peu près ce qu'elle veut, et est sans cesse complimentée et montrée en exemple comme la « vedette » de l'école. Quand le capitaine Crewe devient le propriétaire de plusieurs mines de diamants en investissant toute sa fortune avec l'aide d'un vieil ami, la renommée de Sara augmente encore.
Malgré l'adulation dont elle est l'objet, Sara garde la tête froide sur sa situation. Elle est brillante, très mûre pour son âge, pleine de compassion et adorée par la plupart de ses camarades. Conteuse de talent, elle attire l'admiration de toutes les élèves du pensionnat, y compris de celles qui la dédaignent, comme Lavinia.
Sara joue à être une princesse et cherche à en acquérir les qualités : la générosité, la compassion et la politesse. Sa meilleure amie, Ermengarde, est le « cancre » de l'école ; Sara l'aide à retenir ses leçons en les transformant en histoires. Elle est aussi la « mère adoptive » d'une autre élève, la petite Lottie, avec qui elle a un fort lien affectif puisqu'elles ont toutes les deux perdu leur mère. Elle est aussi amicale avec Becky, la jeune bonne, et lui fait passer de la nourriture en cachette.
Le jour du onzième anniversaire de Sara, un des avocats du capitaine Crewe arrive avec de mauvaises nouvelles : le capitaine Crewe est mort d'une maladie tropicale. De plus, son ami a disparu avec la fortune du capitaine, laissant Sara sans le sou. Enragée, Miss Minchin pense jeter Sara à la rue, mais se laisse convaincre de la garder chez elle comme servante. Elle reprend alors toutes les affaires de Sara et l'envoie loger au grenier, dans une mansarde misérable à côté de celle de Becky.
Depuis lors, Sara devient la bonne à tout faire de l'école, chargée notamment d'enseigner le français dans lequel elle excelle, mais surtout abrutie de corvées. Elle manque de nourriture et de vêtements décents, et est exploitée comme pouvaient l'être les enfants à cette époque. La plupart des autres domestiques de l'école, voyant cela comme une revanche sociale, prennent plaisir à donner des ordres à Sara, et beaucoup de ses anciennes camarades la méprisent.
Alors que la situation de Sara empire, elle commence à désespérer. Elle essaie de s'imaginer qu'elle et Becky sont prisonnières à la Bastille afin de se remonter le moral. Ermengarde et Lottie lui remontent aussi le moral en se rendant en cachette au grenier aussi souvent que possible.
Sara face à Miss Minchin. Illustration de Reginald Bathurst Birch pour le roman-feuilleton publié chez C. Scribner's sons, New York, 1888.
Sara et sa poupée dans la mansarde. Illustration de Reginald B. Burch, 1888.
Sara et sa poupée dans la mansarde. Illustration d'Ethel Franklin Betts pour une édition publiée chez Charles Scribner's Sons, 1917.
Un jour, un homme malade et dépressif emménage dans la maison située à côté du pensionnat de Miss Minchin. Sara l'appelle le « gentleman indien » en voyant qu'on installe des objets venant d'Inde dans sa maison. Elle rencontre Ram Dass, le lascar du vieil homme, en l'apercevant à travers une fenêtre, et lui parle en hindi. Elle s'intéresse également à la famille qui vient rendre visite au gentleman indien, et la surnomme « la grande famille ». Ce que Sara ne sait pas, c'est que le vieil homme est l'ami de son père, M. Carrisford. Comme le capitaine Crewe, il a contracté une maladie tropicale en Inde, et a quitté le pays à la mort du capitaine. Cependant, il n'a pas volé la fortune du capitaine Crewe, mais au contraire, l'a augmentée. Il se sent coupable car il n'a pu retrouver la fille de Ralph Crewe pour lui rendre son argent.
Le père de la « grande famille », M. Carmichael, est l'avoué de M. Carrisford. Son travail est de retrouver Sara Crewe, ce qui l'amène à voyager en Russie et en France à la recherche d'une piste, car personne ne sait où elle se trouve. Sara et M. Carrisford vivent ainsi l'un à côté de l'autre pendant plusieurs années. Sara devient si maigre et débraillée que l'un des enfants de la grande famille, Donald, la prend pour une mendiante et lui donne une pièce. Les enfants Carmichael s'intéressent à elle car ils la trouvent trop bien élevée pour une mendiante, mais ne demandent pas son nom et passent leur chemin. Ils la surnomment « la-petite-fille-qui-n'est-pas-une-mendiante » et l'observent avec curiosité, sans se douter qu'il s'agit de la jeune fille que leur père recherche.
Ram Dass informe M. Carrisford de la vie misérable de Sara dans le grenier du pensionnat. Ensemble, ils décident de l'aider en lui faisant des cadeaux en secret. Pendant qu'elle dort ou qu'elle est au travail, Ram Dass et les autres domestiques passent par le toit et apportent des meubles, des livres et d'autres cadeaux. Chaque nuit, ils allument le feu dans la cheminée et laissent un repas pour Sara et Becky. La chambre du grenier devient chaude et confortable. Ils finissent par envoyer des vêtements luxueux à l'école pour remplacer les haillons que porte Sara. Sara croit qu'il s'agit de magie faite par quelqu'un qui pense vraiment à elle, et son moral revient. À part Becky, personne n'est au courant des changements dans la chambre de Sara. Seules Miss Minchin et sa sœur Miss Amelia s'étonnent de l'air bien nourri, du changement d'humeur et des nouveaux vêtements de la jeune fille. En fait, quand les vêtements sont envoyés à l'école, Miss Minchin craint qu'ils viennent d'un riche oncle qui s'intéresse à Sara et pourrait ne pas aimer la façon dont elle a été traitée. Elle autorise alors Sara à suivre de nouveau les cours, et lui rend sa place d'élève d'honneur.
Un soir, le singe apprivoisé de Ram Dass va se cacher dans la chambre de Sara en passant par les toits, et elle le garde pour le protéger du froid. Le lendemain, elle se rend chez M. Carrisford pour le ramener. Elle mentionne par hasard qu'elle est née en Inde, si bien que M. Carrisford et M. Carmichael découvrent qu'il s'agit de Sara Crewe. Ils expliquent alors tout à Sara, indiquant que sa fortune a doublé et qu'ils la garderont en sécurité jusqu'à ce qu'elle ait l'âge d'en disposer.
Miss Minchin rend visite à Sara pour la récupérer, mais on lui apprend que Sara vivra désormais avec M. Carrisford ; non seulement sa fortune est restaurée, mais elle est désormais l'héritière de mines de diamants. Miss Minchin tente de rétablir la situation, allant jusqu'à menacer de poursuites judiciaires si elle ne retourne pas à l'école, et qu'elle ne reverra plus jamais aucune de ses amies, mais Sara refuse et M. Carrisford est catégorique. Miss Minchin ne réalisera amèrement les lourdes conséquences de ses actes et de sa cruauté envers la jeune orpheline que bien trop tard (en grande partie grâce à Miss Amélia, dans sa violente crise de nerfs face à son aînée en lui disant ses quatre vérités), et devra vivre avec cela pour le reste de sa vie.
M. Carrisford devient le tuteur de Sara. Becky quitte alors le pensionnat de Miss Minchin pour devenir la demoiselle de compagnie de la jeune fille. Ermengarde et Lottie viennent souvent lui rendre visite. Avec sa fortune retrouvée, Sara garde sa nature généreuse : elle imagine un projet pour donner du pain aux enfants des rues.
Sara Crewe est la « petite princesse » de l'histoire. Elle est la fille unique de Ralph Crewe, un officier de l'armée britannique. Sa mère française est morte en couches. Sara a été élevée en Inde et parle hindi en plus de l'anglais et du français. Elle est très intelligente, gentille et généreuse, même si elle a reçu toute la fortune qu'elle pouvait souhaiter. Sara est également une conteuse de talent dotée d'une imagination débordante. Elle a sept ans au début de l'histoire, onze quand elle perd sa fortune, et treize environ quand elle est retrouvée par M. Carrisford.
Bien que Sara soit un personnage très positif, Frances Burnett note qu'elle n'est pas un ange. Elle a parfois un caractère impulsif, et à un moment donné, elle a du mal à se retenir de frapper Lavinia. Plus tard, elle admet qu'elle pourrait devenir enragée et tuer Miss Minchin.
Le capitaine Ralph Crewe est le père de Sara. Il ne se lassait jamais d’entendre les discours bizarres de son unique enfant. Il est très lié à sa fille et ne la laisse qu'à regret au pensionnat. Encore jeune et de tempérament aventureux, le capitaine Crewe ne prend guère de précautions avec sa fortune. Le capitaine a toujours tout donné à sa fille, la gâtant à bien des égards.
Maria Minchin ou Miss Minchin est la directrice du pensionnat. C'est une femme sèche, stricte sur les règles, qui se montre même cruelle. Par contre, elle sait être agréable envers ceux qui peuvent apporter de l'argent ou du prestige à son pensionnat. Elle ne réalise que tardivement (fin du roman) ses torts, et que sa propre cruauté et ses agissements envers Sara que l'orpheline est partie définitivement de son pensionnat.
Amelia Minchin ou Miss Amelia est la sœur de Maria Minchin. Plus aimable que celle-ci mais d'un tempérament beaucoup plus faible, Miss Amelia n'ose pas s'opposer à la directrice, qui la domine nettement en matière de personnalité et d'intelligence. Amelia n'en déchaîne pas moins sa colère contre sa sœur en apprenant leur mauvaise fortune après le départ définitif de Sara : lors d'une violente crise de nerfs, elle parvient finalement à reprocher à Miss Minchin ses cruautés envers la jeune orpheline. À partir de là, Miss Minchin a commencé à respecter un peu plus et à mieux traiter sa sœur cadette, qui n'est finalement pas aussi sotte qu'il ne le paraissait, et qui est capable d'avoir le courage suffisant pour dire des vérités que les gens n'avaient pas envie d'entendre.
Becky est la jeune bonne à tout faire de l'école. Miss Minchin la brime et la surcharge de travail, et les autres domestiques l’utilisent parfois comme bouc émissaire. Elle était si timide que si l'on avait l'occasion de lui parler, on aurait dit que ses pauvres yeux effrayés lui sortiraient de la tête. Sara l'a rencontrée lorsque Becky a dormi par accident près du foyer de sa chambre ; contrairement aux autres filles plus âgées, elle a accueilli la jeune bonne avec bonté. Becky devient l'amie de Sara quand celle-ci est encore riche, et la soutient quand elle est reléguée au grenier. À la fin du roman, elle quitte elle aussi le pensionnat pour devenir la dame de compagnie de Sara.
Émily est la poupée de Sara. Celle-ci la considère comme une amie et une confidente, et imagine qu'elle est vivante. Quand Sara perd sa fortune, Émily est le seul bien qu'elle conserve, refusant de la donner à Miss Minchin.
Melchisedec est un rat qui vit dans la chambre de Sara au grenier. Sara s'en occupe et le nourrit quand elle peut.
La famille de Melchisedec, c'est avec eux que Melchisedec partage sa nourriture.
Ermengarde St. John est la meilleure amie de Sara à l'école. Considérée comme le « cancre » de l'établissement, elle a des difficultés en français et s'attire souvent la colère de Miss Minchin. Sara l'aide en transformant ses leçons en histoires passionnantes. Toutes deux sont de bonnes amies. Ermengarde est gentille et loyale, prouvant qu'elle tient beaucoup à Sara, peu importe qu'elle soit riche ou pauvre. Elle rend visite à Sara au grenier en dépit de l'interdiction quand celle-ci devient servante. Son père est un grand intellectuel qui attend beaucoup de sa fille. Elle a dans la tranche d'âge de Sara.
Lottie Legh est une fillette de quatre ans qui a perdu sa mère. Elle a été gâtée à la maison, et fait souvent des caprices. Sara devient sa « mère adoptive », c'est souvent la seule personne capable de la calmer. Lottie est très attachée à Sara et vient souvent lui rendre visite au grenier en dépit de l'interdiction quand celle-ci devient servante. Elle a quatre ans au début de l'histoire, et donc dix ans à la fin.
Lavinia Herbert était l'élève la plus riche avant l'arrivée de Sara au pensionnat ; elle est donc très jalouse de Sara. Lavinia est la seule élève avec qui Sara se dispute. Quand Sara perd sa fortune, Lavinia la ridiculise. Lavinia a treize ans au début de l'histoire, et donc dix-neuf à la fin.
Jessie est l'amie et la confidente de Lavinia. Même si dans l'histoire elle est décrite comme « idiote », elle est tout de même dôtée d'une meilleure nature que Lavinia, et désapprouve la manière dont Sara est traitée par Miss Minchin et par Lavinia.
M. Thomas Carrisford, le « gentleman indien », habite à côté du pensionnat. On apprend qu'il est l'ami du défunt capitaine Crewe. Sara, qui ignore longtemps son identité, le surnomme le « gentleman indien » à cause des nombreux objets venus d'Inde qu'il a apportés avec lui. Il a cherché Sara pendant deux ans et s'est toujours senti responsable de la cause de la mort de son ami. Lorsqu'il retrouva Sara, il était ravi et se sentait beaucoup mieux.
Ram Dass est le lascar de M. Carrisford, qui s'est installé à côté du pensionnat de Miss Minchin quelques années après la mort du capitaine Crewe. Il se prend d'affection pour Sara quand il l'aperçoit à travers une lucarne, devenant plus tard dans l'histoire un ami de l'orpheline. Ram Dass a un singe apprivoisé nommé Sulla, qui fait souvent des fugues. Il était « la magie » qui a aidé Sara et Becky à devenir en bonne santé et beaucoup plus positives dans les jours qui ont suivi.
M. Carmichael est l'avocat de M. Carrisford, et le père de la « grande famille ». Son principal travail est de retrouver Sara Crewe, ce qui l'emmène en Russie et en France.
Nora, Janet et Donald Carmichael sont trois enfants de la « grande famille ». Ils rencontrent Sara pour la première fois quand Donald donne à Sara l'argent qu'il a reçu pour Noël. Sa réponse très polie intrigue les enfants. Ils l'appellent « la-petite-fille-qui-n'est-pas-une-mendiante » et la surveillent, sans se douter qu'il s'agit de Sara Crewe, la fille que leur père recherche.
Mariette est la femme de chambre française de Sara. Elle aime beaucoup Sara et la traite bien plus courtoisement que les autres élèves dont elle s'est occupée auparavant. Elle est renvoyée dès que Sara perd sa fortune.
Monsieur Dufarge est le professeur de français de l'école. Il est impressionné par le français de Sara.
M. Barrow est un des avocats du capitaine Crewe. Cet homme froid et distant est celui qui vient annoncer la mort du père de Sara, et qui suggère à Miss Minchin de garder Sara comme servante.
Anne est une petite mendiante que Sara rencontre devant une boulangerie. Voyant qu'elle est affamée, Sara lui offre cinq des six brioches qu'elle vient d'acheter. Anne trouve un foyer quand elle est recueillie par la « femme aux brioches », et finit par travailler au sein de la boulangerie.
La « femme aux brioches » est la propriétaire de la boulangerie. Quand Sara vient lui acheter quatre brioches avec une pièce qu'elle a trouvée dans la rue, la boulangère lui en donne six en la voyant si pauvre et si affamée. Quand Sara donne cinq de ses brioches à Anne devant la boulangerie, la boulangère est si touchée qu'elle décide de prendre la petite mendiante chez elle.
Certaines versions filmées apportèrent des changements significatifs dans l'histoire. La version de 1939 présente Sara espionnant les amours interdites du professeur d'équitation et d'une maîtresse auxiliaire. La version de 1995 déplace l'action à New York pendant la Première Guerre mondiale, suivant globalement le scénario de la version de 1939. Dans cette version, il est également question d'une histoire d'amour. Sara sert de chaperon à Amelia, qui est amoureuse du laitier Francis. Elle leur donne même l'idée de s'enfuir pour pouvoir se marier sans que Miss Minchin les en empêche. Dans ces deux films, Miss Minchin découvre la transformation de la mansarde de Sara et tente de la faire arrêter pour vol. De plus, ces deux versions changent la fin de l'histoire : le père de Sara est vivant mais amnésique, et retrouve la mémoire en la voyant.
1995 : une version philippine réalisée en 1995 avec Camille Prats dans le rôle de Sara et Jean Garcia dans celui de Miss Minchin. Ce film introduit quelques différences comme un professeur d'espagnol remplaçant le professeur de français. Il a été tourné à la suite du succès de la série animée Princesse Sarah aux Philippines.
1995 : La Petite Princesse, film d'Alfonso Cuarón avec Liesel Matthews dans le rôle de Sara et Eleanor Bron dans celui de Miss Minchin. Si on regarde l'adaptation française de cette version, le professeur de français, monsieur Du Farge, devient le signor Di Fargo, professeur d'italien. De plus, cette version insiste sur les origines indiennes de Sara. En effet, son histoire est mise en parallèle avec le Ramayana, récit dont les actions sont montrées au spectateur pendant que Sara conte les différentes parties de l'histoire. De plus, la trame sonore, composée par Patrick Doyle, comporte un mélange occidental et indien dans son instrumentation.
1986 : série télévisée avec Amelia Shankley dans le rôle de Sara et Maureen Lipman dans celui de Miss Minchin. Là encore, l'adaptation était fidèle à l'original.
Depuis que l'œuvre est tombée dans le domaine public, plusieurs versions musicales de La Petite Princesse ont été produites récemment. Certaines de ces comédies musicales ont apporté des changements importants dans l'histoire, notamment celle de Sickinger, qui déplace l'action aux États-Unis pendant la Guerre de Sécession.
Sara Crewe, Needham Community Theatre, Boston, à partir de ; musique, paroles et livret de Miriam Raiken-Kolb et Elizabeth Ellor.
Sara Crewe: A Little Princess, Whetlock Theatre, Boston, 2006. Musique et livret de Susan Kosoff et Jane Staab.
A Little Princess, Wings Theatre, New York, 2003. Livret et réalisation par Robert Sickinger ; musique et paroles de Mel Atkey, direction musicale par Mary Ann Ivan
A Little Princess, Children's Musical Theater San Jose, . Livret et paroles de Tegan McLane, musique de Richard Link.
Princesses, une comédie musicale pour Broadway, représentée en et en 2005[5], met en scène des élèves d'un pensionnat jouant La Petite Princesse. Musique et livret de Cheri Steinkellner et Bill Steinkellner ; paroles et réalisation par David Zippel.
Princesse Sara, par Audrey Alwett et Nora Moretti chez Soleil Productions. Série en treize tomes : le premier est sorti en , le second en , le troisième en , le quatrième en , le cinquième en , le sixième en , le septième en , le huitième en , le neuvième en , le dixième en . Le onzième tome est sorti en et le douzième en septembre 2019. Le treizième tome, intitulé l'Université volante est paru aux éditions Soleil en 2020. Seuls les quatre premiers tomes sont une adaptation de l'œuvre originale, les suivants racontent la vie de Sara adulte.
La Petite Princesse Sara, un manga reprenant l'histoire en un seul tome, dans la collection Les classiques en Manga.
↑(en) Ruth Moose, « FRANCES HODGSON BURNETT (1849-1924) », dans Joseph M. Flora et Amber Vogel (dir.), Southern Writers : A New Biographical Dictionary, Baton Rouge, Louisiana State University Press, coll. « Southern Literary Studies », , XXVI-468 p. (ISBN0-8071-3123-7), p. 49.
↑(en) Minae Mizumura (trad. du japonais par Mari Yoshihara et Juliet Winters Carpenter), The Fall of Language in the Age of English [« Nihongo ga horobiru toki : Eigo no seiki no naka de »], New York, Columbia University Press, coll. « Critical Approaches to Children's Literature », , XI-221 p. (ISBN978-0-231-16302-6, lire en ligne), p. 47.
(en) Susan Rae Applebaum, « The Little Princess Onstage in 1903 : Its Historical Significance », Theatre History Studies, University of Alabama Press, vol. 18, , p. 71–87.
(en) Roger L. Bedard, « Sara, Jack, Ellie : Three Generations of Characters », Children's Literature Association Quarterly, vol. 9, no 3, , p. 103-104 (DOI10.1353/chq.0.0117).
(en) Phyllis Bixler Koppes, « Tradition and the Individual Talent of Frances Hodgson Burnett : A Generic Analysis of Little Lord Fauntleroy, A Little Princess, and The Secret Garden », Children's Literature, vol. 7, , p. 191-207 (DOI10.1353/chl.0.0131).
(en) Marian E. Brown, « Three versions of A Little Princess : How the story developed », Children's Literature in Education, vol. 19, no 4, , p. 199–210 (ISSN0045-6713, DOI10.1007/BF01128141).
(en) Elisabeth Rose Gruner, « Cinderella, Marie Antoinette, and Sara : Roles and Role Models in A Little Princess », The Lion and the Unicorn, vol. 22, no 2, , p. 163-187 (DOI10.1353/uni.1998.0025).
(en) Ariko Kawabata, « The Story of the Indian Gentleman : Recovery of the English Masculine Identity in A Little Princess », Children's Literature in Education, vol. 32, no 4, , p. 283–293 (ISSN0045-6713, DOI10.1023/A:1012712506571).
Elizabeth Keyser, « "The Whole Story" : Frances Hodgson Burnett's A Little Princess », dans Francelia Butler et Richard Rotert (dir.), Triumphs of the Spirit in Children's Literature, Hamden, Library Professional Publications, , XXI-252 p. (ISBN978-0-20802-110-6 et 978-0-20802-111-3), p. 230-243.
(en) Eun-hae Kim et Ji-Eun Kim, « The Little Memsahib and the Idealized Domestic Empire in Frances Hodgson Burnett's A Little Princess », Feminist Studies in English Literature, vol. 23, no 1, (DOI10.15796/fsel.2015.23.1.004).
(en) Janice Kirkland, « Frances Hodgson Burnett's Sara Crewe Through 110 Years », Children's Literature in Education, vol. 28, no 4, , p. 191–203 (ISSN0045-6713, DOI10.1023/A:1022419120433).
(en) U. C. Knoepflmacher, « The critic as former child : a personal narrative », Papers : Explorations into Children's Literature, Deakin University, School of Literary and Communication Studies, vol. 12, no 1, , p. 5–9 (ISSN1034-9243).
(en) Rosemary Marangoly George, « British Imperialism and US Multiculturalism : The Americanization of Burnett's A Little Princess », Children's Literature, vol. 37, , p. 137-164 (DOI10.1353/chl.0.0812).
(en) Roderick McGillis, A Little Princess : Gender and Empire, New York / Londres, Twayne Publishers / Prentice Hall International, coll. « Twayne's Masterwork Studies » (no 159), , 116 p. (ISBN978-0-8057-8818-1 et 978-0-80578-819-8).
(en) Manisha Mirchandani, « Colonial discourse and 'post'-colonial Negotiations : A Little Princess and its adaptations », New Literatures Review, no 33, , p. 11–24 (ISSN0314-7495).
Mary Jeanette Moran, « Nancy’s Ancestors : the Mystery of Imaginative Female Power in The Secret Garden and A Little Princess », dans Adrienne E. Gavin et Christopher Routledge (dir.), Mystery in Children’s Literature : From the Rational to the Supernatural, Londres, Palgrave Macmillan, coll. « Palgrave Literature & Performing Arts Collection », , XIII-228 p. (ISBN978-1-349-42374-3, DOI10.1057/9780333985137_3), p. 32-45.
Mavis Reimer, « Making Princesses, Re-making A Little Princess », dans Roderick McGillis (dir.), Voices of the Other : Children's Literature and the Postcolonial Context, New York / Londres, Garland Publishing, , 316 p. (ISBN978-0-41565-315-2 et 978-0-81533-284-8), p. 111-134.
(en) Pat Pinsent, « Paradise Restored : The significance of coincidence in some children's books », Children's Literature in Education, vol. 20, no 2, , p. 103–110 (ISSN0045-6713, DOI10.1007/BF01136235).
(en) Ellen Siegelman, « Ellen Siegelman on Children’s Literature : A Little Princess by Frances Hodgson Burnett », Jung Journal : Culture & Psyche, vol. 11, no 1, , p. 68-71 (DOI10.1080/19342039.2017.1262192).
(en) Jacquelyn Spratlin Rogers, « Picturing the Child in Nineteenth-Century Literature : The Artist, the Child, and a Changing Society », Children & Libraries : The Journal of the Association for Library Service to Children, Chicago, Association for Library Service to Children, vol. 6, no 3, , p. 41-46 (ISSN1542-9806, lire en ligne).
(en) Rosemary Threadgold, « The Secret Garden : an appreciation of Frances Hodgson Burnett as a novelist for children », Children's Literature in Education, vol. 10, no 3, , p. 113–119 (ISSN0045-6713, DOI10.1007/BF01146901).
(en) Bridget Whelan, « Power to the Princess : Disney and the Creation of the Twentieth-Century Princess Narrative », dans Alexander N. Howe et Wynn Yarbrough (dir.), Kidding Around : The Child in Film and Media, New York / Londres, Bloomsbury Publishing, , 240 p. (ISBN978-1-6235-6056-0 et 978-1-5013-0862-8), p. 167-191.