La Trinité-de-Réville

La Trinité-de-Réville
La Trinité-de-Réville
église de la Trinité
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie
Maire
Mandat
Patrick Delanoue
2020-2026
Code postal 27270
Code commune 27660
Démographie
Gentilé Trinirévillais
Population
municipale
236 hab. (2021 en évolution de −2,48 % par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 16″ nord, 0° 30′ 52″ est
Altitude Min. 145 m
Max. 206 m
Superficie 11,15 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Bernay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Breteuil (Eure)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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La Trinité-de-Réville est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie

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Le Village de Réville est situé sur la rive gauche de la Charentonne. La Trinité du Mesnil Josselin est situé sur la rive droite de la Charentonne.

Localisation

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Communes limitrophes de La Trinité-de-Réville[1]
La Chapelle-Gauthier La Chapelle-Gauthier, Broglie Chamblac
La Goulafrière La Trinité-de-Réville[1] Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de La Roussière)
Montreuil-l'Argillé, Saint-Agnan-de-Cernières

Hydrographie

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La Guiel y rejoint la Charentonne[2].

Voies routières

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La commune est traversée par les routes départementales RD 33 et RD 107.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Côtes de la Manche orientale » et « Normandie (Cotentin, Orne) »[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 823 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de La Ferté-en-Ouche à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 797,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , La Trinité-de-Réville est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,4 %), prairies (27,7 %), forêts (21,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Réville est une ancienne commune rattachée en 1842 à celle de la Trinité du Mesnil Josselin[15].

La Trinité est attestée sous les formes Sancta Trinitas de Mesnillo Jocelini (L. P.) et La Trinité-près-la-Roussière (invent. des titres du Bec)[15].
La Trinité est un hagiotoponyme commun à une douzaine de communes en France[16].

Réville est attesté sous les formes Villa Remigii vers 1000 (dotalitium de la duchesse Judith), Roilvilla(Orderic Vital) en 1050 (Fauroux 122)[17], Revilla en 1128 (cartulaire de Saint-Évroult, charte de Henri Ier, roi d’Angleterre)[18], Reville-sur-Charentonne en 1828 (Louis Du Bois)[19].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale qui parait homonyme de Réville (Manche, Regis villa 1226) au sens apparent de « domaine rural du roi »[17], l'élément Ré- s'expliquant par l'ancien français et normand rei « roi » cf. rei, seconde moitié du Xe siècle (St Léger, éd. J. Linskill, 14), terme issu du latin regem, accusatif de rex, regis « souverain » et « chef, maître »[20]. Cependant la forme la plus ancienne Roilvilla semble s'opposer à cette explication[17].

Son église est placée sous l'invocation de la Sainte Trinité.

Les deux communes de La Trinité-du-Mesnil-Josselin et de Réville, (Roilvilla en 1050), ont été réunies en 1842[21].

Politique et administration

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Mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001   Roger Delamare    
juin 2020   Patrick Delanoue    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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Mairie et monument aux morts

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 236 habitants[Note 2], en évolution de −2,48 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
265240334229250247221597374
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
363442371343342324319326327
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
266285375363337293278300284
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
275256229233190188235249248
2018 2021 - - - - - - -
238236-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église de la Trinité

Patrimoine naturel

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  • Risle, Guiel, Charentonne[26].

Personnalités liées à la commune

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L'acteur Jacques Villeret et sa femme Irina Tarassov y acquièrent une propriété l'été 1981. Ils y vécurent jusqu'à leur séparation en 1998.

Puis, Jacques Villeret quitta la commune en pour rejoindre Croth où il venait d'acquérir une autre maison en bordure de rivière. Un mois plus tard, le , il y meurt d'une hémorragie interne alors qu'il entrait dans sa 55e année.

Irina Tarassov-Villeret fait revivre dans son livre Un jour tout ira bien édité chez Flammarion, l'amour qu'ils portaient tous deux à cette région de l'Eure.

Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Guiel (H6110600) ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre La Trinité-de-Réville et La Ferté-en-Ouche », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Couvains » (commune de La Ferté-en-Ouche) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Couvains » (commune de La Ferté-en-Ouche) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bernay », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 220.
  16. Géraud Lavergne, « Les noms de lieux d'origine ecclésiastique » in Revue d'histoire de l'Église de France, Tome 15, no 68, 1929, p. 322 (lire en ligne) Les noms de lieux d'origine ecclésiastique
  17. a b et c François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 164
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Librairie Droz, , p. 947.
  19. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 181.
  20. Site du CNRTL : étymologie de roi (lire en ligne)
  21. François de Beaurepaire - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, pages 164 et 201
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).

Liens externes

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