La Vallée-au-Blé | |||||
L'église Saint-Michel. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Vervins | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Thiérache du Centre | ||||
Maire Mandat |
Éric Lecompte 2020-2026 |
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Code postal | 02140 | ||||
Code commune | 02759 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vallibladien(ne)s | ||||
Population municipale |
362 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 70 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 51′ 33″ nord, 3° 47′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 164 m Max. 186 m |
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Superficie | 5,17 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Vervins (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Marle | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La Vallée-au-Blé est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Ses habitants se nomment les Vallibladiens.
La Vallée-au-Blé est un village de la Thiérache situé sur l'ex-RN 360 (Vervins-Guise-Cambrai) (actuelle RD 960), à 8 km de Vervins et à 13 km de Guise. La RD 492 traverse également la commune, qui va de Lemé à Haution. Une route de campagne, partant du village, permet de rejoindre Marly-Gomont.
Un service d'autocars (ligne 461) qui relie la commune à Vervins et Sains-Richaumont fonctionne le samedi[réf. nécessaire].
La Vallée-au-Blé a pour communes limitrophes les communes de Voulpaix qui est dans le canton de Marle tandis que la commune d'Haution est dans le canton de Vervins. De plus, Marly-Gomont et Proisy sont des communes limitrophes, situées dans le canton de Guise.
La Vallée-au-Blé est une commune de la Thiérache d'où les paysages de bocage de la commune. La commune se situe sur un plateau entre 164 mètres et 186 mètres d'altitude. La couche géologique de la région date du Crétacé supérieur.
Le risque sismique dans la région est faible.
Au sud-ouest du village se trouve un bois nommé le bois de la Cailleuse situé sur la commune et celle de Lemé.
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le cours d'eau 01 de la commune de Wiège-Faty[1],[Carte 1].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Vervins à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,3 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , La Vallée-au-Blé est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vervins, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,9 %), zones urbanisées (12,4 %), forêts (12,3 %), prairies (6,3 %)[12].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le village de La Vallée-au-Blé apparaît en 1573 sous l'appellation de Vallée-le-Bled, puis Valée-au-Bled enfin La Vallée-aux-Bleds sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle[13].
Le mot bleds désignait autrefois l'ensemble des céréales cultivées en Europe (toujours employé au pluriel : bleds), blé, seigle notamment.
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle La Vallée-au-Blé est une paroisse. Elle dépendait alors de l'intendance de Soissons, des bailliage, élection et diocèse de Laon[14].
À la Révolution, la paroisse fut divisée en trois parties. Une première partie fut rattachée à la commune d'Haution qui prit le nom alors d' Haution et la Vallée-aux-Bleds. Une deuxième partie fut rattachée à la commune de Voulpaix et à la commune de Lemé pour la troisième partie. Les Vallibladiens mécontents ont demandé de former une commune à part entière telle que l'atteste l'arrêté du Directoire du département du . Il fallut attendre le pour que La Vallée-aux-Bleds fut érigée en commune par un démembrement du territoire de Haution, Voulpaix et Lemé par ordonnance de Charles X[14],[15].
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, la commune est occupée par les Prussiens dès le mois de avant que ceux-ci quittent la région courant [réf. nécessaire]. Au début de la Seconde Guerre mondiale, lors de la bataille de France, La Vallée-aux-Bleds est occupée mi- avec l'avancement rapide des Allemands, elle sera libérée de nouveau le . Dans la nuit du 17 au , l'avion du Colonel Dagnaux et de ses compagnons, abattu par la Flak allemande, s'est écrasé en flammes au centre du village, détruisant l'église[16].
En 1961, La Vallée-aux-Bleds prit son nom actuel de La Vallée-au Blé par un arrêté préfectoral de [9].
L'ancienne ligne de chemin de fer de Romery à Liart
La Vallée-au-Blé a possédé une gare commune avec Lemé située sur la ligne de chemin de fer de Romery à Liart qui a fonctionné de 1912 à 1951. Quatre trains s'arrêtaient chaque jour dans cette gare dans chaque sens. La rue du Tortillard rappelle de nos jours ce fait.
Première Guerre mondiale
Le 28 août 1914, soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise[17]. Pendant toute la guerre, le village restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'est aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug des Allemands : réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés. Ce n'est que début novembre 1918 que les Allemands seront chassés du village par les troupes françaises.
Sur le monument aux morts sont écrits les noms des 19 soldats du village morts pour la France au cours de la Guerre 1914-1918[18].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Vervins du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la troisième circonscription de l'Aisne.
La commune faisait partie, depuis sa création en 1829, du canton de Vervins[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est désormais rattachée au canton de Marle.
La commune fait partie de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, créée en 1992.
Étant une commune de 300 habitants environ, le conseil municipal de La Vallée-au-Blé est composé de 11 conseillers municipaux dont le maire et ses adjoints.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1831. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2021, la commune comptait 362 habitants[Note 3], en évolution de −0,82 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 1831, date du recensement à La Vallée-au-Blé depuis son érection en commune, celle-ci compte 547 habitants. Entre 1831 et 1876, la population oscilla entre 540 et 580 habitants. À partir du recensement de 1881, la population va commencer à diminuer pour arriver à 388 habitants en 1911. Cela est dû à l'exode rural qui touche toutes les campagnes françaises. Entre le recensement de 1921 et 1936, la population a oscillé entre 400 et 420 habitants. Après la Seconde Guerre mondiale, la population est de 384 habitants en 1946 puis de 375 habitants en 1954. La population a augmenté à partir de ce moment pour arriver à 450 habitants au recensement. De nouveau, au recensement de 1975, la population diminue pour arriver actuellement à 300 habitants en 2006.
La Vallée-au-Blé, par rapport à ses communes limitrophes du canton de Vervins, dispose[Quand ?] d'une école allant de la maternelle à la fin du primaire. Cette école fait partie du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Lemé et de La Vallée-au-Blé, qui a été constitué pour éviter la fermeture des deux écoles[réf. nécessaire].
La Vallée-au-Blé dispose d'une maison de retraite moderne construite entre 2006 et 2008. Elle est bâtie à la place des anciens locaux de l'ancienne maison de retraite, qui avait fermé au début des années 2000[27]. Lors de la décision d'ouvrir une nouvelle maison de retraite, les anciens locaux sont détruits et remplacés par des bâtiments neufs[réf. nécessaire].
La maison de retraite a une capacité de 84 lits et elle peut accueillir des malades atteints de la maladie d'Alzheimer[28].
Un château d'eau est construit sur la commune depuis le début des années 1960, elle approvisionne la commune et les communes de Voulpaix et de Lemé. Les municipalités, ayant l'eau courante de ce château d'eau, forment un syndicat chargé de gérer l'apport en eau des communes concernées et le château d'eau[réf. nécessaire].