Labergement-Sainte-Marie | |||||
Vue du centre village depuis le belvédère de la vallée des lacs Saint-Point et Remoray. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Doubs | ||||
Arrondissement | Pontarlier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs | ||||
Maire Mandat |
Ludovic Miroudot 2020-2026 |
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Code postal | 25160 | ||||
Code commune | 25320 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Abergeurs | ||||
Population municipale |
1 241 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 56 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 46′ 32″ nord, 6° 16′ 51″ est | ||||
Altitude | Min. 846 m Max. 1 054 m |
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Superficie | 22,12 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Frasne | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | labergement-sainte-marie.fr | ||||
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Labergement-Sainte-Marie est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Ses habitants se nomment les Abergeurs et Abergeuses.
L'Abergement en 1312 ; Labergement-Sainte-Marie depuis 1882. Le nom même de la commune en rappelle doublement les origines : des colons abergés sur une terre seigneuriale, celle de l'Abbaye de Mont-Sainte-Marie[1]. Lieux-dits et écarts : Granges-Sainte-Marie - la Clouterie - le Fourpéret - les Frêtes - la Fuvelle - le Fuverat - Beanregard - l'Abbaye de Mont-Sainte-Marie - les Montrisans - Derrière le Mont - Grange Neuve - Grange du Lac.
La commune se situe dans la vallée des lacs Saint-Point et Remoray sur l'amont du lac de Saint-Point. Le territoire de la commune comprend aussi le lac de Remoray (petit lac de 96 ha affluent du Doubs par l'émissaire de La Taverne).
Situé à environ 859 mètres d'altitude, le territoire communal est composé de deux ensembles nettement individualisés :
- L'ouest est occupé par une région déprimée, marécageuse, tapissée par un beau plan d'eau naturel, le lac de Remoray, dû à une action de surcreusement par les glaciers quaternaires.
- À l'est et au sud, les couches calcaires se redressent vigoureusement et culminent à 983 mètres. Le Doubs venant de Rochejean y emprunte les gorges du Fourpéret.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 545 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 8,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 459,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −33 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −4,9 | −5,1 | −2 | 0,8 | 5 | 8,4 | 10,1 | 9,6 | 6,6 | 3,6 | −0,7 | −3,8 | 2,3 |
Température moyenne (°C) | −0,5 | 0,1 | 3,7 | 7 | 11,1 | 14,8 | 16,7 | 16,4 | 12,8 | 9,3 | 3,9 | 0,4 | 8 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,9 | 5,3 | 9,3 | 13,2 | 17,2 | 21,2 | 23,2 | 23,1 | 19 | 14,9 | 8,6 | 4,5 | 13,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−33 09.01.1985 |
−30,6 04.02.1963 |
−30 06.03.1971 |
−15,8 06.04.1970 |
−8 02.05.1945 |
−3 03.06.1962 |
−1 31.07.1949 |
−2,5 19.08.1949 |
−4,4 29.09.1972 |
−11 25.10.03 |
−21,5 26.11.1955 |
−27,4 28.12.1962 |
−33 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
18,5 30.01.02 |
20,5 24.02.1990 |
24 24.03.1955 |
26,6 22.04.1968 |
30 24.05.09 |
35,1 27.06.19 |
36,4 31.07.1983 |
35,5 24.08.23 |
31 04.09.1949 |
28,5 07.10.09 |
21,6 07.11.15 |
20 16.12.1989 |
36,4 1983 |
Précipitations (mm) | 122,3 | 106,9 | 107,3 | 103,8 | 128,4 | 132 | 123,9 | 118,4 | 111,5 | 127,1 | 129,4 | 148,4 | 1 459,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
3,9 −4,9 122,3 | 5,3 −5,1 106,9 | 9,3 −2 107,3 | 13,2 0,8 103,8 | 17,2 5 128,4 | 21,2 8,4 132 | 23,2 10,1 123,9 | 23,1 9,6 118,4 | 19 6,6 111,5 | 14,9 3,6 127,1 | 8,6 −0,7 129,4 | 4,5 −3,8 148,4 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Labergement-Sainte-Marie est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (43,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (43,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,2 %), prairies (29,2 %), zones humides intérieures (8,2 %), terres arables (6,6 %), zones urbanisées (5,1 %), eaux continentales[Note 2] (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Labergement fut le lieu d'évènements liés à la guerre de 1870 comme en témoigne notamment la plaque apposée sur l'ancien dortoir de l'abbaye de Mont-Sainte-Marie, toujours debout, et qui rappelle que « Le , le général de Busserolles, au bruit du combat de Vaux, quittait Rochejean, Les Longevilles et Saint-Antoine avec sa division et occupait le défilé des Granges-Sainte-Marie ».
De 1946 à 1948, un camp de prisonniers allemands et autrichiens a été installé dans la commune. C'est au titre des réparations de guerre que ces hommes ont participé à la reconstruction du pays. Principalement l'activité du camp était consacrée à l'exploitation forestière. Une ferme de panneaux solaires a été élevée sur le terrain du camp[13].
En 1972, la commune absorbe celle voisine de Granges-Sainte-Marie (Monte Sanctæ Marie en 1275 ; Montis Sancti Marie à la fin du XIVe siècle ; Montis Sancte Marie au XVe siècle), alors peuplée de 78 habitants[14] ; cette dernière porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de Mont-des-Lacs[15].
Labergement-Sainte-Marie est jumelée avec Longueville, dans la Manche[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2021, la commune comptait 1 241 habitants[Note 3], en évolution de +6,98 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 1688, il y avait 166 habitants.
Un blockhaus présent non loin du village rappelle également la Seconde Guerre mondiale. Le , le général Guderian et ses troupes sont à Pontarlier. Ils font un détour à Malpas-la-Planée, et arrivent à l'abbaye. Des obus incendient les fermes de Beauregard et de Derrière-le-Mont, ainsi que l'Hôtel du Pont. Les trois soldats postés dans cette casemate sont tués par des tirs d'une mitrailleuse. Un soldat allemand meurt peu après, et les quatre hommes sont alors inhumés dans le cimetière de Vaux (village voisin).