Dans le sud du département de la Dordogne, en Bergeracois, la commune rurale[1] de Lalinde est entièrement située en rive droite de la Dordogne. À une distance maximale de 300 mètres, le canal de Lalinde longe la Dordogne[2].
Ancienne bastide, la ville se situe, en distances orthodromiques, treize kilomètres à l'ouest du Buisson-de-Cadouin et vingt kilomètres à l'est de Bergerac. Enserrée entre la Dordogne et le canal de Lalinde, elle est traversée d'ouest en est par la route départementale (RD) 703 qu rejoignent les RD 8, 8E1, 8E2 et 8E4.
Lalinde est limitrophe de six autres communes. Son territoire est éloigné d'environ 300 mètres de celui de Varennes au sud-ouest et d'environ 550 mètres de celui de Cause-de-Clérans au nord-ouest.
Les limites communales de Lalinde et celles de ses communes adjacentes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Lalinde est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[3].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5a(2), date du Campanien 1, des calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles « no 806 - Bergerac » et « no 807 - Le Bugue » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[4],[5] et leurs notices associées[6],[7].
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5) : argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Fvb(D) :
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée : sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Campanien 3 : alternance de marnes à glauconie et calcaires crayo-marneux jaunâtres (formations de Biron et de Coursac), présence localement de niveaux de calcaires gréseux fins ocre à Larrazetia et tempestites (formation de Journiac)
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 27,70 km2[8],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 27,69 km2[5].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[23]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [24].
Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[25].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[26].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 844 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[27]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bergerac à 20 km à vol d'oiseau[28], est de 13,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 792,9 mm[29],[30]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[31].
Deux zones Natura 2000 sont délimitées sur le territoire de Lalinde.
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 103 communes riveraines de la Dordogne[Note 3], dont Lalinde[32],[33]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[34].
Lalinde fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II « La Dordogne »[37],[38], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[39].
La commune présente également trois ZNIEFF de type I :
à l'est-nord-est de la bastide, au nord du lieu-dit la Plane, une plantation de chênes verts (Quercus ilex) est préservée sur 18 hectares de coteaux calcaires[40],[41].
en limite des communes de Mauzac-et-Grand-Castang et Pressignac-Vicq, une partie au nord-est du territoire communal fait partie de la Combe de Foulissart, forêt de chênes pubescents (Quercus pubescens) de 460 hectares, refuge de la grande faune et de plusieurs espèces de rapaces[44],[45].
Comme l'ensemble des communes du département de la Dordogne baignées par la Dordogne, Lalinde est soumis à un arrêté préfectoral de protection de biotope de 1991 destiné à favoriser la migration et le frai de plusieurs espèces de poissons[46].
Au , Lalinde est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[49].
Elle appartient à l'unité urbaine de Lalinde, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[50],[51]. La commune est en outre hors attraction des villes[52],[53].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (47,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (49,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (41,1 %), zones agricoles hétérogènes (27,5 %), prairies (10,4 %), terres arables (9,4 %), zones urbanisées (8,8 %), eaux continentales[Note 5] (2,9 %)[54]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dordogne et le canal de Lalinde. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1994, 1996 et 1999[57],[55]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « vallée de la Dordogne, de Creysse à Le Buisson », couvrant 20 communes et approuvé le , pour les crues de la Dordogne[58],[59].
Lalinde est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[60]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[61],[62].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[63]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[64]. 24,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[65].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1995, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[55].
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 7] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[68].
En occitan, la commune porte le nom de La Linda. Le toponyme vient probablement du latin limitem (limite, frontière), puis attraction de l’occitan linda (limpide[69] ou jolie[70]).
Le Paléolithique supérieur est représenté dans la commune par trois sites habités au Magdalénien, en rive droite (côté nord) de la vallée de la Dordogne, en aval de Lalinde : l'abri du Soucy (1,5 km du bourg), la grotte de la Roche (parfois appelée « grotte de la Roche de Birol » (2 km du bourg), et le gisement de plein air de la Gare de Couze[Note 8] (2,5 km du bourg)[2].
Mobilier
Par son art mobilier et son industrie, le gisement de plein air de la Gare de Couze présente de fortes ressemblances avec la grotte de la Roche tandis que l'abri du Soucy aurait plus d'affinités avec des sites tels que le gisement de Limeuil (Dordogne), voire avec la grotte de la Mairie à Teyjat (Dordogne)[72].
Plaquettes / dalles gravées de silhouettes féminines
Toutes ces représentations schématiques présentent des caractères constants :
elles sont représentées de profil ;
elles sont toutes sont acéphales ;
le buste est droit ou légèrement incliné vers l'avant ;
le sein n'est représenté d'une façon certaine que sur une (Couze) ou peut-être deux gravures (Roche de Birol) ;
la fesse est généralement arrondie et assez volumineuse ;
la jambe se termine souvent en pointe, sauf pour deux gravures (Couze et Fontalès) sur lesquelles le mollet semble représenté ;
et elles appartiennent toutes à des niveaux datés du Magdalénien final, et notamment du Magdalénien VI[71].
La plus belle provient du gisement de la Gare de Couze. Découverte en 1962 par François Bordes (qui la publie en 1963[75]), elle inclut plusieurs détails : sein, bras, pli de l'aine[71],[76].
Quant aux deux plaques de la grotte de la Roche, l'une d'elles[77] possède cinq représentations dont une paraît être dotée d'un sein ; elle est au musée Field d'histoire naturelle de Chicago. L'autre plaque[78] porte une dizaine de gravures (fig. 1, F) ; elle se trouve au musée de préhistoire des Eyzies[71].
Faune
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Les vestiges de cerfs de la Gare de Couze (Magdalénien VI) proviennent d'animaux plus grands que les cerfs actuels mais plus petits que ceux de l'abri Morin (Pessac-sur-Dordogne, Gironde)[79],[80].
La ville de Lalinde a été identifiée comme étant l'antique station Diolindum de la table de Peutinger[81]. Des études récentes ont encore fortifié la thèse des historiens de la Gaule qui ont placé cette mansio à Lalinde.
Au XIe siècle, une paroisse est créée en bordure de la rivière Dordogne, qui porte le nom de Linda. En 1242, apparaît pour la première fois dans les textes un seigneur du lieu, Geoffroy de La Lynde. Quelques années plus tard, en 1267, une bastide est construite par le roi d'Angleterre[82]. C'est un chevalier anglais dont les ancêtres avaient émigré en Angleterre à l'époque de Guillaume le Conquérant, qui a la charge de la construction de cette ville. Il porte le nom de Jean de La Lynde[Note 10]. Cette homonymie a fait croire pendant longtemps que ce personnage avait laissé son nom à la ville[83].
Vers 1596, le roi Henri IV nomme Arnaud de Baudet, fils de Guy de Baudet et époux de Judith de Larmandie, gouverneur de la ville royale de Lalinde et vend son droit de justice et domaine de la ville à Jacques Nompar de Caumont[84].
Depuis des recherches effectuées aux archives anglaises en 1990 par un auteur local, nous savons que la famille de La Lynde n'a jamais vécu sur le sol périgourdin. Cette famille apparaît dans le comté de Dorset depuis le XIe siècle, où elle possédait d'énormes domaines.
En 1794, les communes de Drayaux et Sainte-Colombe fusionnent avec Lalinde.
La commune a été décorée de la croix de guerre 1939-1945 le , distinction également attribuée à dix-huit autres communes de la Dordogne[85].
Extension de la prison de Mauzac, le camp Nord se situait sur la commune voisine de Lalinde, à Sauvebœuf, à l'angle des actuelles routes départementales 31 et 703. Prison militaire lors de la Seconde Guerre mondiale, puis prison lors de l'épuration, le camp a ensuite servi d'internement aux relégués (les anciens bagnards) et lors de la guerre d'Algérie, à partir de , aux prisonniers politiques du Mouvement national algérien (MNA)[86]. Dans la nuit du 5 au 6 novembre de la même année,
trente-neuf d'entre eux réussissent à s'échapper par un tunnel long d'une vingtaine de mètres qu'ils avaient creusé[86]. Ils sont rapidement tous repris, le dernier en gare de Limoges le [86]. Les accords d'Évian mettent fin à la guerre d'Algérie le et les détenus politiques sont alors libérés[86]. Après cette date, les objecteurs de conscience y ont été internés et ultérieurement le camp a été presque entièrement rasé pour laisser la place à des bâtiments d'entreprises et à une déchèterie[86].
Le , lors de la 19e étape qui relie Bordeaux à Brive-la-Gaillarde, de nombreux spectateurs qui attendent le passage du Tour de France à Port-de-Couze sont percutés par un camion-citerne sur le pont qui enjambe le canal de Lalinde. Emportés par le véhicule, une quarantaine d'entre eux tombent dans l'eau[87]. L'accident fait neuf morts dont trois enfants, et treize blessés[88].
La population de la commune étant comprise entre 2 500 et 3 499 habitants au recensement de 2017, vingt-trois conseillers municipaux ont été élus en 2020[90],[91].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[97]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[98].
En 2021, la commune comptait 2 881 habitants[Note 12], en évolution de +1,16 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Courses de fond et d'ultrafond : trois épreuves simultanées début mai ; 5e édition en 2022 avec le Périgord Grand Trail de Lalinde (86 km pour 2 600 mètres de dénivelé), le Trail des bastides (46 km pour 1 400 mètres de dénivelé) et La Légende (15 km pour 360 mètres de dénivelé), cumulant la présence de 750 à 800 coureurs, y compris venant d'Angleterre ou de Belgique[105].
Foulées lindoises en septembre : courses de trail et randonnée (13e édition en 2024)[106].
En 2018[107], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 968 personnes, soit 34,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (180) a fortement augmenté par rapport à 2013 (141) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 18,6 %.
En 2018, la commune offre 1 329 emplois pour une population de 2 781 habitants[108]. Le secteur tertiaire prédomine avec 40,1 % des emplois mais le secteur administratif (administration publique, enseignement, santé, action sociale) est également très présent avec 33,9 %.
Fin 2018, la commune compte 143 établissements actifs employeurs[109], dont 92 au niveau des commerces, transports ou services, vingt-trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, quatorze dans la construction, neuf dans l'industrie, et cinq dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[110].
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, la société Ahlstrohm-Munksjö-Rottersac (fabrication de papier et de carton) implantée à Lalinde se classe en 6e position avec 75 519 k€ quant au chiffre d'affaireshors taxes en 2015-2016[111]. Dans le secteur industriel, elle se classe en 2e position[112], et tous secteurs confondus, également en 2e position quant au chiffre d'affaires à l'exportation avec 49 544 k€[113].
De la bastide, il ne reste plus que quelques fragments de l'ancien rempart, côté Dordogne, et la porte dite de Bergerac, faussement appelée porte Romaine, qui date du XIIe siècle, inscrite aux monuments historiques en 1946[114].
La place centrale à vocation commerciale avait une halle d'origine qui est remplacée par l'actuelle datant de 1865. Au coin de cette place est érigée une grande croix de pierre portant la date 1351, en souvenir du premier jubilé proclamé par le pape Clément VI pour être renouvelé tous les demi-siècles, et qui attira à Rome plus d'un million de pèlerins en 1350[115].
La ville possède depuis le XIIIe siècle un château dans son enceinte, le château de Lalinde (ou château de la Bastide), en bord de Dordogne. Totalement refait à neuf au début du XIXe siècle, il a été un temps aménagé en restaurant[116]. C'est en 2010 une demeure privée.
Le canal de Lalinde qui traverse la commune d'est en ouest en longeant la Dordogne présente deux sites inscrits au titre des monuments historiques en 1996. D'une part, au niveau de la Tuilière, l'aqueduc et le pont-déversoir[119], et de l'autre, l'ensemble formé au nord-est de la ville par l'écluse, le bassin de chargement et sa cale de radoub[120].
Édifié en 1841 et d'une longueur de 115 mètres, le pont de Couze franchit la Dordogne en reliant Couze-et-Saint-Front à Port de Couze (commune de Lalinde)[121].
L'église Saint-Pierre-ès-Liens actuelle, bâtie entre 1899 et 1902, a remplacé l'église Saint-Pierre du Pin, chapelle romane (chapelle privée du XIIe siècle, puis chapelle de la bastide au XIIIe siècle) rasée en 1897. L'église actuelle de style néo-roman, d'élévation tripartite, s'ouvre par un clocher-porche à flèche de pierre[122].
La plus vieille église de la commune, l'église Sainte-Colombe se situe à Sainte-Colombe, ancienne commune rattachée à Lalinde à la Révolution. Elle date du XIIe siècle, et sa coupole est la copie conforme de celle que possédait l'ancienne église de Lalinde. Inscrite en 1988, elle est entièrement classée au titre des monuments historiques depuis 2002[123].
À Drayaux, autre ancienne commune rattachée à Lalinde se trouve une modeste église Saint-Étienne (ou de l'Invention de Saint-Étienne[124].) du XIXe siècle.
À Saint-Sulpice, sur le coteau au nord de Port de Couze, chapelle Sainte-Anne[125].
Au saut de la Gratusse, vivait selon la légende locale un monstre, le coulobre de Lalinde. Ce dragon vivait « dans une caverne sur une colline de la rive gauche de la Dordogne. Il dévorait moutons, bergers et bateliers ; il asséchait la rivière en y buvant, une patte posée sur chaque rive et la queue plongée dans l'eau... Un jour, saint Front parvint à le tuer et, depuis, les rochers sont teintés de rouge »[126].
Chaque année depuis le début des années 1980, sauf en 2010, Lalinde rassemble au début du mois de mars de nombreux participants pour sa course à pied des « 50 kilomètres de Lalinde ». En fait, il existe deux parcours, l'un de 24,150 km, l'autre de 50 km. En 2014, ces deux courses ont rassemblé un millier de coureurs pour la 32e édition[127].
Hilarion Ballande (Cuzorn, Lot-et-Garonne 1820 - Sainte-Colombe, aujourd'hui intégrée à Lalinde 1887) : tragédien. Hilarion Ballande est le fils cadet d'Antoine Ballande et d'Élisabeth Dabland, papetier et maître de forges à Pombié et à Libos. Son père Antoine s'installe à Couze en 1841 et exploite le moulin de Bayac. Sociétaire du Théâtre Français jusqu'en 1853, Hilarion démissionne et part en tournée dans la troupe de mademoiselle Rachel. En 1867, il crée la Société des auteurs dramatiques inconnus qui doit faciliter les jeunes auteurs dans la représentation de leurs ouvrages, tentative qui reste sans lendemain. En 1869, il met à exécution l'idée qui va illustrer son nom : « Les Matinées Littéraires du dimanche ». Elles ont lieu au théâtre de la Gaîté. En 1876, il prend la direction du théâtre Déjazet, et de 1880 à 1883 celui du théâtre des Nations. Il se retire ensuite à l'âge de soixante-trois ans dans son château de La Finou pour s'occuper de viticulture et reconstituer son vignoble détruit par le phylloxéra. Il meurt à l'âge de soixante-sept ans, le . Hilarion repose à Couze dans le caveau de la famille Ballande.
Lalinde porte "de gueules à un lion léopardé d'or issant d'une forêt de sinople sur une terrasse du même ; au chef cousu d'azur chargé d'une croisette d'or entre deux fleurs de lys de même. (Grand armorial de France)"[128].
[Tronel 2002] Jacky Tronel, « La Prison militaire de Mauzac : camps d’internements sous Vichy », Arkheia, Montauban, nos 5-6, (lire en ligne [sur arkheia-revue.org]).
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
↑Aux 104 communes listées, il convient de retirer celles de Cazoulès et Peyrillac-et-Millac qui, avec Orliaguet, ont fusionné pour former en 2022 la commune nouvelle de Pechs-de-l'Espérance à rajouter, soit 103 communes au total.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[67].
↑Le gisement de la Gare de Couze est parfois situé à Saint-Sulpice-des-Magnats et certains auteurs (ex. Alaux 1972[71]) le citent par erreur comme une commune alors que ce n’est qu'un hameau sur Lalinde.
↑En langue flamande, « Lynde » signifie « tilleul ». Ce nom se retrouve dans les noms de familles d'origine flamande Verlynde ou Vanderlynden signifiant « Dutilleul ». De nombreux lieux et rues en Flandre française ou en Flandre belge portent ce nom (Lynde Straete = Rue du Tilleul).
↑Jérôme Boullet démissionne de sa fonction de maire mais reste conseiller municipal.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Carte du site « la Dordogne », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Fonds de carte », puis sur « Raster », et enfin sur la couche « Fonds Cartographique IGN ». La zone Natura 2000 étant matérialisée par un mince ruban de couleur bistre, la visualiser nécessite d'utiliser le zoom.
↑Carte du site FR7200664, INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Fonds de carte », puis sur « Raster », et enfin sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Carte de la ZNIEFF « la Dordogne », INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre « Couches disponibles », barrer d'abord la couche « Orthophotos » avant de cliquer sur « Fonds de cartes », puis sur la couche « Fonds Cartographique IGN ».
↑Arrêté préfectoral de la Dordogne no 911909 portant conservation du biotope du saumon, de la Grande Alose (Alosa Alosa), alose Feinte (Alosa fallax), lamproie fluviatile (Lampetra fluviatillis), lamproie Marine (Petromyzon Marinus) constitué par l'ensemble du cours du fleuve Dordogne dans le Département.
↑[Bonnelle 1976] Madeleine Bonnelle, La Linde et son histoire, éd. Pierre Fanlac, , p. 5.
↑ abcd et e[Alaux 1972] Jean-François Alaux, « Gravure féminine sur plaquette calcaire, du Magdalénien supérieur de la grotte du Courbet (commune de Penne, Tarn) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 69, no 4, , p. 109-112 (lire en ligne [sur persee], consulté le ), p. 110.
↑[Tosello 2003] Gilles Tosello, Pierres gravées du Périgord magdalénien - Art, symboles, territoires, vol. 36 (suppl.), Gallia Préhistoire, , 577 p. (lire en ligne), p. 55, 461, 503, 534.
↑[Delluc & Delluc] « Les figures féminines schématiques », Les représentations humaines dans l'art préhistorique du Périgord, sur hominides.com (consulté le ).
↑[Peyrony 1930] « Sur quelques pièces intéressantes de la grotte de la Roche, près de Lalinde (Dordogne) », L'Anthropologie, t. 40, , p. 19-29 et t. 61, p. 574. Cité dans Alaux 1972.
↑[Bordes, Fitte & Laurent 1963] François Bordes, P. Fitte et P. Laurent, « Gravure féminine du Magdalénien VI de la Gare de Couze (Dordogne) », L'Anthropologie, t. 67, nos 3-4, , p. 269. Cité dans Alaux 1972.
↑[Delpech 1971] F. Delpech, « L'abri Faustin, commune de Cessac (Gironde). Étude paléontologique », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 68, no 1 « Études & Travaux », , p. 328-332.
↑[Delpech 2020] Françoise Delpech, « Biostratigraphie et datations de la fin des temps glaciaires. Nouvelles visites des faunes de quelques gisements du Grand Sud-ouest de la France », Paléo, vol. 30, no 2, , p. 92-106 (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consulté en ), paragr. 16, 19, 20, 30, 32, 33, 35, 37, 40, 41.
↑[Lachaise & Chevillot 2000] Bernard Lachaise et Christian Chevillot, Histoire du Périgord, Fanlac, , p. 72.
↑[Mourcin 1835] Joseph de Mourcin, « Franchises de la ville de Lalinde en 1267 », Annales de la Société d'agriculture du département de la Dordogne, t. 15, , p. 339.
↑[Cumond 1875] Comte de Cumond, « La Linde », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 2, , p. 155-167 (lire en ligne [sur gallica], consulté le ), p. 156.
↑Anne-Marie Sopkowitz, « Le Lions club des Bastides du Périgord propose son 28e marché aux fleurs, le », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 25.
↑Anne-Marie Sopkowitz, « Des invités prestigieux à Lire en bastides », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 19.
↑« Le Périgord Grand Trail s'élance de Lalinde », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 25.
↑Anne-Marie Sopkowitz, « Des centaines de coureurs attendus pour la 13e édition des Foulées linoises, dimanche », Sud Ouest édition Dordogne, , p. 16e.
↑Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p. 183.
↑Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN2-87624-125-0), p. 180.
↑Éloïse Mozzani, Légendes et mystères des régions de France, Robert Laffont, 2015, p. 123.
↑Émilie Delpeyrat, 1 000 engagés à Lalinde, Sud Ouest édition Dordogne, 6 mars 2014, p. 31.
↑Armorial de la noblesse du Périgord d'Alfred de Froidefond de Boulazac, p403.