Lamentin | |||
L'Habitation Routa. | |||
Administration | |||
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Pays | France | ||
Région | Guadeloupe | ||
Département | Guadeloupe | ||
Arrondissement | Basse-Terre | ||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Nord Basse-Terre | ||
Maire Mandat |
Jocelyn Sapotille 2020-2026 |
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Code postal | 97129 | ||
Code commune | 97115 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Lamentinois(es) | ||
Population municipale |
18 527 hab. (2021 ) | ||
Densité | 282 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 16° 16′ 14″ nord, 61° 38′ 21″ ouest | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 740 m |
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Superficie | 65,60 km2 | ||
Type | Commune urbaine et littorale | ||
Unité urbaine | Pointe-à-Pitre-Les Abymes (banlieue) |
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Aire d'attraction | Les Abymes (commune de la couronne) |
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Élections | |||
Départementales | Lamentin (bureau centralisateur) |
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Législatives | Troisième circonscription | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
Géolocalisation sur la carte : Guadeloupe
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Liens | |||
Site web | Site officiel | ||
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Lamentin (en créole guadeloupéen : Manten ou Lamanten) est une commune française, située dans le département de la Guadeloupe. Les citoyens du Lamentin sont nommés les Lamentinois et les Lamentinoises.
De 65,6 km2 de superficie totale[1], la commune du Lamentin est intégrée à l'agglomération de Pointe-à-Pitre. Elle s'étend dans la partie nord de Basse-Terre et est séparée de Sainte-Rose, à l'ouest et au nord, par le cours de la Grande Rivière à Goyaves, et de Baie-Mahault, à l'est, par celui de la ravine Sans Nom. Son bourg se situe au fond de la baie du Grand Cul-de-sac marin, dans la baie du Lamentin formée par l'embouchure de la rivière du Lamentin qui traverse tout le territoire communal.
Trois îlets lui sont rattachés : Christophe, Fajou, Caret.
Le Morne Léger constitue le tripoint des communes de Petit-Bourg, Lamentin et Pointe-Noire tandis que le Morne Jeanneton est le tripoint des communes de Sainte-Rose, Lamentin et Pointe-Noire.
Lamentin est une commune urbaine selon la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pointe-à-Pitre-Les Abymes, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[5] et 251 525 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction des Abymes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
La commune, bordée par la mer des Caraïbes au nord-est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].
Les différents lieux-dits et localités du Lamentin sont Bagatelle, Bréfort, Bellevue-Daras, Bergnolles, Blachon, Boisbert, Borel, Brie, Caillou, Castel, Chartreux, Desbonnes, Donotte, Douillard, Jaurès, Merlande, la Moisse, Monnier, Montauban, Pichon, Pierrette, Ravine-Chaude, Richard-L'Espérance, la Rosière, Roussel, Routa et Vincent.
Fondée en 1720 dans une zone marécageuse, la commune tire son nom, comme son homonyme martiniquais du Lamentin, du lamantin, un mammifère marin aquatique herbivore historiquement présent dans le Grand Cul-de-sac marin et qui a depuis disparu des Petites Antilles.
Au XVIIe siècle, elle doit son essor économique aux café, cacao, coton et à la canne à sucre. Le bourg apparait vers 1726 et une paroisse dédiée à la Sainte-Trinité est créée vers 1730. Se déplaçant progressivement vers les hauteurs, le village se fixe sur une portion de terre de l'habitation Trinité vendue par le sieur Blachon en 1755. La paroisse possède au début du XIXe siècle, 84 manufactures composées de 22 habitations-sucreries, 55 habitations-caféières et 7 habitations-vivrières mais, dès la fin du XIXe les habitations livrent leurs productions aux usines centrales de Darboussier à Pointe-à-Pitre ou à Bonne-Mère à Sainte-Rose[13].
Le cyclone Okeechobee dévaste intégralement le Lamentin en 1928 qui est alors reconstruit entièrement dont, pour de nombreux bâtiments administratifs par Ali Tur[13].
La commune appartient à l'arrondissement de Basse-Terre et au canton de Lamentin dont elle est le bureau centralisateur.
Pour l'élection des députés, Lamentin fait partie depuis 1988 de la troisième circonscription de la Guadeloupe.
La commune de Lamentin fait partie de la communauté d'agglomération du Nord Basse-Terre, dans laquelle elle est représentée par neuf conseillers. Depuis 2014, son président est Jocelyn Sapotille, le maire de Lamentin.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[16],[Note 3].
En 2021, la commune comptait 18 527 habitants[Note 4], en évolution de +14,8 % par rapport à 2015 (Guadeloupe : −3,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Lamentin est rattaché à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire quatre écoles maternelles (La-Poussinière-Julien-Chabin, Le-Verger-de-Castel, Pierre-Blanche et Pierrette) et six écoles primaires (Bourg 1, Bourg 2, Castel, La Rozière, Pierrette et Vincent).
En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la ville possède le collège Appel-du-18-Juin et le lycée d'enseignement professionnel Bertène-Juminer.
Dans le domaine culturel, Lamentin accueille le « Ciné-théâtre », l’École de musique et la médiathèque Ernest-Pépin, du nom du célèbre écrivain et poète, natif de la commune. Il existe également un Centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI), l'Archipel des Sciences.
La commune possède différents équipements sportifs avec le stade municipal Germain-Barbier, des courts de tennis et une salle multisports. Les clubs sportifs de la commune sont :
Port de pêche, la commune de Lamentin s'oriente désormais vers le tourisme vert avec, en particulier, la station thermale de Ravine Chaude. Un projet de parc éolien porté par l'entreprise Valorem devrait voir le jour durant la décennie 2020, ce qui représenterait le deuxième réalisé en Basse-Terre après celui de Sainte-Rose, mis en service en [19].
C'est au Lamentin que l'architecte Ali Tur a réalisé le plus grand nombre et parmi les plus importantes (artistiquement) de ses constructions sur l'île entre 1930 et 1932, mandaté par différentes autorités pour reconstruire les édifices civils et religieux après les dévastations de l'ouragan Okeechobee en 1928 : l'hôtel de ville, la Justice de paix, le Groupe scolaire, les Square et monument aux morts mais aussi le marché, la Maison mortuaire, l'église de la Sainte-Trinité et son presbytère[21].
Par ailleurs, l'habitation Routa est classée aux monuments historiques depuis 2013[22].
Les sites naturels touristiques du Lamentin comprennent la Ravine Chaude, l'une des sources thermales de l'île (qui développe le thermalisme et la balnéothérapie), la cascade de Bois Bananes, ainsi que le centre d'élevage des lamantins[23] et le port de pêche de Blachon, et l'usine de Grosse Montagne.