Lamotte-Warfusée | |||||
Église Saint-Pierre de Lamotte-Warfusée | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | CC du Val de Somme | ||||
Maire Mandat |
Frédéric Dehurtevent 2020-2026 |
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Code postal | 80800 | ||||
Code commune | 80463 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
705 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 75 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 52′ 20″ nord, 2° 35′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 35 m Max. 101 m |
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Superficie | 9,36 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Corbie | ||||
Législatives | 4e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.lamottewarfusee.fr/ | ||||
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Lamotte-Warfusée est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
La commune fait partie du Santerre. Située par la route à 23 km d'Amiens et 6 km de Villers-Bretonneux, l'agglomération se trouve à l'est de ces deux villes.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 47)[1].
Le sol de la commune est de formation quaternaire. Il est constitué partout du limon des plateaux, terre argileuse d'une épaisseur variant de quelques centimètres à plusieurs mètres selon les endroits. Sous la terre végétale, se trouve une épaisse couche calcaire de formation secondaire qui affleure en quelques endroits[2],[3].
Le paysage de la commune est celui d'un plateau avec de faibles dépressions de terrain : le vallon Saint-Pierre au sud, le Jean Quart au nord, ainsi que ceux situés au sud et à l'est de Warfusée. Le point culminant de la commune (~90 m) se trouve à la limite de la commune de Bayonvillers sur la route Amiens - Saint-Quentin[2],[3].
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 728 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Méaulte à 13 km à vol d'oiseau[6], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 730,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Lamotte-Warfusée est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,2 %), zones urbanisées (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), forêts (0,1 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Lamotte est attesté sous les formes Mota (1204), Le Mote en Santers (1400), Les Molles (1638), Lamotte en Sangterre (1728) et enfin Lamotte en Santerre (17 brumaire an X ()) fait référence à une motte castrale.
Warfusée est attesté sous les formes Herfizes en 1557, Warfuzée en 1557, Warfusée en 1657, Warfusé en 1757, Warfusée et Abancourt en 1801, Warfusée-Abancourt en 1836[15].
Warfusée serait issu de warde « garde », en picard, et ancien français fus de sens incertain, même mot que fusel, fuseau. A moins d'y voir le nom germanique Warfrid, suivi du suffixe localisant et de propriété -(i)acum[16]
Abancourt, ancienne dépendance de Warfusée, est attesté sous les formes Abacurtis (833), Abencort (1186 et 1254), Abencourt (1301 et 1657), Abbencourt (1348), Abancourt (1348, 1696, 1733, 1778), Abbancourt (1482), Aboncourt (1648), Habencourt (1763) et enfin Abancourt (à partir de 1829) signifierait « jardin abandonné »[2],[3].
Plus vraisemblablement le nom Abancourt est de formation toponymique médiévale associant l'anthroponyme Abba (ou Abbo au cas régime[16]) et l'appellatif court, signifiant « cour de ferme », puis « ferme » et « village »[17].
En 662, la seigneurie de Lamotte-en-Santerre relève de l'abbaye de Corbie[18].
En 1204, Nicolas, chevalier de Lamotte, obtient de l'évêque d'Amiens, Richard de Gerberoy, que le village devienne une paroisse autonome. Jusque-là, il ne possédait qu'une chapelle dépendant de la paroisse de Marcelcave. La construction de l'église Saint-Pierre est décidée. C'est probablement à la même époque que furent creusés les souterrains qui fournirent la pierre à bâtir et servir de refuge[19]. Au XIIIe siècle, la seigneurie de Lamotte passe à la famille de Soyécourt[20].
À la fin du XIVe siècle, la seigneurie échoit à Pierre de La Trémouille, baron de Daours et seigneur d'Allonville[20]. Au XVe siècle, des muches sont creusées sous le village de Lamotte[20].
Le village[Lequel ?] possède un château fort et une maladrerie. Pendant la guerre de Trente Ans, en 1636, la maladrerie et le château sont incendiés par les Espagnols. En 1656, le village d'Abancourt, situé à 3 km au nord de Warfusée est incendié par les Espagnols. Les habitants trouvent refuge à Warfusée qui prend par la suite le nom de Warfusée-Abancourt[3].
À la fin du XVIIe siècle, la seigneurie de Lamotte passe au seigneur de Picquigny[20]. En 1695, par ordonnance royale, les biens de la maladrerie sont réunis à l'hospice de Montdidier.
En 1720, le village de Lamotte possède 70 maisons. La moitié des habitants environ s'adonne à la filature. En 1772, reconstruction de l'église de Warfusée[3].
En 1974, les communes de Lamotte-en-Santerre et Warfusée-Abancourt ont fusionné pour devenir la commune de Lamotte-Warfusée[23].
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Corbie[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Corbie
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Somme.
Lamotte-Warfusée est membre de la communauté de communes du Val de Somme, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1993 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2021, la commune comptait 705 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Les données antérieures à 1974 correpondent à la population de la seule ancienne commune de Lamotte-en-Santerre.
La commune de Lamotte-Warfusée fait partie du RPI (regroupement pédagogique intercommunal) associant Bayonvillers, Guillaucourt, Wiencourt, Lamotte-Warfusée et Cayeux-en-Santerre[34].
La collectivité dispose de deux salles polyvalentes à la disposition des Lamottais et des associations locales[34], ainsi que de la médiathèque Croq'Pages[35].
L'activité essentielle reste l'agriculture ; l'artisanat et le commerce sont des activités marginales dans la commune.