Répartition géographique
CR B1ab(iii)+2ab(iii) :
En danger critique
Lampedusa melitensis est une espèce de gastéropodes terrestres[1] de petite taille, endémique de l'archipel maltais.
L'espèce Lampedusa melitensis a été initialement décrite en 1892 par le botaniste et zoologiste Alfredo Caruana Gatto (d) (1868-1926) sous le protonyme de Clausilia melitensis[2]. Son genre va ensuite être renommé en Lampedusa. L'espèce a parfois été confondue avec Lampedusa imitatrix (un autre gastéropode endémique maltais) mais une récente étude morphologique et génétique a clairement permis de séparer ces deux espèces endémiques de l'archipel maltais[3],[4]
La coquille est de couleur claire, gris-jaunâtre, nervurée. On compte entre huit et onze tours. L'ouverture fait légèrement saillie. La columelle est presque complètement à l'intérieur, à peine visible dans une vue perpendiculaire[5]. Comme les autres Clausilioidea, l'espèce n'a pas d'opercule mais une lame mobile, le clausilium, qui en tient lieu[6].
Lampedusa melitensis diffère de Lampedusa imitatrix par une columelle beaucoup moins importants, l'absence de basalis et un clausilium plus petit.
Sa taille varie de 12 à 18 mm de long pour 3,2 à 4,8 mm de large[5].
Depuis sa découverte initiale en 1892, ce gastéropode n'est connu que sur une portion très réduite d'une falaise au sud-ouest de l'île de Malte, sur la commune de Dingli, dans la section de falaise appelée en maltais Rdum tal-Maddalena[2],[4]. La population est estimée à quelques centaines d'individus. Elle ne subsiste que sur quelques rochers coralliennes détachés des bords de la falaise et également sur des pentes argileuses. Les individus vivent dans des crevasses ou à la base de la végétation, toujours à proximité de Rdum tal-Maddalena[5]. On a retrouvé des traces anciennes de population dans la partie supérieure de la falaise, mais elle a désormais été colonisée par Muticaria macrostoma, espèce de Clausilioidea plus compétitive[4].
De nombreux facteurs défavorables font considérer cette espèce comme très menacée : le faible nombre d'individus, l'habitât extrêmement réduit, la compétition potentielle avec d'autres espèces proches et le risque important d'éboulement de la falaise qui pourrait définitivement anéantir les derniers représentants de l'espèce[4].
L'espèce est protégée. La principale menace vient des risques d'éboulement de la falaise qu'il conviendrait de stabiliser.