Landivy est situé sur les Marches de Bretagne, zone de bocage au nord-ouest du département mayennais. Le sous-sol est composé de roches résistantes comme le granite et de plusieurs autres roches plus tendres, engendrant un paysage vallonné avec de petits cours d’eau mais peu de mares. Sa surface boisée est faible et, à part la forêt de Mayenne, il n’y a que des petits bois. Par contre, le nombre de châtaigniers est élevé mais a diminué à cause des cultures. Cette zone fait essentiellement de l’élevage bovin et porcin donc la surface des prairies est très importante. Les paysages sont très verts, on est à 40 km du mont Saint-Michel donc la campagne de Landivy bénéficie du climat océanique. Les précipitations sont souvent supérieures à 900 mm/an, la température moyenne est fraîche, autour de 10,5 °C. Le ciel est souvent nuageux[5],[6].
Les Marches de Bretagne possèdent une belle biodiversité, avec plusieurs espèces d’animaux comme, le chevreuil, le sanglier, l’hermine, la belette, la fouine, le blaireau, le renard[7]…
Il y a énormément de rongeurs comme les rats, les lapins, les campagnols, les écureuils , les musaraignes[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 992 mm, avec 14,4 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Mars/la-Futa », sur la commune de Saint-Mars-sur-la-Futaie à 5 km à vol d'oiseau[11], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,3 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Au , Landivy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (52,1 %), prairies (40 %), terres arables (4 %), zones urbanisées (2,6 %), forêts (1,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Landevico au XIe siècle[20].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale basée sur les appellatifs lande et vic, terme d'ancien français désignant un village ou une petite ville.
Le français lande est issu du gaulois*landa, désignant un espace non cultivé et l'ancien français vic du latinvicus « village »[20].
Remarque : Ce type toponymique est insolite, le second élément des formations toponymiques environnante en Lande- étant généralement un anthroponyme, par exemple : Landigou (Orne, Landa Ingulfi 1180) ou Landisacq (Orne, Landa Ysaac vers 1350)[20]
Une stèle gauloise a été trouvée à Landivy en 1972 (ferme de la Davoudière), elle est exposée devant la mairie de Landivy. Si des stèles gauloises de différents types existent dans d'autres régions d'Europe, cette stèle présente un aspect que l’on trouve essentiellement dans le nord de la Mayenne : face antérieure plate et forme en ogive. L'existence de ces stèles s’explique par la présence des Diablintes, tribu gauloise[21].
À Landivy, les gens n’appréciaient pas du tout la gabelle, impôt indirect sur le sel. Ils le montraient en l’écrivant dans des cahiers de doléances de 1788, juste avant le déclenchement de la Révolution française. Ces cahiers permettaient de déposer des plaintes que le roi recevait ensuite.
La gabelle obligeait les gens à acheter du sel en quantité chaque année. Dans le Maine, donc à Landivy, le sel valait 59 livres (50 kg), alors qu’en Bretagne il en valait 2 livres. Il était donc assez simple de faire de la contrebande, les contrebandiers traversaient la rivière de l’Airon pour acheter le sel moins cher, pour ensuite le revendre et donc se faire un gros bénéfice.
Les gens hésitent à faire du commerce à Landivy car les péages sont très coûteux pour le passage des frontières. Landivy a la malchance de se situer aux frontières des provinces de Normandie et de Province de Bretagne.
« De toutes les paroisses les paroisses du Maine, celle de Landivy est par sa position physique malheureusement nécessitée en être victime, formant une presqu’île entre la Normandie et la Bretagne. La difficulté ou, pour mieux dire, l’impossibilité de transporter aucune denrée au marché voisin sans payer des droits prodigieux, énerve toute industrie, détruit tout commerce[22]… »
La ville était desservie par trois lignes de chemin de fer secondaire à voie métrique. Les deux premières lignes, exploitées par les chemins de fer départementaux de la Mayenne (CFDM) reliaient Landivy à Mayenne et Landivy à Laval. La commune de Landivy fut également desservie par la ligne des Chemins de fer de la Manche (CFM) reliant Landivy à Saint-Hilaire-du-Harcouët.
En 1902, la gare de Landivy avait accueilli 13 737 voyageurs[23].
Lors de la première guerre mondiale (1914–1918) la commune de Landivy perd 85 hommes. L’un d’entre, le sergent François Vannier (1890–1914), instituteur public, a donné son nom à l’école où il enseignait[24].
À la suite de la rafle du Vel d’Hiv, plusieurs réseaux de résistance se créent pour sauver des enfants juifs. Des jeunes femmes les faisaient passer pour des orphelins de guerre, et les acheminaient dans des familles en campagne où ils étaient nourris, élevés, scolarisés et protégés. Landivy, comme Fougerolles-du-Plessis et Savigny, accueille environ 70 enfants[25],[26]. Les descendants de ces familles reçoivent la médaille du Juste décernée par le mémorial israélien Yad Vashem[27].
Landivy est libéré par Le 3e bataillon du 358e régiment d'infanterie(en) le sans opposition. Lors d'une cérémonie à l'honneur des libérateurs, les habitants, très accueillants, ont présenté les clés de la ville au capitaine Robert Burns[28].
Le , l’opération liège de Hitler est censée fermer le Cotentin et éradiquer l’armée américaine, déjà au sud de cette frontière hypothétique depuis le début du mois. Des soldats américains, ainsi que deux civils français (Lemonnier) ont payé le prix de la liberté avec leurs vies sous les bombardements préparatoires du dictateur à Landivy[29],[30].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].
En 2021, la commune comptait 1 118 habitants[Note 2], en évolution de −2,87 % par rapport à 2015 (Mayenne : −0,65 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'Amicale laïque de Landivy propose plusieurs activités, notamment de la gymnastique, du badminton et du judo.
L'Association sportive du canton de Landivy (ASCL) permet à ses adhérents de pratiquer différents sports. La section hand-ball féminine est particulièrement active[42]. La section football regroupe les jeunes de différentes communes du canton au sein d'une école de football qui compte une centaine de licenciés, des niveaux U7 à U18.
Plusieurs PME sont installées[Quand ?] à Landivy et emploient de nombreuses personnes[réf. nécessaire] :
Desvoys[43], constructeur fabricant de matériel agricole, est une entreprise familiale qui a été créée à Landivy dans les années 1950. Le siège social ainsi qu'une des usines y sont toujours situés ;
l'usine Monbana a été créée à Landivy en 1934. Elle a fermé ses portes le pour se déplacer à Saint-Sauveur-des-Landes, où elle a rouvert le [44] ;
Socopa Cuirs (Groupe Bigard), usine de traitement de peaux.
La maison de la Dîme située au 4, rue de l'Enfer. Plusieurs moines de l'abbaye de Savigny y demeuraient, ainsi que dans les habitations situées à proximité du parvis et du cimetière de l’église. Ils possédaient et cultivaient de grandes étendues de terre, autant en Normandie que dans la province du Maine. Elles comptent de nombreuses fermes, forêts, étangs et moulins. La maison de la dîme est reconnaissable au décor sculpté dans le granite de sa porte[47].
Le monument aux morts est construit sur décision du conseil municipal du et est inauguré le de la même année, pendant les festivités de commémoration de l’Armistice[48].
D’azur, à un château flanqué de deux tours d’argent, maçonné et ouvert de sable, au lion issant d’argent. Au chef d’hermine.
Détails
L’azur représente les trois cours d’eau principaux de Landivy qui lui servent de frontière entre la Bretagne, le Maine et la Normandie: Le ruisseau du Moulin du Pré, celui de Goué et celui du Lairon.
Le château indique la présence de l’ancienne forteresse de Mousson qui surveillait la Bretagne. Il indique aussi la présence du château de Pont Aubray.
Le lion qui se hisse au-dessus du château représente la province du Maine dans laquelle se trouve la commune maintenant. Il figure sur son blason, dans la bordure en chef dextre.
Le chef d’hermine symbolise la Bretagne à la frontière de laquelle se trouve Landivy.
Les ornements sont deux branches de bruyère de sinople, fleuries de pourpre, mises en sautoir par la pointe et liées d’argent, afin de signaler l’abondance de cette végétation dans cette partie du département.
Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.
La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Benoît Baudin, Amphibiens et Reptiles de la Mayenne : description, identification, répartition, Craon, Mayenne Nature Environnement, , 183 p. (ISBN978-2-7466-2637-9), p. 14-25.
↑Franck Noël et Mayenne Nature Environnement, Mammifères sauvages en Mayenne : atlas 1990-2003, Laval, Siloe, , 207 p. (ISBN2-84231-240-6), p. 18-19.
↑Benoît Baudin, Amphibiens et Reptilies de la Mayenne, Craon, Mayenne Nature Environnement, , 183 p. (ISBN978-2-7466-2637-9), p. 24-25.
↑Mayenne Nature Environnement, Mammifères sauvages en Mayenne : atlas 1990-2003, Laval, Siloé, , 207 p. (ISBN2-84231-240-6), p. 13-166-162-160-156-154-148-146-144-142-140-138-134-124....
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Archives départementales de la Mayenne, Les Juifs en Mayenne et l’antisémitisme, Laval, Conseil général de la Mayenne, , 122 p. (ISBN2-86053-027-4), p. 16-17.
↑J.-P. Dupuy, « Le mot du maire », Bulletin municipal de Landivy, nos 2010-1, , p. 1 (lire en ligne [PDF], consulté le )« Localement, le décès du Dr Maurice Loisel nous a tous profondément marqué. Maire de Landivy sans discontinuer du 29 mai 1947 au 24 juin 1995, premier président de la Communauté de Communes du Bocage Mayennais du 12 mai 1989 à juin 1995, puis maire honoraire de Landivy depuis cette date ».
↑« Landivy. Le maire Jean-Pierre Dupuis est décédé : Jean-Pierre Dupuis a été maire de Landivy (en Mayenne) durant vingt-trois ans. Et conseiller général du canton de Landivy de 1998 à 2015. Il est décédé à l’âge de 73 ans », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Landivy. Marcel Ronceray succède à Jean-Pierre Dupuis et devient maire : Jeudi soir, le conseil municipal a désigné un nouveau maire, après la démission de Jean-Pierre Dupuis en raison d’un problème de santé. Ce dernier reste membre du conseil municipal et devient premier adjoint », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )« Jeudi soir, le conseil municipal de Landivy a élu Marcel Ronceray, qui jusqu’ici était premier adjoint, au poste de maire. En effet, Jean-Pierre Dupuis, qui exerçait ces fonctions depuis vingt-trois ans, avait fait le choix de démissionner à cause d’un problème de santé ».