Languevoisin-Quiquery | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC de l'Est de la Somme | ||||
Maire Mandat |
Christine Zurich 2024-2026 |
||||
Code postal | 80190 | ||||
Code commune | 80465 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
193 hab. (2022 ![]() |
||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 44′ 54″ nord, 2° 55′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 57 m Max. 78 m |
||||
Superficie | 4,83 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Roye (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Ham | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | https://www.languevoisinquiquery.fr/ | ||||
modifier ![]() |
Languevoisin-Quiquery est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Languevoisin-Quiquery se situe à l'extrême est de la Somme, à proximité de l'Aisne.
À trois kilomètres, par la route, au sud-est de Nesle, le village se trouve à 13 km de Roye et 55 km au sud-est d'Amiens.
La commune se trouve dans l'aire d'attraction de Roye, dans la zone d'emploi de Saint-Quentin et dans le bassin de vie de Ham[I 1].
Les communes limitrophes sont Nesle, Billancourt, Breuil, Cressy-Omencourt, Hombleux, Moyencourt et Rouy-le-Petit.
![]() |
Nesle | Nesle et Rouy-le-Grand | Rouy-le-Petit | ![]() |
Billancourt | N | Hombleux | ||
O Languevoisin-Quiquery E | ||||
S | ||||
Billancourt | Cressy-Omencourt et Moyencourt | Breuil |
La superficie de la commune est de 4,83 km2 ; son altitude varie de 57 à 78 mètres[1].
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie.
Elle est drainée par le canal du Nord, le Petit Ingon et l'Ingon[Carte 1].
L'Ingon, d'une longueur de 12 km, prend sa source dans la commune de Fonches-Fonchette et se jette dans le canal du Nord à Rouy-le-Grand, après avoir traversé sept communes[2].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[3].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 15 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Quiquery est un hameau situé au nord-est de la commune.
Au , Languevoisin-Quiquery est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roye, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,7 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,1 %), zones urbanisées (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), forêts (1,2 %)[13].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 96, alors qu'il était de 97 en 2011 et 2016[I 2].
Parmi ces logements, 90,7 % étaient des résidences principales, 3,1 % des résidences secondaires et 6,2 % des logements vacants. Ces logements étaient tous des maisons individuelles[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Languevoisin-Quiquery en 2021 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (3,1 %) par rapport au département (8,4 %) et à la France entière (9,7 %).
Typologie | Languevoisin-Quiquery[I 3] | Somme[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 90,7 | 83,1 | 82,2 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3,1 | 8,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,2 | 8,5 | 8,1 |
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 52, Nesle - Hombleux - Ham)[14].
Languevoisin est attesté sous les formes Landevoisin en 1156 ; Landovoisin en 1230 ; Landerovoisin en 1260 ; Landvoisin en 1648 ; Languevoisin en 1753 ; L'Asne à voisin en 1761 ; Lande Voisin en 1787[15].
Le nom du village s'écrivait autrefois Landevoisin. La lande, c'est la terre, le sol ou le domaine. Ici, le mot lande pourrait indiquer une origine germanique. Beaucoup de noms de villages du Santerre ont été formés de cette façon. Ce nom lui aurait été donné par les seigneurs de Nesle, lorsqu'ils y élevèrent une forteresse proche de leur ville[16].
Quiquery, ancien hameau de Languevoisin, est attesté sous les formes Kikery en 1146 ; Kikeri en 1179 ; Kiqri en 1214 ; Quiquery en 1325 ; Kiquery en 1633 ; Escriquery en 1710 ; Escriqueri en 1761 ; Quiquery-Long-Pain en 1844 ; Quiquerie entre 1826 et 1835[17].
L'étymologie est incertaine, on pense à un nom d'homme latin ou germanique[18]. Mais encore, Kiq'ri serait un nom d'origine celte, choisi pour désigner ce hameau isolé et caché dans une presqu'île.
Languevoisin fut longtemps un hameau dépendant de Quiquery, ce qui est aujourd'hui l'inverse. On y a retrouvé des silex taillés et polis datant de la Préhistoire. Les deux villages, aujourd'hui réunis en une seule commune, apparaissent dans un axiome ancien : « Quiquery, Longpain, Château-Fort à Languevoisin ». Longpain était en fait un moulin, établi sur la rivière Ingon , propriété du marquis de Nesle.
Au cours des siècles, la largeur de l'Ingon permit à de nombreux envahisseurs d'accoster dans ces deux villages, et alentour : les Vikings au Xe siècle, les Bourguignons en 1472, les Impériaux en 1522, puis les Espagnols en 1636, sur la route de la Hollande et les Prussiens lors de la guerre franco-allemande de 1870.
La commune de Landevoisin, instituée lors de la Révolution française, absorbe en 1820 celle de Quiquery et devient Languevoisin-Quiquery[1].
Lors de la Première Guerre mondiale, le village est à nouveau détruit. Seule une ferme, et un mur de l'église restent debout[16].
Il est décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [19].
.
Aujourd'hui, le village a retrouvé son charme, et doit son renouveau à l'agriculture : chevaux, pommes de terre, maïs, ainsi que l'œillette, de la famille du pavot. Les Languevoisinois profitent des joies de la pêche et de la chasse, et se sont illustrés dans les années 1950 en devenant champions de France du jeu de longue paume.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme[I 1].
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Nesle[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Ham[I 1].
Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme
La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[20], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[21].
La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[22],[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2022, la commune comptait 193 habitants[Note 4], en évolution de +1,05 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).