Les mâles mesurent de 6 à 8 mm et les femelles de 10 à 19,2 mm[2].
Cette araignée se distingue aisément à son motif fleurdelisé qui orne la face dorsale de son abdomen, et à ses longues pattes antérieures. Sa livrée peut varier : elle peut être marron, brun foncé ou noir. Son abdomen est oblong et plus long que le céphalothorax. Ce dernier est légèrement bombé dans la partie frontale, soit près des yeux. Ce renflement est cintré de beige, et une longue bande beige ceint le céphalothorax. Ses pattes beige sont ornées de bandes brunes.
Le soir venu, elle guette ses proies au centre de sa toile.
Tout comme les animaux piscivores, cette espèce, à son échelle peut bioaccumuler certains toxiques extraits de la rivière par des insectes, dont le mercure, participant au phénomène de biomagnification de ce polluant[3]. Elle a été étudiée dans le bassin de la Buffalo River aux États-Unis, où elle consomme surtout des cécidomyie qu'elle piège dans sa toile[3]. Ces araignées contiennent plus de mercure que les moucherons qu'elles mangent[3], et curieusement elles contiennent plus de mercure pour celles qui ont vécu en amont du bassin qu'en aval dans les cas étudiés, ce qui reste à expliquer[3].
Sa toile est orbiculaire et peut atteindre environ 70 cm de diamètre. Certaines toiles peuvent être irrégulières, aux rayons fort espacés. À l'une des extrémités, l'araignée recourbera une grande feuille pour s'y abriter le jour, la tête pointant vers l'extérieur.
Cette espèce a été décrite sous le protonymeAraneus sclopetarius par Clerck en 1757. Elle est placée dans le genre Epeira par Westring en 1851[4], dans le genre Cyphepeira par Yaginuma et Archer en 1959[5], dans le genre Nuctenea par Levi en 1974[6] puis dans le genre Larinioides par Grasshoff en 1983[7]. Elle est placée en synonymie avec Larinioides cornutus par Šestáková, Marusik et Omelko en 2014[8]. Elle est relevée de synonymie par Breitling et Bauer en 2015[9].
Epeira sclopetaria jacobea[10] a été placée en synonymie par Breitling, Bauer, Schäfer, Morano, Barrientos et Blick en 2016[11].
Clerck, 1757 : Svenska spindlar, uti sina hufvud-slågter indelte samt under några och sextio särskildte arter beskrefne och med illuminerade figurer uplyste. Stockholmiae, p. 1-154.
↑Westring, 1851 : « Förteckning öfver de till närvarande tid Kände, i Sverige förekommande Spindlarter, utgörande ett antal af 253, deraf 132 äro nya för svenska Faunan. » Göteborgs Kungliga Vetenskaps- och Vitterhets-samhälles Handlingar, vol. 2, p. 25-62 (texte intégral).
↑Yaginuma & Archer, 1959 : « Genera of the araneine Argiopidae found in the Oriental region, and generally placed under the comprehensive genus, Araneus. 1. » Acta Arachnologica, vol. 16, p. 34-41.
↑Levi, 1974 : « The orb-weaver genera Araniella and Nuctenea (Araneae: Araneidae). » Bulletin of the Museum of Comparative Zoology at Harvard College, vol. 146, p. 291-316 (texte intégral).
↑Grasshoff, 1983 : « Larinioides Caporiacco 1934, der korrekte Name für die sogenannte Araneus cornutus-Gruppe (Arachnida: Araneae). » Senckenbergiana Biologica, vol. 64, p. 225-229.
↑Šestáková, Marusik & Omelko, 2014 : « A revision of the Holarctic genus Larinioides Caporiacco, 1934 (Araneae: Araneidae). » Zootaxa, no 3894(1), 61-82.
↑Breitling & Bauer, 2015 : « Remarks on synonyms of European Larinioides species (Arachnida: Araneae: Araneidae). » Arachnology, vol. 16, no 9, p. 305-310.
↑Franganillo, 1910 : « Arañas de la desembocadura del Miño. » Brotéria, Serie Zoologica, vol. 9, p. 5-22.
↑Breitling, Bauer, Schäfer, Morano, Barrientos & Blick, 2016 : « Phantom spiders 2: More notes on dubious spider species from Europe. » Arachnologische Mitteilungen/Arachnology Letters, vol. 52, p. 50-77.