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Laure Cinthie Montalant |
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Conservatoire national supérieur de musique et de danse (d) |
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Laure Cinti-Damoreau, née à Paris le et morte à Paris (22, rue Laval, 9e arrondissement) le , est une soprano et compositrice française.
Laure Cinthie Montalant est née le rue du Petit-Pont-Notre-Dame dans la Cité, fille de François-Parfait Montalant, professeur de langues, et de Marie-Victoire Bougy, graveuse au burin. Elle avait une sœur aînée Pensée-Euphémie Montalant, artiste peintre, élève de Redouté avec qui elle était très liée.
Elle étudie le piano et le chant (à partir de 1814) au Conservatoire de Paris avant de débuter au Théâtre-Italien le dans Una cosa rara de Martín y Soler. Elle bénéficie des leçons du ténor Bordogni et de la soprano Catalani.
Elle passe au théâtre Louvois en 1820, se produit au King's Theatre de Londres et rejoint l'Opéra de Paris en 1825, où elle restera dix ans. Elle italianise son nom en Laure "Cinti". Elle y crée notamment les premiers rôles dans Guillaume Tell de Rossini et dans Robert le Diable de Meyerbeer. Elle triomphe dans Le Barbier de Séville et dans Tancredi et participe à la création du Viaggio a Reims en 1825, du Siège de Corinthe (1826), de Moïse et Pharaon (1827), du Comte Ory (1828) et de Guillaume Tell (1829) faisant d'elle une des plus importantes chanteuses lyriques de la première moitié du XIXe siècle.
Elle épouse Charles-Vincent Damoreau, chanteur d’Opéra (ténor) qui vivait à Bruxelles, le à Bruxelles. Ce mariage ne fut pas heureux, ils vivaient séparés, à la fin de leurs vies, Laure-Cinthie vivait à Chantilly et Charles Damoreau à Écouen (où il meurt lui aussi en 1863).
Elle a une fille Fanny-Marie-Cinti[1] (1834-1906), qui épouse le Jean-Baptiste Weckerlin, compositeur.
Du fait d'une brouille avec l'administration de l'Opéra-Comique, où elle chante, de 1836 à 1841, les rôles féminins principaux des opéras d'Esprit Auber. Le . Elle crée le rôle de Lucrezia dans Actéon, d'Auber[2]. En 1844, elle organise une tournée jusqu'au Mexique et à Cuba.
Elle a enseigné pendant 12 ans au Conservatoire à partir de 1833 et laissé une Méthode de chant (1849).
Laure Cinthie Montalant avait un journal, un agenda, qu'elle a tenu à jour toute sa vie. A l'aide de cet agenda le critique théâtral et musical Pier-Angelo Fiorentino, écrit une biographie de Laure Cinthie Montalant qui parait en 6 parties, dans Le Ménestrel des [3] au .
Les obsèques de Mme Cinti-Damoreau sont relatées dans le Ménestrel du . La nécrologie de Charles Damoreau dans le Ménestrel du . Elle est inhumée au cimetière Montmartre, dans la 26e division, avenue Berlioz.