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Laurent Seksik, né en 1962 à Nice, est un médecin et écrivain français, romancier, dramaturge, et scénariste de bande dessinée[1]. Il a notamment écrit Les Derniers Jours de Stefan Zweig et Le Cas Eduard Einstein.
Au terme de ses études médicales, Laurent Seksik devient interne des hôpitaux de Paris en 1986[2]. Sa thèse « Extension pariétale des cancers bronchiques en imagerie par résonance magnétique » (1991) paraît en anglais sous forme d'article dans le journal américain Radiology[3]. Il est ensuite médecin radiologue[4], chef de clinique des hôpitaux de Paris[5].
Plusieurs de ses ouvrages sont « traversés par la folie[6] » ou la maladie mentale.
Il publie en 1999 aux éditions Lattès son premier roman Les Mauvaises Pensées, « où apparaissent déjà Albert Einstein et Sigmund Freud[6] », dans lequel le personnage principal a « le don de lire dans les pensées — aptitude qui va le mettre à part, à l'écart[7]. » Le roman obtient le prix Wizo[8],[9]. Il est traduit dans une dizaine de langues[10].
Son deuxième roman La Folle Histoire[11] paraît en 2004, « sur la quête de Ben, né à Sainte-Anne de deux parents malades mentaux[6] » ; il reçoit le prix Littré[8],[9].
La Consultation, publié l'année suivante, en 2005, est l'« histoire d'un fils malade et mal aimé[6]. »
« Entre 2003 et 2006, il a une activité de critique littéraire, anime l’émission littéraire d’I-Télé, Postface, et la chronique littéraire de la Matinale de Canal+[10] », d'après son éditeur Rue de Sèvres.
En 2010 est publié Les Derniers Jours de Stefan Zweig. L'ouvrage « retrace les six derniers mois de Stefan Zweig, de son arrivée à Petrópolis en septembre 1941 à ce fatal 22 février 1942[13] », jour de son suicide. Le journal Le Figaro mentionne en 2012 que cet ouvrage est un « best-seller vendu à près de 100 000 exemplaires[8] », et L'Obs souligne en 2013 : « traduit en quinze langues, ce roman a connu un formidable succès[6]. »
L'ouvrage obtient le prix Impact médecine 2010[4].
Il adapte son ouvrage au théâtre, dans la pièce Les Derniers Jours de Stefan Zweig, jouée en 2012, et interprétée par Patrick Timsit dans le rôle de Stefan Zweig, et par Elsa Zylberstein dans celui de Lotte, son épouse.
Une adaptation en bande dessinée par l'auteur, et dessinée par Guillaume Sorel est publiée sous le même titre en 2012 chez Casterman[8].
Le New-York Times le cite comme l'un des nombreux écrivains ayant participé au nouvel intérêt porté à Stefan Zweig, et indique que son livre, aussi traduit pour être publié aux États-Unis, a été un best-seller en Europe[14].
En 2016, il adapte au théâtre le texte de Stefan Zweig Le Monde d'hier[15],[16], avec Jérôme Kircher et Patrick Pineau, au théâtre des Mathurins[17] à Paris.
En 2011 sort son roman La Légende des fils, qui se déroule à Phoenix (Arizona), en 1962[18], année de la naissance de l'auteur.
Le Cas Eduard Einstein est publié en 2013. Laurent Seksik s'intéresse à un pan de l'histoire personnelle d'Albert Einstein — auquel il avait en 2008 consacré une biographie[6], au simple titre Albert Einstein, publiée chez Gallimard.
L'ouvrage se penche sur Albert Einstein, sur sa première épouse Mileva Maric Einstein et leur fils Eduard, « fils schizophrène, qu'il a abandonné en Suisse . Exilé aux Etats-Unis avec sa deuxième épouse, Einstein ne le verra plus avant sa mort[19] » Pour L'Obs, « Laurent Seksik fait s'entrecroiser dans ce roman polyphonique trois destins et trois voix discordantes confrontées à la folie[6] », celle d'Einstein, de son fils Eduard, et de sa première épouse Mileva Marić Einstein, et « en s'appuyant sur ces trois voix, Laurent Seksik donne à lire une fiction très documentée, recrée des scènes poignantes. Un voyage aux accents de tragédie, de 1896 à 1965, de Novi Sad, la ville natale de Mileva, à Zurich, en passant par Berlin, Princeton et Vienne où Eduard subit un traitement barbare[6] ». Pour L'Express, « Laurent Seksik semble avoir tout lu sur le sujet[20] », et l'ouvrage est « un saisissant huis clos[20] ».
Le livre rencontre un certain succès public et critique : il est vendu à 45 000 exemplaires, puis en édition poche écoulé à plus de 40 000 exemplaires[21]. Il est sélectionné pour le prix Goncourt[22],[6], le grand prix du roman de l'Académie française[22],[23], et le prix Jean Giono[24] ; il est finaliste du Prix Femina[25], finaliste du Prix Goncourt des lycéens[26] ; il obtient le prix du Meilleur roman français du Parisien[22] et le prix littéraire de Psychanalyse[22]. Il est également retenu dans les 11 ouvrages européens choisis pour participer au « Books at Berlinale »[27] du Festival international du film de Berlin 2014.
Il l'adapte également au théâtre, dans une pièce au même titre[19],[21], en 2019. Le projet avait été lancé par Michel Bouquet quatre ans auparavant, après une lecture publique de l'ouvrage[21], et qui devait jouer le rôle principal du personnage d'Albert Einstein[22]. Il est finalement remplacé par Michel Jonasz[21].
Le Cas Eduard Einstein fait aussi l'objet par l'auteur, d'une adaptation radiophonique en feuilletons[21], diffusée par France Inter[28] en 2018.
En 2014, il écrit le scénario de la bande dessinée Modigliani : prince de la bohème, dessinée par Fabrice Le Hénanff, sur le peintre italien Amedeo Modigliani, et il crée à nouveau une pièce de théâtre en 2017, Modi[29], interprété par Stéphane Guillon dans le rôle-titre.
En 2014 également, avec Laurent Delahousse, il coécrit le scénario d'un docufiction sur la vie de Charlie Chaplin, Chaplin, la légende du siècle[1],[30], réalisé par Frédéric Martin et Anne Leboulch, diffusé dans l'émission Un jour, une histoire sur France 2[1],[31]. Le film obtient l'Award du meilleur projet culturel au festival de la fiction TV de La Rochelle 2013[10],[32], et l'Award du meilleur documentaire international 2014 au Festival international du film de São Paulo[10],[33] (Brésil). En 2019, Laurent Seksik l'adapte en scénario pour une série BD, Chaplin, dessinée par David François[1].
Dans Romain Gary s'en va-t-en guerre, publié en 2017, il s'intéresse à l'enfance de Romain Gary[2], et « sort de l'oubli Arieh Kacew, grand absent de l'histoire de l'écrivain[34] », son père.
Un fils obéissant, en 2018, selon la revue littéraire québécoise Nuit blanche, « revêt un caractère plus personnel, car Seksik le consacre à son propre père, Lucien, mort en 2016[35] ».
Fin 2019, à la suite de l'écriture du docufiction Chaplin, la légende du siècle quelques années auparavant, il scénarise le premier opus de la série de bande dessinée prévue pour 3 tomes Chaplin, dessinée par David François, éditée par Rue de Sèvres. Elle s'intéresse à la vie de Charlie Chaplin[1], et le premier tome Chaplin en Amérique, se déroule durant les années 1910[36]. Laurent Seksik précise en au journal Le Parisien, à propos de cette série :
« Ça n'est pas une biographie, plutôt un roman. Chaplin a beaucoup de points communs avec Albert Einstein. Ce sont tous les deux des génies, l'un dans la physique, l'autre le cinéma. Ils ont tous les deux eu des destins incroyables et étaient courageux et engagés. Je voulais donc raconter une aventure humaine[1]. »
Laurent Seksik a écrit cinq pièces de théâtre, dont une d'après les écrits de Stefan Zweig.