Laurent Ulrich | ||||||||
Laurent Ulrich lors d'une prise de parole à la cathédrale de Lille en mars 2022. | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Laurent Ulrich | |||||||
Naissance | à Dijon |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par le card. Billé |
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Dernier titre ou fonction | Archevêque métropolitain de Paris | |||||||
Ordinaire des Orientaux de France | ||||||||
Depuis le | ||||||||
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Archevêque métropolitain de Paris | ||||||||
Depuis le | ||||||||
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Archevêque métropolitain de Lille[N 1] | ||||||||
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Archevêque de Chambéry Evêque de Maurienne Evêque de Tarentaise | ||||||||
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Archevêque métropolitain de Chambéry Evêque de Maurienne Evêque de Tarentaise | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
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« La joie de croire » | ||||||||
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Laurent Ulrich, né le à Dijon, est un évêque catholique français, archevêque de Paris depuis le .
Laurent Ulrich est né le à Dijon. Son père était inspecteur d’assurances[2].
Laurent Ulrich est titulaire de deux maîtrises : une première en philosophie et une deuxième en théologie, obtenue à l’université catholique de Lyon, sur le thème « Annonce de la foi dans le monde moderne » [2].
Il est ordonné prêtre le dans l'archidiocèse de Dijon.
Après son ordination, il devient prêtre stagiaire en paroisse à la Croix-Rousse à Lyon, puis revient dans son diocèse où il exerce divers ministères à Beaune, en paroisse et en aumônerie de collèges et lycée. En 1983, il devient délégué diocésain au diaconat permanent en 1984, il est nommé doyen adjoint de Beaune-Ville.
En 1985, il est nommé vicaire épiscopal, avant de devenir vicaire général, délégué à l'apostolat des laïcs, de 1990 à 2000[2].
Nommé archevêque de Chambéry le , par le pape Jean-Paul II, il est consacré le par le cardinal Louis-Marie Billé[2]. Sa devise épiscopale est « La joie de croire ».
À la Conférence des évêques de France, il exerce la fonction de président de la Commission financière et du Conseil pour les affaires économiques, sociales et juridiques au sein de la CEF, et de membre du comité pour l’information et la communication[2].
En , il est élu vice-président de la Conférence des évêques de France. Il préside par ailleurs le conseil d'orientation de RCF (Radios Chrétiennes francophones).
Le , le pape Benoît XVI le nomme archevêque de Lille, où il succède à Gérard Defois. Il est officiellement installé le et devient le premier archevêque métropolitain de Lille. Il devient chancelier de l’université catholique de Lille.
En 2013, il est l’un des initiateurs du synode provincial des diocèses de Lille, Arras et Cambrai, qui durera jusqu'en 2015. En 2015, il est l'invité personnel du pape François au second Synode sur la famille, à Rome[3].
En 2015, à la veille des élections régionales où le vote Front national s'annonce élevé, il rappelle publiquement le rejet de la xénophobie, nécessaire aux chrétiens[4],[5].
De 2013 à 2019, il est président du Comité Études et Projets de la Conférence des évêques de France. En juillet 2019, il devient président du Conseil pour l’Enseignement catholique.
Le 26 avril 2022, le pape François le nomme archevêque de Paris[3]. Il succède à Michel Aupetit dont la démission avait été acceptée par le pape François le 2 décembre 2021. Le , il reçoit formellement en plus de sa charge d'archevêque de Paris, celle d'ordinariat des catholiques des Églises orientales résidant en France, dépourvus de hiérarchie propre.
Après la démission de Michel Aupetit après des aveux liés à des comportements ambigus avec une femme[6], le diocèse nomme Laurent Ulrich pour « faire l’unité » et de « panser les plaies »[7]. Il est installé comme archevêque de Paris le lundi 23 mai 2022 en l’église Saint-Sulpice[2] à Paris. Il décrit sa fonction comme étant polyvalente avec des messes, des rencontres avec des jeunes paroissiens ou des ministres tout en se réservant un temps de prière très tôt le matin[6].
En 2006, il exprime sa compassion aux victimes de l'abbé Dufour, ancien vicaire de son archevêché accusé de "viols et agressions sexuelles"en déclarant : « elles attendaient de trouver de la bonté, du désintéressement, de l'écoute et des conseils. A l'heure du drame, elles en ont donc été d'autant plus choquées et scandalisées. Aussi, à l'écoute de leurs témoignages, chrétiens, prêtres et évêque, nous sommes profondément troublés »[8].
En 2011, Philippe Detré, prêtre du diocèse de Lille, est dénoncé par la mère d'une de ses victimes, laquelle venait de tenter de se suicider[9]. De façon concomitante une lettre anonyme est reçue par Laurent Ulrich de l'archidiocèse de Lille en mars 2011, elle est transmise au procureur de Lille[10]. Laurent Ulrich attend cependant près de 17 mois et l'arrestation de Philippe Detré en juillet 2012 pour lui retirer sa charge de curé de Bollezeele. Dans le cadre de l'enquête, Laurent Ulrich fait part de sa surprise extrême lors de la révélation en juillet 2012 et se défend d'avoir été au courant que Phillippe Detré accueillait régulièrement des mineurs du fait que les « échos des paroissiens étaient bons »[11],[12].
En décembre 2015, Benoît Huet, prêtre du diocèse de Lille, est condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis et mise à l’épreuve pour des agressions sexuelles sur un enfant de 12 ans, entre 1992 et 1994. La victime avait mis plus de 20 ans pour porter plainte[13]. Au moment de sa condamnation Benoît Huet était encore curé de la paroisse lilloise Notre-Dame-de-Pentecôte[14]. Il avait auparavant reconnu les faits devant son évêque Laurent Ulrich. Comme dans l'affaire Philippe Detré, Laurent Ulrich avait tardé jusqu'au jugement pour informer les paroissiens et retirer à Benoît Huet ses responsabilités pastorales. Benoît Huet est mort à l'âge de 70 ans en 2022, sa mort éteignant l'action publique pour une autre affaire d'agression sexuelle sur mineur à Armentières[15].
En septembre 2024, alors qu'il est archevêque de Paris, la paroisse Notre-Dame-de-l'Assomption-de-Passy accueille comme "prêtre résident" Guillaume Seguin[16], condamné en 2020 par l’Église catholique pour avoir agressé sexuellement, pendant la confession, de jeunes internes de lycées dont il était l'aumônier[17],[18]. D'après le journal Le Monde, Guillaume Seguin était alors encore sous le coup de restrictions à son ministère (et notamment au sacrement de réconciliation et à l'accompagnement spirituel)[19]. Cette nomination n'avait pas été publiée dans le journal diocésain Paris-Notre-Dame[20].[pertinence contestée]
« La joie de croire ».