Selon la tradition romaine, Lavinium aurait été fondée par Énée en l'honneur de Lavinia, fille de Latinus roi des Latins et de son épouse Amata.
Toujours selon la tradition, le roi Titus Tatius qui partageait le pouvoir avec Romulus fut assassiné à Lavinium par des mécontents, pour un différend d’arbitrage sur un vol de bétail[1].
Juste à l'extérieur de la ville, quatorze autels monumentaux[2], un tombeau sacré que les archéologues nommèrent l’« hérôon d’Énée »[3] ; à quelques kilomètres, une inscription votive sur un cippe[4], lue par les uns Lare Aineia[5] et par d'autres très différemment, dont Lare Vesuia[6], dans un contexte de vive controverse[7] ; une autre dédicace à Castor et Pollux.
Une série de statues et statuettes de Minerve en terre cuite, de style orientalisant datées du VIe - Ve siècle av. J.-C.
↑Présentation de ce site unique et photographie aérienne dans Ferdinando Castagnoli, « Les sanctuaires du Latium archaïque », Comptes rendus des séances de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, 1977, vol 121, no 3, p. 460-476.
↑Cette appellation fait allusion à un passage de Denys d'Halicarnasse (Ant. rom., I, 64, 4-5) qui mentionne un hérôon établi près de Lavinium après la disparition d'Énée. Jacques Poucet (« Un culte d'Énée dans la région lavinate au IVe siècle a. C. n. ? », in Hommages à Robert Schilling, Paris, 1983, p. 187-201) met en garde contre ce rapprochement qu'il estime établi sur des bases trop légères.
↑Bref historique sur ce cippe dans Paul Watelet, Dictionnaire des Troyens de l’Iliade, Université de Liège, tome 2, 1988, note p. 1171.
↑Par exemple, Margherita Guarducci, « Cippo latino arcaico con dedica ad Enea » dans BCAR 19, 1956-1958, interprétation reprise ensuite dans « Enea e Vesta », MDAI(R) 78 (1971), p. 73-89 (118) avec une légère modification de sa lecture, suivie par S. Weinstock.
↑H.G. Kolbe, « Lare Aineia ? », MDAI(R) 77 (1970), p. 1-9, pl. 1-2, suivi par R.E.A. Palmer, Roman Religion and Roman Empire. Five essays. The gods of the grove Albunea, 1974.
↑Courte synthèse sur cette controverse par Geneviève Dury-Moyaers, Revue belge de philologie et d'histoire, 58, 1980, p. 998-1000, dans le cadre d'une recension de l’ouvrage de R.E.A Palmer.
(it) Ferdinando Castagnoli, Lavinium. I. Topografia generale. Fonti e storia delle ricerche, Rome, 1972, 120 p.
Geneviève Dury-Moyaers, Énée et Lavinium. À propos des découvertes archéologiques récentes (coll. Latomus, 174), Bruxelles, 1981, 252 p. [1].
Alexandre Grandazzi, « Lavinium, Alba Longa, Roma : à quoi sert un paysage religieux ? », Revue de l'histoire des religions, no 4 « Qu’est-ce qu’un « paysage religieux » ? », , p. 573-590 (lire en ligne, consulté le ).
Robert Turcan, « Enée, Lavinium et les treize autels. En marge d’un livre récent : G. Dury-Moyaers, Enée et Lavinium. A propos des découvertes archéologiques récentes, avec une préface de F. Castagnoli (“ Latomus ”, 174), Bruxelles, 1981, 252 p., XXXVII pl. h. t. », Revue de l'histoire des religions, vol. 200, no 1, , p. 41-66 (lire en ligne, consulté le ).