Le Breuil | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes des Paysages de la Champagne |
Maire Mandat |
Didier Dépit 2020-2026 |
Code postal | 51210 |
Code commune | 51085 |
Démographie | |
Gentilé | Breuillois, Breuilloises |
Population municipale |
376 hab. (2021 ) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 58′ 35″ nord, 3° 38′ 51″ est |
Altitude | Min. 93 m Max. 251 m |
Superficie | 16,01 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.lebreuil51.fr |
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Le Breuil est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Le Breuil est située dans la vallée du Surmelin qui fut occupée par les Gaulois avant la conquête romaine. C'est probablement l'eau qui attira ses habitants.
Le territoire du Breuil, d'une superficie de 1 603 ha, a la forme d'un rectangle orienté nord-est - sud-ouest, mesurant 5 km de longueur sur 4 km de largeur. Les terres y occupent 350 ha, les prés 320, le vignoble 99 et les bois 672[1]. La vallée du Surmelin s'encaisse profondément dans le plateau, avec des versants rive droite exposés au sud, favorables à la vigne.
Au village proprement dit s'ajoute une douzaine de hameaux ou fermes : l'Huis, le Montcet ou Moncets-Saint-Germain, le Bordet, Brocheron, la Bochetterie, Courbehaut, l'Hermitage, Saint-Germain, Meillerey et Molignon.
La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Surmelin, la rivière Fond du Paradis, le cours d'eau 01 de Brocheron, le cours d'eau 01 des Hautes Salles, le cours d'eau 02 du Mesnil et le Fossé 01 des Fables[2],[Carte 1].
Le Surmelin, d'une longueur de 41 km, prend sa source dans la commune de Loisy-en-Brie et se jette dans la Marne à Chartèves, après avoir traversé 17 communes[3].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang de Meilleray (4,3 ha)[Carte 1],[4].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 751 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Blesmes », sur la commune de Blesmes à 16 km à vol d'oiseau[7], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 713,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,3 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Au , Le Breuil est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,9 %), terres arables (29,4 %), cultures permanentes (11,1 %), prairies (7,7 %), zones urbanisées (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le vignoble fut aux siècles passés l'originalité de cette commune de la Brie des Etangs. En 1773, on y cultivait 60 arpents de vignes. À l'établissement du cadastre, vers 1840, 42 ha. En 1929, 35 ha. Les habitants installés « hors 20 lieues » exigées par l'édit royal du XVIIIe siècle, demeurèrent fidèles à la viticulture, même après qu'eut disparu le commerce des vins de Brie pour Paris.
« Ils produisaient un vin léger, faible de corps et de bouquet, mais d'une fraîcheur et d'une saveur agréables », qui pouvait s'expédier aisément par voie d'eau ou de terre jusqu'à la capitale. En 1988, le village comptait huit récoltants-manipulants.
Brogillum, Brolium, Brueium, Bruelii villa sont les formes anciennes, dérivées du gaulois brogilos[17] qui désigne un petit bois enclos.
Dès le IXe siècle, il est vraisemblable que la région était pourvue d'industries, sous l'impulsion de l'abbaye bénédictine d'Orbais qui apporta les premiers éléments de civilisation, d'agriculture et d'industrie, y installait un prieuré au hameau-Saint-Germain.
La vallée fut ravagée, vers 937, par les Hongrois qui s'emparèrent d'Orbais.
Au cours des XIIe et XIIe siècles, les moulins à blé étaient en pleine prospérité. Les siècles suivants apportèrent les malheurs et l'industrie déclina. Le Breuil eut, du XIIIe au XVIIe siècle, deux moulins à blé, une scierie mécanique de planches, un moulin à tan, un moulin à huile, une foulerie de drap, deux forges à acier.
Au XVIe siècle, le cadre géographique est le même, avec ses collines verdoyantes et boisées. Partout, des champs de céréales, du blé, de l'avoine, des pâtures, mais pas encore de vignes. Par contre, la forêt est plus importante.
Tout en haut, Saint-Germain : c'est un prieuré qui comprend une chapelle, une maison, un jardin et une dizaine d'arpents de terres. Il ne relève pas du seigneur du Breuil mais directement du roi et de l'abbaye d'Orbais.
La grande rue traverse le village et de nombreuses chaumières s'entassent en désordre sur les bords. Le long de la rivière ronronne un moulin travaille toute l'année : il est également la propriété de l'abbaye d'Orbais. La prestation que doit fournir le seigneur de du Breuil à l'abbé d'Orbais est fixée annuellement à 116 boisseaux de blé et à 116 boisseaux d'avoine.
La masse imposante du château domine la vallée : il se dressait à la place de la mairie actuelle. Il s'étendait, paraît-il, jusqu'à la rivière et son entrée se trouvait près du pont actuel. À cette époque, le seigneur du Breuil est le chef de la famille de Gomer, en provenance du Nord de la France et son ancienneté paraît remonter aux croisades.
Avant la Révolution Française, le village dépendait de la coutume de Vitry et du présidial de Château-Thierry.
De 515 habitants au début du XIXe siècle, la population s'élève à 745 en 1851, puis diminue jusqu'en 1891, date à laquelle elle remonte légèrement à un peu plus de 600 âmes. Elles décroît rapidement ensuite pour s'établir actuellement à 341 habitants. En 1988, le village comptait 63 résidences secondaires.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2021, la commune comptait 376 habitants[Note 3], en évolution de −4,33 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).