Le Châtel est située sur un étroit plateau en hauteur face à Saint-Jean-de-Maurienne, en rive droite de l'Arc. Le village bénéficie ainsi d'un exposition sud-ouest.
Les formes anciennes du nom de la commune sont, au cours de la période médiévale, Prioratus Sancte Marie de Castro (prieuré de
Sainte-Marie du Châtel, 1184), Cappellanus Sancte Marie de Castro Armelionis (Sainte Marie du Châtel d'Hermillon) et Castrum Armelionis (1269), Parrochia beate MArie castro Hermelionis (1407)[2],[3],[4]. Le chanoine Gros relève donc que le nom primitif de la paroisse était Notre-Dame du Châtel[2].
Le Châtel est un toponyme dérivant du latincastella (pluriel de castellum) désignant un château, en lien avec la tour subsistante d'un ancien château fort[2],[4]. Ernest Nègre donne un dérivé du francoprovençal chate(l) qualifiant un « village fortifié »[5].
La première mention du Châtel dans l'histoire est un acte de 887 de la chapelle de la Sainte-Mère de Dieu, Capella Sancte Dei Genitrix[3]. Cependant ce document est apocryphe[7]. Il permet cependant de comprendre qu'à cette période la vallée de la Maurienne par les passages qui se font entre la France et la péninsule italienne, et que le roi donne à l'évêque, Asmonde (?), « un refuge dans ses propres terres, savoir le château vulgairement appelé Armariolum, situé dans le territoire de Saint Jean, sur l'autre rive, tout près et au-dessus de la rivière Arc, avec la chapelle de la Saint-Mère de Dieu [...] [procurant ainsi] un second siège et, en temps de guerre, une défense assurée pour sa personne, les livres et les trésors de son église. »[7]. La tour est mentionnée au XIe siècle comme une possession du comte Humbert[7]. Adolphe Gros indique que le nom d'origine de la paroisse était Notre-Dame du Châtel[2].
Le chanoine Gros souligne également que la tour, vestige du château d'Hermillon, dominant la vallée, se trouve sur la commune d'Hermillon[2].
Pendant la guerre, des prisonniers furent retenus comme prisonniers dans la Tour par les Allemands.
Le , Le Châtel intègre avec Hermillon et Pontamafrey-Montpascal la commune nouvelle de La Tour-en-Maurienne dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [1].
Les habitants de la commune sont appelés les Châtelain(e)s[3],[9].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2016, la commune comptait 196 habitants[Note 1], en évolution de −2,49 % par rapport à 2010 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
château d'Hermillon ou tour du Châtel (Castrum Armelionis/Armariolum), parfois appelée tour de Bérold ou encore tour des Sarrasins (tour carrée de 14,50 m de côté)[16],[17].
Son nom est attaché à un ancien héros, Bérold, originaire de Saxe venu libérer la Bourgogne[17]. D'après une autre légende, elle aurait été édifiée par les Sarrasins[18], d'où son autre surnom, tour des Sarrasins[17]. Au milieu du XIe siècle, le fondateur de la future maison de Savoie, Humbert IerHumbert aux Blanches Mains, semble être en possession du site, et ce serait le lieu où il rendit l'âme[19]. Le château faisait partie des résidences comtales des premiers Humbertiens et était le siège d'une châtellenie.
maison forte du Villaret (tour ruinée, probablement du XIIIe siècle), possession de la famille des Nobles Du Pont.
La chapelle Saint Marin : jolie promenade depuis l’église où depuis Hermillon.
les fours à pain : à l’Échaillon, Rieu Salomon, Le Villaret.
Sentier botanique des Plagnes, avec la présence d'un grand nombre de variétés d'orchidées : Céphalanthères, Platanthères, Neotties, Ophrys mouche, et en particulier le Sabot de Vénus emblème de la commune du Châtel.
Les fontaines
De l’Echaillon, Rieu Salomon, le Villaret.
Clément Brun ( - ), instituteur à Montsapey, à sa retraite il devient maire de Le Châtel (1905 à 1912). Il est l'auteur de l'ouvrage biographique Trois plumes au Chapeau, Carnets d’un maître d’école d’autrefois ()[20],[21].
Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN978-2-7171-0289-5), p. 252-256. ([PDF] lire en ligne)
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
↑ a et bLouis Laugier, « Arrêté préfectoral n°73-2018-10-31-005 portant création de la commune nouvelle de La Tour-en-Maurienne », Recueil des actes administratifs spécial n°73-2018-122, , p. 67-69 (lire en ligne [PDF])
↑ a et bHenry Suter, « Châtel », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne), n° 26619.
↑Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 23