Titre original | The Detective |
---|---|
Réalisation | Gordon Douglas |
Scénario | Abby Mann, d'après le roman de Roderick Thorp |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Arcola Pictures Arcola-Millfield Productions |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Film policier |
Durée | 114 minutes |
Sortie | 1968 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le Détective (The Detective) est un film américain réalisé par Gordon Douglas et sorti en 1968.
Joe Leland est un policier intègre qui défend avec ardeur les valeurs fondamentales de l'Amérique. Mais son couple s'effrite : sa femme Karen souffre de nymphomanie, et Joe décide de divorcer. Lors d'une de ses enquêtes, il met en état d'arrestation un jeune homosexuel, Felix Tesla, coupable d'avoir assassiné son partenaire, et le fait condamner à mort. Il assiste lui-même à l'exécution. Peu de temps après, Norma McIver, une jeune femme, lui demande d'enquêter sur le suicide de son mari. Alors, peu à peu, une autre histoire va se faire jour, venant éclairer la première. Au moment où il découvre la corruption d'un de ses supérieurs, Leland apprend par ailleurs que McIver fréquentait les boîtes d'homosexuels. Le voile va se déchirer, pour lui démontrer la terrible erreur qu'il a commise, lui enlevant d'un coup toutes ses illusions.
Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier ont remarqué : « Adaptation du roman de Roderick Thorp, The Detective, livre sans action, tout en finesses psychologiques dont le scénario d'Abby Mann s'est débarrassé, développant le côté policier. Cette infidélité a heureusement permis à Douglas de réussir quelques beaux morceaux (l'arrestation, puis l'interrogatoire de Tony Musante) et, dans l'ensemble, un de ses meilleurs films. »[1]
Pour Guy Bellinger, « C'est un enfer civilisé dans lequel plonge Joe Leland, policier par vocation, [...], superbement campé par un Sinatra las et crépusculaire. Le Détective, œuvre noire majeure de Gordon Douglas, illustre avec brio un scénario complexe d'Abby Mann, et redécouvre les vertus du cinéma progressiste des années d'après-guerre auquel le maccarthysme mit un terme provisoire. »[2]