Ce village angevin de l'ouest de la France se situe dans le Baugeois, au sud-est de Baugé, sur la route D 58 qui va du Mouliherne à Baugé[3].
Le Baugeois est la partie nord-est du département de Maine-et-Loire. Il est délimité au sud par la vallée de l'Authion et celle de la Loire, et à l'ouest par la vallée de la Sarthe[4].
L'altitude de la commune varie de 48 à 102 mètres[5], pour une altitude moyenne de 75 mètres, et s'étend sur plus de 18 km2 (1 810 hectares)[5], composée de 571 ha sur la forêt de Chandelais, 660 ha de bois privés, 550 ha de terres en culture, et 29 ha occupés par les habitations, routes et chemins[6].
Son territoire se situe sur l'unité paysagère du plateau du Baugeois[7]. Le relief du Baugeois est principalement constitué d'un plateau, aux terrains sablonneux, siliceux ou calcaires[8], caractérisés par de larges affleurements sédimentaires, crétacés, sables et calcaires aux teintes claires.
Une partie de la commune comporte des Zones naturelles d'intérêt écologique, floristique et faunistique, pour la forêt de Chandelais, la cavité souterraine de Chanzelles, la partie nord de la forêt de Monnaie, et le bois au Moine, bois de Bel Air et boisements proches[9].
Son climat est tempéré, de type océanique. Le climat angevin est particulièrement doux, du fait de sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelées rares et les étés ensoleillés[8].
Morphologie urbaine : Le village s'inscrit dans un territoire essentiellement rural.
En 2009 on trouvait 209 logements sur la commune du Guédeniau, dont 68 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 91 %, et dont 77 % des ménages en étaient propriétaires[11]. En 2013, on y trouvait 222 logements, dont 68 % étaient des résidences principales, pour une moyenne sur le département de 91 %, et dont 77 % des ménages en étaient propriétaires[12].
Un passage à gué est à l’origine du nom de la commune[13]. C’est vers l’an mil que l'on retrouve les premières traces du village ; vers 1060/1080 sous le nom de Vadum puis plus tard sous le nom de Daniels de Vado, au XIIIe siècle Vadum Danielis et beaucoup plus tard Gué de Daniel. C’est vers 1700 que semble être utilisé le plus couramment Le Gué de Niau[6], pour devenir Le Guedeniaud à la fin du XVIIIe siècle, Legué-de-Nieau au début du XIXe siècle, pour devenir ensuite Le Guédéniau[14] puis Le Guédeniau[15].
On note l'existence d'une graphie antérieure à celle d'aujourd'hui, dans laquelle l'unique accent se trouve sur le second « e » du mot « Guédéniau » : « Le Guedéniau »[16] et Le Guédéniau.
Le , le Premier ministre autorise le changement de nom de la commune : Le Guédeniau devient le nom officiel de la commune[17].
De sinople à la fasce ondée d'argent chargée d'un brocard (chevreuil d'un an) de sable, accompagnée en chef à dextre d'un treuil et sa chaîne d'argent, en chef à senestre d'un fer de moulin du même et en pointe d'un rameau de chêne d'or.
Détails
Le blason est créé en 1991, le ruisseau le Brocard est représenté au milieu, le brocard désignant le chevreuil d’un an. Le fer du moulin symbolise le moulin à eau que possédait le seigneur Daniel, le treuil et sa chaîne correspondent au lavoir. Quant au rameau de chêne, il situe la commune en bordure des forêts de Chandelais et de Maunaie. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
En 1083, un prieuré y est fondé[19], dont il ne subsiste aujourd'hui que deux logis du XVe siècle. L’église aurait été construite au XIIe siècle. Elle est dédiée à saint Germain.
Au XVe siècle le roi René, qui aime venir chasser dans les forêts de la région, fait reconstruire le château de Baugé.
À la réorganisation administrative qui suit la Révolution, en 1790 la commune est rattachée d'abord au canton de Mouliherne, puis en 1800, à celui de Baugé. Il est intégré au district de Baugé, puis en 1800 à l'arrondissement de Baugé, et à sa disparition en 1926, à l'arrondissement de Saumur[14].
En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité se dessine. Le , les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle au [20]. L'arrêté préfectoral est signé le et porte sur la création au de la commune nouvelle de « Baugé-en-Anjou », groupant les communes de Baugé-en-Anjou, Bocé, Chartrené, Cheviré-le-Rouge, Clefs-Val d'Anjou, Cuon, Échemiré, Fougeré, Le Guédeniau et Saint-Quentin-lès-Beaurepaire[1].
La commune était intégrée à la communauté de communes du canton de Baugé. Créée en 1994[26], cette structure intercommunale regroupait les dix communes du canton, dont Bocé et Cuon[27]. Elle avait pour objet d’associer des communes au sein d'un espace de solidarité, en vue de l'élaboration d'un projet commun de développement et d’aménagement de l'espace[28].
La communauté de communes est membre du pays des Vallées d'Anjou, structure administrative d'aménagement du territoire. Le syndicat mixte du Pays des Vallées d'Anjou (SMPVA) regroupe six communautés de communes : Beaufort-en-Anjou, canton de Baugé, canton de Noyant, Loir-et-Sarthe, Loire Longué, Portes-de-l'Anjou[29].
Conseil de développement du pays des vallées d'Anjou (CDPVA), syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de l’agglomération baugeoise, syndicat mixte intercommunal de valorisation et de recyclage thermique des déchets de l’Est Anjou (SIVERT), syndicat intercommunal pour l'aménagement du Couasnon (SIAC)[30].
Le SIVERT est le syndicat intercommunal de valorisation et de recyclage thermique des déchets de l’Est Anjou, qui se trouve à Lasse[31].
Jusqu'en 2014, Le Guédeniau fait partie du canton de Baugé et de l'arrondissement de Saumur[32]. Ce canton compte alors les dix mêmes communes que celles de la communauté de communes. Dans le cadre de la réforme territoriale, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . La commune est alors rattachée au canton de Beaufort-en-Vallée, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[33].
Le Guédeniau fait partie de la troisième circonscription de Maine-et-Loire, composée de huit cantons dont Longué-Jumelles et Noyant. La troisième circonscription de Maine-et-Loire est l'une des sept circonscriptions législatives que compte le département.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 357 habitants, en évolution de +8,18 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,2 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %).
Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,2 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
50,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,6 %, 15 à 29 ans = 13,1 %, 30 à 44 ans = 24,8 %, 45 à 59 ans = 19 %, plus de 60 ans = 21,6 %) ;
49,8 % de femmes (0 à 14 ans = 21,1 %, 15 à 29 ans = 11,2 %, 30 à 44 ans = 24,3 %, 45 à 59 ans = 12,5 %, plus de 60 ans = 30,9 %).
Pyramide des âges à Le Guédeniau en 2008 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ans ou +
0,7
8,5
75 à 89 ans
13,8
13,1
60 à 74 ans
16,4
19,0
45 à 59 ans
12,5
24,8
30 à 44 ans
24,3
13,1
15 à 29 ans
11,2
21,6
0 à 14 ans
21,1
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[39].
Services publics présents sur la commune : mairie, école élémentaire avec cantine, garderie périscolaire, bibliothèque. Située dans l'académie de Nantes, l'école est gérée en regroupement pédagogique intercommunal (RPI), avec les communes de Bocé et Cuon. Les autres services publics se trouvent à Baugé, dont le collège, l'hôpital intercommunal et le centre de secours[30].
Outre les services publics, on trouve plusieurs commerces sur la commune : boulangerie pâtisserie, bar tabac, restaurant, épicerie, ainsi que des services itinérants tels une poissonnerie et une charcuterie.
La plupart des structures de santé se trouvent à Baugé, comme l'hôpital local, l'hôpital intercommunal du Baugeois et de la Vallée (95 places), et plusieurs maisons de retraite[40].
La collecte des déchets ménagers (tri sélectif) est organisée par la communauté de communes du canton de Baugé. La déchèterie intercommunale se situe sur la commune de Saint-Martin-d'Arcé[31].
Le Guédeniau compte 60 km de chemins de randonnée communaux, nettoyés, balisés et répartis en cinq circuits, dont l'un est inscrit au plan départemental. On y trouve également un jardin public, avec aire de pique-nique sous abri, et une aire pour les campings-cars près de l'étang[6].
Le plus grand vide-grenier de la région s'y déroule le second dimanche du mois d'août, pendant lequel la commune organise sa « fête du Gros Croissant ». C'est environ 15 000 personnes qui sont accueillies à cette manifestation, avec la fabrication d'environ 5 000 croissants ce jour-là par la boulangerie du village[41].
Commune principalement agricole, en 2008, sur les 26 établissements présents sur la commune, 42 % relevaient du secteur de l'agriculture[42]. Deux ans plus tard, en 2010, sur 6 établissements présents sur la commune, 17 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), aucun du secteur de l'industrie, 33 % du secteur de la construction, 33 % de celui du commerce et des services et 17 % du secteur de l'administration et de la santé[11].
Sur 30 établissements présents sur la commune à fin 2013, 23 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 12 % sur le département), 20 % du secteur de l'industrie, 17 % du secteur de la construction, 33 % de celui du commerce et des services et 7 % du secteur de l'administration et de la santé[12].
La commune du Guédeniau comporte plusieurs inscriptions à l'inventaire du patrimoine[44], dont un monument historique[45].
Logis de Vendanger, du XVe siècle, Monument historique partiellement inscrit par arrêté du (PA00135549)[46], assiette archéologique médiévale de l'ancienne église priorale[47] et de pèlerinage.
Autres ouvrages inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel[44] :
Château Monet, des XVIe, XVIIIe et XIXe siècles[48].
Ruines du château Le Teil, des XVe, XVIIe, XVIIe et XIXe siècles[49].
Église paroissiale Saint-Germain, des XIIe et XVe ou XVIe siècle[50]. Église du XIIe siècle, ainsi que le chœur, de style roman. La nef est faite en vieux tuffeau ocre et roux qui contraste avec le blanc des fenêtres restaurées au XIXe siècle. Le saint patron, saint Germain, est représenté sur le vitrail central réalisé en 1896 par les maîtres verriers angevins Foulonneau et Chuteau. Il est encadré par les statues de saint Thomas d’Aquin et saint Henri Empereur. Le retable[51] date du XVIIe siècle. L’église Saint-Germain fait partie du circuit des « Églises accueillantes du Baugeois et de l'Anjou ».
Plusieurs maisons et fermes des XVe, XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
La commune a procédé à la restauration du moulin à eau du centre bourg, en bordure du ruisseau de Bray, avec remise en état de la roue à aubes, le mécanisme hydraulique permettant même une modeste production d'électricité. La salle des machines est accessible.
Célestin Port (édition révisée par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (1re éd. 1876) (BNF34649310, lire en ligne), p. 264.
Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire : D-M, t. 2, Angers, P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau, , 1re éd. (BNF34106676, lire en ligne), p. 320-321.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑ ab et c« Arrêté no DRCL-2015-525 du 10 juillet 2015 portant création de la commune nouvelle de Baugé-en-Anjou », Recueil spécial des actes administratifs de la préfecture de Maine-et-Loire, no 47, (lire en ligne [PDF]).
↑Département de Maine-et-Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine-et-Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Angers, Le Polygraphe Éditeur, , 205 p. (ISBN2-909051-22-6), p. 58 — Données consultables sur WikiAnjou.
↑ a et bComité météorologique départemental de Maine-et-Loire, « Les régions naturelles, le climat », sur Conseil général de Maine-et-Loire, 2006-2014 (version du sur Internet Archive), consulté le 24 mai 2011.
↑DREAL Pays de la Loire, Données environnementales GéoSource, Liste des zonages recensés sur la commune du Guédeniau, consultée le 10 février 2011.
↑Célestin Port 1876, p. 320-321 — Selon ses travaux faits au XIXe siècle sur les archives anciennes.
↑ ab et cEHESS, Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale du Guédeniau, consultée le 17 avril 2012 — Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l’ensemble du territoire français de l’époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine.
↑Le nom officiel de la commune, tel que répertorié par l'IGN dans son Code officiel géographique, selon le décret no 2010-772 du 8 juillet 2010 portant changement du nom de communes en Conseil d'État, publié au Journal officiel de la République française no 0158 du p. 12777 texte no 14, est Le Guédeniau.
↑Source de la graphie alternative « Le Guedéniau » : Victor Adolphe Malte-Brun, La France illustrée, Tome III, Jules Rouff éditeur, Paris, 1882, fascicule « Maine-et-Loire », p. 29, dans le tableau de statistiques de l'ancien arrondissement de Baugé.