Titre original | The Day of the Dolphin |
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Réalisation | Mike Nichols |
Scénario | Buck Henry |
Musique | Georges Delerue |
Acteurs principaux | |
Pays de production | États-Unis |
Genre | drame |
Durée | 104 minutes |
Sortie | 1973 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le Jour du dauphin (The Day of the Dolphin) est un film américain réalisé par Mike Nichols et sorti en 1973. Il s'inspire du roman Un animal doué de raison de Robert Merle.
Un savant et son équipe étudient le comportement des dauphins : le scientifique élève un jeune dauphin et réussit à lui enseigner des rudiments d'anglais. La communication entre cet animal doué de raison et l'homme s'engage. C'est à la fois une fascinante réflexion sur le dialogue entre l'homme et la nature, un hymne à ces animaux extraordinaires que sont les dauphins, mais aussi une réflexion sur l'influence de l'homme, la guerre, l'écologie.
Roman Polanski devait initialement réaliser le film pour United Artists en 1969. Il avait lui-même écrit le scénario et Jack Nicholson était envisagé dans le rôle principal[1]. Alors qu'il était en plein repérages en Angleterre, quand sa femme, l'actrice Sharon Tate, fut assassinée par « la Famille » de Charles Manson[2],[3]. De retour aux États-Unis, le cinéaste abandonne le projet[4],[5].
L'année suivante, Franklin Schaffner est annoncé à la réalisation du film, repris par Mirisch Corporation[6]. Mais le projet ne se concrétise pas et est repris par le producteur Joseph E. Levine et Embassy Pictures. La réalisation est confiée à Mike Nichols, sous contrat avec Levine[7],[1].
Le tournage a lieu aux Bahamas sur les îles Abacos et à Miami[8]. Le tournage est difficile. George C. Scott provoque dès le début trois jours de retard[9]. Mike Nichols le décrira plus tard comme le tournage le plus difficile qu'il ait fait à ce jour[10].
La représentation de la parole du dauphin, axe important de l'oeuvre de Robert Merle "peut paraître un peu kitsch et déconcertante" dans le film, selon la critique dans Culturoping par Jean-François Dickeli"[11]. Un relatif échec en salle et un "accueil mitigé de la critique" ont causé oubli relatif du film, qui touche surtout par "l’interprétation de Scott et sa relation très émouvante avec les dauphins", tandis que la musique de Delerue est saluée pour "restituer parfaitement la tristesse de cette relation brisée et vouée à l’échec"[12]. Il est aussi reproché au réalisateur de "ne pas vraiment choisir" entre "thriller paranoïaque et film familial"[13] ou de "prendre la forme du récit d’une opération militaire très réaliste et terre à terre"[11].
L'adaptation cinématographique diffère sensiblement du livre au niveau du scénario. Dans le roman, le professeur Sevilla déjoue un complot de la CIA qui, par une provocation utilisant les deux dauphins dressés comme porteurs d'une mine, tentent de détruire un navire US pour en faire retomber la responsabilité sur les Soviétiques. Écœuré par ce complot et craignant pour sa propre vie, il décide finalement de se réfugier à Cuba. Dans l'adaptation cinématographique, les «méchants» sont une obscure officine dissimulée derrière une fondation scientifique qui finance le savant (rebaptisé Jake Terrell). Leur but est d'assassiner le Président des États-Unis en faisant sauter son yacht. Robert Merle, qui ne faisait pas mystère de son engagement à gauche, était très critique à propos de l'attitude des États-Unis durant la Guerre froide et, en particulier, concernant leur intervention au Vietnam.