Titre original | Go Tell the Spartans |
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Réalisation | Ted Post |
Scénario | Wendell Mayes |
Musique | Dick Halligan |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Mar Vista Productions Spartan Productions |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Guerre |
Durée | 114 minutes |
Sortie | 1978 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le Merdier (Go Tell the Spartans) est un film américain réalisé par Ted Post, sorti en 1978.
Il s'agit de l'adaptation du roman Incident at Muc Wa de Daniel Ford. L'histoire se situe au début de la guerre du Viêt Nam, alors que l'armée américaine n'y était pas encore massivement engagée.
En 1964, le commandant Barker (Burt Lancaster) dirige une équipe de conseillers militaires américains détachés dans une province du Sud-Viêt Nam. Son supérieur, le général Harnitz, lui demande de faire réoccuper un village à l'abandon nommé Muc Wa, où les Français s'étaient déjà battus pendant la précédente guerre d'Indochine.
Le commandant Barker est persuadé que les vietcongs n'ont aucune intention de s'occuper de ce village. De plus, les effectifs dont il dispose sont très réduits. Mais il doit obéir aux ordres. Il forme donc un détachement composé d'un groupe d'une vingtaine de travailleurs civils vietnamiens, auquel on a confié des fusils de chasse, et d'une unité de militaires sud-vietnamiens, dirigés par un sergent autochtone, surnommé « Cowboy ». Celui-ci est très expérimenté et sert aussi d'interprète, mais son penchant pour la torture et les exécutions sommaires révolte les Américains qui se méfient de lui. À la tête du détachement, il place le sous-lieutenant Hamilton, fraîchement promu de l'école d'officier mais totalement inexpérimenté. Il lui adjoint quelques recrues et sous-officiers américains. Parmi eux, seul le sergent-major Leo Oleonowski possède une véritable expérience militaire : ancien de la guerre de Corée, il est depuis trois ans au Viêtnam. Malheureusement pour le groupe, il est au bord de la dépression.
Après avoir pris position dans le périmètre du village, le lieutenant et le sergent-major, qui doit par ailleurs prendre les choses en main, font une découverte inquiétante : aux abords du village se trouve un cimetière où sont enterrés 302 soldats français. Au-dessus de portique une cartouche en français dit, « ETRANGER / DITES AUX SPARTIATIS [sic] / QUE NOUS DEMEURONS ICI / PAR OBEISSANCE A LEUR LOIS ». Texte que Courcey traduit en anglais comme:《 Stranger, when you find us lying here, go tell the Spartans [that] we obeyed their orders! 》.
Les intuitions du commandant Barker se révèlent fausses. Le village est l'objet de deux attaques nocturnes. Au cours de la deuxième, le sous-lieutenant est tué. Le lendemain, le sergent-major se suicide. Barker dépêche alors sur place son adjoint, le capitaine Olivetti, pendant que lui-même tente de négocier des renforts de l'armée sud-vietnamienne.
Mais le général Harnitz, ayant appris qu'une attaque de grande envergure va être lancée contre Muc Wa, décide finalement de faire évacuer le personnel américain par hélicoptère. Barker prend en charge l'opération. Cela n'est pas du goût du caporal Courcey, jeune appelé idéaliste, volontaire pour servir au Viêtnam à la suite de démêlés avec un supérieur, qui refuse d'abandonner les civils et les partisans vietnamiens à leur sort.
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Le film décrit au moyen d'un épisode mineur les conditions de l'engrenage qui mènera les États-Unis à leur engagement massif au Viêtnam : très forte sous-estimation de l'adversaire, mépris arrogant pour leurs prédécesseurs français et leurs supplétifs locaux très expérimentés, aveuglement devant les différences avec la Corée (où la population n'était pas hostile à l'Amérique, qui l'avait libérée des Japonais en 1945, d'où absence de guérilla sur les arrières d'un front linéaire classique bien tenu sur un terrain d'ailleurs beaucoup plus facile, sans jungle), tous facteurs très bien discernés par les observateurs (notamment le journaliste américano-français Bernard Fall, dont les livres ont de toute évidence inspiré le film) et auxquels les dirigeants politiques et chefs militaires américains ne trouveront d'autre réponse qu'un accroissement massif de leurs moyens matériels ; mais le Viêtnam sera finalement évacué comme le poste confié à Barker.