Le Prêcheur | |||
Vue de Anse Couleuvre. | |||
Administration | |||
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Pays | France | ||
Région | Martinique | ||
Département | Martinique | ||
Arrondissement | Saint-Pierre | ||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique | ||
Maire Mandat |
Alain Duton 2022-2026 |
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Code postal | 97250 | ||
Code commune | 97219 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Préchotins / Préchotines | ||
Population municipale |
1 377 hab. (2021 ) | ||
Densité | 46 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 14° 48′ 00″ nord, 61° 13′ 00″ ouest | ||
Altitude | Min. 0 m Max. 1 300 m |
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Superficie | 29,92 km2 | ||
Type | Commune rurale et littorale | ||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||
Aire d'attraction | Hors aire d'attraction | ||
Élections | |||
Législatives | Deuxième circonscription | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Géolocalisation sur la carte : Martinique
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Le Prêcheur est une commune française, située dans le département de la Martinique.
Ses habitants sont appelés les Préchotins.
Le Prêcheur est situé à l'extrémité Nord de la Martinique à 10 km de Saint-Pierre.
La rivière du Prêcheur est soumise régulièrement à des lahars à la suites d’éboulements de la falaise du Piton Marcel (flanc ouest de la Montagne Pelée). Ce fut le cas le et le [1], détruisant le pont du bourg du Prêcheur[2].
Le climat y est de type tropical.
Le Prêcheur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
La commune est en outre hors attraction des villes[I 1],[I 2].
La commune, bordée par la mer des Caraïbes à l'ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7],[8].
Son nom viendrait d'un rocher, aujourd'hui immergé, dont la forme curieuse dessinait un prédicateur en chaire. Disputé par les Anglais qui tentèrent d'y débarquer à plusieurs reprises, et notamment à Fonds Canonville en 1694, ce coin de côte du nord-Caraïbe brillait de l'activité de Saint-Pierre dont elle était la terre nourricière. Les colons qui l'occupaient résistèrent victorieusement à une autre attaque anglaise en 1666.
La commune compte deux figures célèbres parmi ses visiteurs :
Le 22 mai 1848, quelques mois avant la date prévue pour appliquer l'abolition de l'esclavage à la Martinique, une manifestation réclame la libération d'un esclave incarcéré pour avoir joué du tambour. Le maire du Prêcheur, Antoine Huc, ordonne aux gendarmes de tirer dans la foule, faisant trois morts et dix blessés. Des affrontements éclatent alors entre les manifestants et les soldats renforcés par des colons. Vingt révoltés sont tués, mais ils finissent par l’emporter, Huc et plusieurs békés s’enfuyant en bateau. Le peuple prend ensuite le contrôle de la capitale, et exige l’abolition immédiate de l’esclavage. Celle-ci est ainsi décrétée le lendemain par le gouverneur de la colonie, le général Claude Rostoland[9].
En 1902 le Prêcheur fut sévèrement touché par l'éruption volcanique de la Montagne-Pelée. Si l'éruption est connue pour avoir détruit la ville de Saint-Pierre le , ainsi que ses habitants, l'activité de la Pelée s'est tout d'abord fait ressentir au Prêcheur pendant toute la période de signes avant-coureurs précédant la nuée ardente paroxystique. Une partie des habitants fut contrainte de se déplacer à Saint-Pierre moins exposée au danger à ce moment. Dans la nuit du 7 au , résultat de pluies torrentielles et d'orage volcanique mélangés à des débris volcaniques, une énorme coulée de boue provoque la mort de 400 personnes.
Le , sur proposition du maire Marcellin Nadeau, et après un vote unanime du conseil municipal, le monument érigé en 1875 en l'honneur de l'ancien gouverneur Jacques Dyel du Parquet est démonté et stocké dans un entrepôt. La municipalité a estimé qu'elle n'avait plus sa place dans l'espace public en raison de sa lutte contre les Kalinagos, et en particulier la guerre de 1658[10].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2021, la commune comptait 1 377 habitants[Note 2], en évolution de −4,97 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'Essor Préchotin a été 4 fois finaliste de la Coupe de la Martinique de football en 1961, 1978, 2012 et 2019. Le joueur de football connu ayant évolué à l'Essor Préchotin est Wendie Renard.
En 2007, la municipalité du Prêcheur crée le prix Raphaël-Tardon afin de rendre hommage à l'écrivain Raphaël Tardon (1911-1967) qui a habité la commune dans sa jeunesse, dont le père Asthon a été maire et conseiller général au début du XXe siècle.
Ce prix récompense un livre-jeunesse de qualité : contes, album, roman, bande dessinée. Mis en place avec l’aide des bibliothécaires, des libraires et des auteurs de la Martinique, dans le cadre de l’ambitieux projet de « Village antillais de littérature de jeunesse », le Prix veut attirer l’attention sur la production écrite pour les jeunes dans les Antilles, et assure également la promotion des meilleurs titres.
Le prix Raphaël-Tardon est décerné tous les deux ans au cours du mois de décembre par un jury composé de personnalités du milieu littéraire choisies par la municipalité. Le prix est remis officiellement en avril à l’occasion d’une soirée autour du projet « Village Antillais de littérature de jeunesse »