Le Thuit-Signol | |
L'église Saint-Ouen. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Arrondissement d'Évreux |
Intercommunalité | Communauté de communes d'Amfreville-la-Campagne |
Maire délégué | Mathilde Carémiaux |
Code postal | 27370 |
Code commune | 27638 |
Démographie | |
Gentilé | Thuit-Signolais |
Population | 2 273 hab. (2013) |
Densité | 232 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 57″ nord, 0° 56′ 27″ est |
Altitude | Min. 103 m Max. 179 m |
Superficie | 9,81 km2 |
Élections | |
Départementales | Bourgtheroulde-Infreville |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Le Thuit-de-l'Oison |
Localisation | |
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Le Thuit-Signol est une ancienne commune française, située dans le département de l'Eure en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle du Thuit-de-l'Oison[1].
Ses habitants se nomment les Thuit-Signolais(es).
La commune est traversée par l'Oison[2].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Thuit Sinol en 1180[3], Tuissinol en 1257, S. Audoenus de Tuit Signol en 1232 (cartulaire de Jumiéges), Tuissignol en 1259, Touisignol en 1326 (La Roque), Tuisignol en Conches et Beaumont en 1429 (taxe des sergents pour la garde de Conches), Tissegnol en 1454 (archives nationales), Thuit Chignol en 1429, Tuit Signol en 1501 (comptes de la vicomté d’Elbeuf), Thieusignol en 1604 (aveu de Charlotte des Ursins), Le Thuissignol en 1726 (Dict. univ. de la France)[4].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Thuit -, appellatif toponymique normand issu du scandinave thveit[3] (comprendre vieux norrois þveit ou vieux danois thwēt > norvégien tveit, danois tved, anglais Thwaite) signifiant « essart » (terrain défriché), « pièce de terre »[3].
Le second élément -Signol est un nom de personne basé sur une variante du nom du rossignol, en ancien français signol, il subsistait d'ailleurs une aînesse Signol dans la paroisse en 1647[3].
Remarque : cette partie du Roumois est marquée par une grande concentration de formations romanes en Thuit- suivi d'un anthroponyme, dont Thuit-Hébert; Le Thuit-Simer; Le Thuit-Anger; Le Thuit-Hagron et un ancien Thuit-Heudebert. En revanche le terme apparait en seconde position sous la forme -tuit dans Bliquetuit (Eure); Vautuit (Seine-Maritime); Bracquetuit (Seine-Maritime); Longtuit (ancien Lanctuit, Lanquetuit), etc. qui sont des formations toponymiques de type scandinave ou anglo-scandinave.
De maigres découvertes archéologiques réalisées rue de Thuit-Simer suggèrent une éventuelle présence humaine au moins dès le VIIe siècle.
A la fin du XIIe siècle, un nommé Guillaume de Thuit Signol doit au roi de France le service de chevalier. Son fils, Nicolas du Thuit, dit le Sénécal, lui succède (première mention en 1190).
A Nicolas, succède son fils Jean (première mention en 1235)[5].
En 1267, Guillaume de Thuit-Signol, chevalier, seigneur du Thuit-Signol, fonde une chapelle devant son manoir. A cette date, la paroisse comprend aussi une léproserie. On ignore où se trouvaient ces trois bâtiments[6]. La chapelle était placée sous le patronage de Saint Fiacre[5].
En réalité, sous l'Ancien Régime, le territoire de la commune est divisé en de multiples fiefs et donc entre de multiples seigneurs[7].
Dès 1407, le village est le siège de tuileries. [8] En 2022 encore,une rue, la rue des Tuiliers (quartier de la Mare Tassel), porte souvenir de cette activité;
Le village était le siège d'un tabellionage (notariat) au moins depuis le XVe siècle. Les titulaires de la charge sont recensés de 1490 à 1686. En 1707, le tabellionage est réuni à celui d'Amfreville-la-Campagne mais le notaire continue à résider et exercer à Thuit-Signol[9].
En 1765, le village comptait 152 feux soit à peu près 700 âmes.
Au XVIIIe siècle, Le Thuit-Signol était une prévôté du Duché d'Elbeuf. Un messier (ici nommé "garde messier") était basé dans le village[10].
En 1938, l'institution Fénelon d'Elbeuf crée une annexe, l'école technique Notre-Dame, au Bosc-Feré. Elle répond au nom d' "École technique de Bosc Féré" et reste sise en cet endroit jusqu'en 1955[11].
En 1939-1940, un plan d'évacuation prévoit que la commune doit accueillir un effectif considérable de réfugiés par rapport à sa population. Ces réfugiés viendraient du XVe arrondissement de Paris, conformément aux plans d'évacuations[12].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 2 273 habitants, en évolution de +6,91 % par rapport à 2008 (Eure : +2,66 %, France hors Mayotte : +2,49 %).