Le Vieil-Baugé | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Saumur | ||||
Canton | Baugé | ||||
Commune | Baugé-en-Anjou | ||||
Statut | commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Béatrice Tessier 2020-2026 |
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Code postal | 49150 | ||||
Code commune | 49372 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vieil-Baugeois | ||||
Population | 1 266 hab. (2010) | ||||
Densité | 44 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 31′ 56″ nord, 0° 07′ 09″ ouest | ||||
Altitude | Min. 27 m Max. 89 m |
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Superficie | 28,63 km2 | ||||
Historique | |||||
Fusion | 1er janvier 2013 | ||||
Commune(s) d'intégration | Baugé-en-Anjou | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
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Le Vieil-Baugé est une ancienne commune française du Baugeois, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.
Le , les communes de Baugé, Montpollin, Pontigné, Saint-Martin-d'Arcé et Le Vieil-Baugé se sont regroupées pour former la commune nouvelle dénommée Baugé-en-Anjou dont Le Vieil-Baugé constitue une commune déléguée.
Ce village angevin de l'Ouest de la France se trouve dans le pays Baugeois, au sud de Baugé, sur la route D61 qui va à Baugé[1].
Le Baugeois est la partie nord-est du département de Maine-et-Loire. Il est délimité au sud par la vallée de l'Authion et celle de la Loire, et à l'ouest par la vallée de la Sarthe[2].
Sa superficie est de près de 29 km2 (2 863 hectares[3]), et son altitude varie de 27 à 89 mètres[4], pour une altitude moyenne de 58 mètres.
Le Vieil-Baugé se situe sur l'unité paysagère du Plateau du Baugeois[5]. Le relief du Baugeois est principalement constitué d'un plateau, aux terrains sablonneux, siliceux ou calcaires[6], caractérisés par de larges affleurements sédimentaires, crétacés, sables et calcaires aux teintes claires.
Une partie de son territoire est classée Natura 2000 pour le site d'importance communautaire de la cavité souterraine de La Poinsonnière, et comporte des zones zones naturelles d'intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF), pour la même zone et celle de la cavité souterraine de La Barangerie[7].
Le territoire de la commune est traversé par la rivière le Couasnon[1].
Le climat angevin est tempéré, de type océanique. Il est particulièrement doux, compte tenu de sa situation entre les influences océaniques et continentales. Généralement les hivers sont pluvieux, les gelés rares et les étés ensoleillés. Le climat du Baugeois est plus continental : plus sec et chaud l'été[6].
Les communes les plus proches sont Baugé (2 km), Bocé (4 km), Saint-Martin-d'Arcé (4 km), Échemiré (4 km), Chartrené (4 km), Cuon (6 km), Pontigné (6 km), Montpollin (6 km), Le Guédeniau (7 km) et Sermaise (7 km)[8].
Formes anciennes du nom : In villa Balgiaco en 999, Vetulus Balgiacus en 1119, Ecclesia Sancti Symphoriani in Veteri Baugeyo en 1148, Vieil-Baugé en 1783, puis Le Vieil-Baugé[9],[10],[11].
L'origine du nom de « Baugé » pourrait venir de « bauge[12] » (lieu boueux). La bauge c'est aussi le repaire du sanglier[13].
Ses habitants sont appelés les Vieux-Baugeois[11].
Présence de vestiges d'une occupation préhistorique, dont une hache en pierre polie[16].
À l'époque gallo-romaine, plusieurs voies d'importance secondaire rayonnaient autour du Vieil-Baugé[17].
Au Moyen Âge, le Vieil-Beaugé ou le Vieux-Beaugé commandait une des vigueries[18] de l'Anjou : Vicaria Balgiensis. Jusqu'au XIe siècle, Baugé se confond avec le Vieil-Baugé, riche alors de deux églises avec prieuré[19],[9].
Le fief appartenait à Hugues de Beaupreau, qui fit don aux religieux de Saint-Serge d'Angers de l'église Saint-Symphorien[16].
Au Moyen Âge, c'est un peu plus loin, à Baugé, que Foulques Nerra crée une motte féodale avec château fort et église[16],[17].
Au XVe siècle, le Roi René, qui aimait venir chasser dans les forêts de la région, fit reconstruire le château de Baugé.
Le samedi eut lieu au Vieil-Baugé une bataille entre l'armée de Thomas de Lancastre, frère cadet d'Henri V d'Angleterre, et l'armée franco-écossaise du Dauphin Charles — le futur Charles VII — dirigée par John Stuart, 2e comte de Buchan.
Les forces en présence
D'un côté, l'armée franco-écossaise composée de :
De l'autre côté, l'armée anglaise avec pour commandant en chef Thomas de Lancastre.
La bataille
Thomas de Lancastre, voulant battre les troupes du Dauphin, n'avait pu s'emparer d'Angers averti que les troupes franco-écossaises se reposaient au pied de la citadelle de Baugé, il partit de Beaufort-en-Vallée, la veille de Pâques après le déjeuner, pour surprendre ses adversaires. Il commandait 4 500 hommes et en laissa environ 2 000 à Beaufort sous les ordres de Thomas de Montacute, comte de Salisbury.
Il arriva le 21 mars vers 16 heures, sur la hauteur qui domine la rive gauche du Couesnon, face au village du Vieil-Baugé, les archers écossais étaient sur le pont permettant l'accès au village, plus haut une autre troupe écossaise estimée à 400 hommes se trouvait sur les hauteurs boisées qui dominent la rivière au nord-est du village. Il ordonna à ses gens de forcer le passage, ils étaient environ 500 qui contournèrent par un gué le front défendu par les archers écossais, ils traversèrent le village et s'engagèrent sur le chemin de Baugé, en longeant une longue butte boisée. Surgirent alors en tête le gros des hommes d'armes écossais et sur leur flanc droit les chevaliers armagnacs et les hommes d'armes de la Duchesse d'Anjou. Les Anglais furent vite submergés et se replièrent vers le village, mais leur retraite fut coupée par les archers écossais au pont sur le Couesnon.
Les Anglais bloqués dans le village subirent l'assaut des Écossais et des vassaux de la Duchesse Yolande. Vers 17 heures, la rive droite du Couasnon était complètement dégagée, les Anglais essayèrent de franchir la rivière en amont et en aval du pont, mais celle-ci était en crue et les chevaux lourdement chargés s'embourbèrent dans les prés marécageux de la rive gauche. Les Anglais étaient des cibles faciles pour les archers écossais à cheval en position dominante sur la rive droite. À la tombée de la nuit, une trêve fut conclue et l'on dénombra le nombre de morts dans chaque camp.
La légende
« À l'issue de la bataille une des mules bâtée de l'arrière-garde ennemie fit trois bonds prodigieux. En retombant une première fois elle frappa de l'empreinte d'un de ses fers une grosse pierre placée sur l'ancienne route de Baugé à Saumur et qui fut transportée vers 1840 près du cimetière actuel du Vieil-Baugé. Elle laissa une deuxième trace à Bois-Lanfray sur la route du Lude. Une troisième empreinte est très visible près de Thorée (Sarthe) à proximité du Loir. »
La seigneurie du Vieil-Baugé resta réunie à la baronnie de Fontaine-Guérin jusqu'à la Révolution[16].
Sous l'Ancien Régime, la commune dépendait de la sénéchaussée angevine de Baugé.
À la réorganisation administrative qui suivit la Révolution, en 1790, Le Vieil-Baugé fut rattaché au canton de Baugé et au district de Baugé, puis en 1800 à l'arrondissement de Baugé, et à sa disparition en 1926, à l'arrondissement de Saumur[10].
En juin 2011, cinq communes du Baugeois lancent un projet de regroupement : Baugé, Montpollin, Pontigné, Saint-Martin-d’Arcé et Le Vieil-Baugé[20].
Après la consultation de la population par l’intermédiaire de réunions publiques en novembre et , et la validation de la charte Commune nouvelle du Baugeois[21], l'ensemble des conseils municipaux vote l'adoption du projet le [22] qui est validé par arrêté préfectoral le 30 mars suivant et mis en place le [23].
Nom de la commune | Population (2010) |
Surface (hectares) |
Alt. mini (mètres) |
Alt. maxi (mètres) |
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Baugé | 3 681 | 855 | 41 | 102 |
Montpollin | 214 | 449 | 56 | 103 |
Pontigné | 257 | 2 417 | 47 | 92 |
Saint-Martin-d'Arcé | 794 | 1 318 | 52 | 95 |
Le Vieil-Baugé | 1 266 | 2 863 | 27 | 89 |
Ensemble | 6 212 | 7 902 | 27 | 103 |
En 2014, un nouveau projet de fusion se dessine, les municipalités de la communauté de communes du canton de Baugé envisageant de se réunir en une seule commune. Le , le conseil communautaire se prononce en faveur du projet de commune nouvelle constituée des communes déléguées de Baugé, Montpollin, Pontigné, Saint-Martin-d'Arcé, Le Vieil-Baugé, Clefs, Vaulandry, Bocé, Cuon, Chartrené, Cheviré-le-Rouge, Le Guédeniau, Échemiré, Fougeré, Saint-Quentin-lès-Beaurepaire[25]. Le 18 mai, l'ensemble des conseils municipaux votent en faveur de la création de la commune nouvelle[26]. L'arrêté préfectoral est signé le 10 juillet et porte sur la création au de la commune nouvelle de « Baugé-en-Anjou », groupant les communes de Baugé-en-Anjou, Bocé, Chartrené, Cheviré-le-Rouge, Clefs-Val d'Anjou, Cuon, Échemiré, Fougeré, Le Guédeniau et Saint-Quentin-lès-Beaurepaire[27].
Depuis le , Le Vieil-Baugé constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Baugé-en-Anjou et dispose d'un maire délégué.
La commune est créée à la Révolution. Commune en 1790[10]. Au , le conseil municipal était composé de 15 élus[30].
La commune ne comporte pas de jumelage.
Au , la commune du Vieil-Baugé était intégrée à la communauté de communes canton de Baugé ; structure intercommunale ayant pour objet d’associer des communes au sein d’un espace de solidarité, en vue de l’élaboration d’un projet commun de développement et d’aménagement de l’espace[32].
Créée en 1994[33], cette structure intercommunale regroupait jusqu'en quinze communes du canton, dont Baugé, Montpollin, Pontigné, Saint-Martin-d'Arcé et Le Vieil-Baugé.
La communauté de communes était, à cette date, membre du syndicat mixte Pays des Vallées d'Anjou (SMPVA), structure administrative d'aménagement du territoire regroupant six communautés de communes : Beaufort-en-Anjou, canton de Baugé, canton de Noyant, Loir-et-Sarthe, Loire Longué, Portes-de-l'Anjou.
Au , la commune du Vieil-Baugé était adhérente du conseil de développement du Pays des Vallées d'Anjou (CDPVA), du syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement de l’agglomération baugeoise, du syndicat mixte intercommunal de valorisation et de recyclage thermique des déchets de l’Est Anjou (SIVERT), du syndicat intercommunal pour l'aménagement du Couasnon (SIAC)[34].
Le SIVERT était, à cette date, le syndicat intercommunal de valorisation et de recyclage thermique des déchets de l’Est Anjou, situé à Lasse[35].
Au , la commune du Vieil-Baugé faisait partie du canton de Baugé et de l'arrondissement de Saumur. Le canton de Baugé comprenait en quinze communes. C'était l'un des quarante-et-un cantons que comptait le département ; circonscriptions électorales servant à l'élection des conseillers généraux, membres du conseil général du département.
À cette date, Le Vieil-Baugé faisait partie de la troisième circonscription de Maine-et-Loire, composée de huit cantons dont Longué-Jumelles et Noyant. La troisième circonscription de Maine-et-Loire est l'une des sept circonscriptions législatives que compte le département.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en [37],[Note 1].
En 2010, la commune comptait 1 266 habitants.
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est sensiblement égale à la population féminine.
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
Services publics présents sur la commune : mairie, école maternelle et primaire. D'autres services publics se trouvent à Baugé, dont le collège, l'hôpital intercommunal et le centre de secours[34].
Outre les services publics, plusieurs commerces sont présents sur la commune : coiffure, couture, boulangerie pâtisserie, etc.
L'hôpital intercommunal du Baugeois et de la Vallée, ainsi que les maisons de retraite, se situent à Baugé[42].
La collecte des déchets ménagers (tri sélectif) est organisée par la Communauté de Communes du canton de Baugé. La déchèterie intercommunale se situe sur la commune de Saint-Martin-d'Arcé[35].
Très répandu dans le Baugeois, plusieurs cercles de boule de fort sont également présents sur la commune.
Commune principalement agricole, sur 99 établissements présents sur la commune à fin 2010, 41 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 4 % du secteur de l'industrie, 11 % du secteur de la construction, 37 % de celui du commerce et des services et 6 % du secteur de l'administration et de la santé[43].
Fin 2009, 87 établissements étaient présents sur la commune, dont 45 % relevaient du secteur de l'agriculture[44].
Liste des AOC sur le territoire[45] :
La commune du Vieil-Baugé comporte plusieurs monuments inscrits au Patrimoine[46], dont trois monuments historiques[47] :
Aux alentours du Vieil-Baugé se trouvent quatre autres clochers tors, à Fontaine-Guérin, Fougeré, Mouliherne et Pontigné. Il y en a quatre autres dans le département de Maine-et-Loire qui est ainsi la plus forte concentration de clochers de ce type en France.