La station se situe sur la commune des Belleville en Savoie, dans l'arrondissement d'Albertville. Accessible depuis Moûtiers, elle se situe en amont de Saint-Martin, mais en aval de la seconde station alpine de la commune, Val Thorens.
Le Conseil général de la Savoie, qui veut mettre en place une station de sports d'hiver, en Tarentaise, choisit dans un premier temps la vallée des Belleville, mais se trouve confronté aux gens de la vallée[1]. Le choix se porte sur Courchevel. À la suite du succès de la nouvelle station voisine, le maire Nicolas Jay reprend l'idée du développement d'une station de ski, reprise par son successeur, le député Joseph Fontanet[1]. On fait appel à un promoteur unique, la Société d'équipement de la vallée des Belleville (SODEVAB)[Note 1]. Toutefois, l'expérience de ce promoteur unique est un échec[4].
Les bâtiments datant de la création de la station (1964), dans le cadre du Plan neige de 1964, étaient résolument modernes. Depuis quelques années, le style savoyard prend le relais de l'architecture citadine d'origine. Lors des Jeux olympiques d'hiver de 1992 d'Albertville et de la Savoie, la vallée des Belleville est choisie, malgré des réticences pour organiser une épreuve olympique[5]. Les Menuires accueillent les épreuves du slalom spécial messieurs. Le slalom fut remporté par le norvégienJagge, talonné par le champion italienAlberto Tomba.
Le domaine des Menuires et de Saint-Martin de Belleville est relié au domaine Les Trois Vallées (Meribel, Les Menuires, Val Thorens, Courchevel). Les Menuires possède une installation de neige de culture qui couvre environ 50 % du domaine skiable. Il se compose de trois secteurs, le secteur du Mont de la Chambre, le secteur de la Masse et le secteur des Grangeraies et de Saint-Martin (Roc des 3 Marches et Tougnète).
Liste chronologique des remontées mécaniques de la station
En 1979, construction du télésiège fixe 3 places Rocher Noir (débit 1 200 p/h) par Montaz-Montino.
En 1980, construction du télésiège fixe 3 places Lac Noir (débit 1 200 p/h) par Cécil.
En 1981, construction du télésiège fixe 2 places Sapinière (débit 900 p/h) par Montaz Montino remplacé en 2009.
En 1981, construction du télésiège fixe 3 places Etelé (débit 1 200 p/h) par Pomagalski remplacé en 2009.
En 1983, construction de la télécabine pulsée Croisette 4 places (débit 900 p/h) par GMM.
En 1984, construction de la télécabine pulsée Reberty 4 places (débit 830 p/h) par GMM remplacé en 2012.
En 1985, construction du télésiège fixe 2 places Acrosses (débit 900p/h) par Pomagalski remplacé en 2009.
En 1987, construction de la télécabine débrayable Bruyères 1 12 places (débit 2 500 p/h) par Pomagalski ; 1er appareil de la chaîne des Bruyères ; plus tard relié à la TC Bruyères 2.
En 1988, construction de la télécabine débrayable Bruyères 2 12 places (débit 2 497 p/h) par Pomagalski ; reliée à la TC Bruyères 1.
En 1989, construction de la télécabine débrayable Masse 1 12 places (débit 2 512 p/h) par Pomagalski.
En 1990, construction de la télécabine débrayable Masse 2 12 places (débit 2 500 p/h) par Von Roll.
En 1994, construction du téléphérique du Preyrand 12 places (débit 1 244 p/h) par Pomagalski.
En 1997, construction du télésiège débrayable St Martin 2 4 places (débit 2 185 p/h) par Pomagalski.
En 1998, construction du télésiège débrayable Doron 4 places (débit 2 667 p/h) par Pomagalski ; ajout d'un double-embarquement par la suite.
En 2001, construction du télésiège débrayable à bulles Mont de la Chambre 6 places (débit 2 400 p/h) par Pomagalski ; 1er Télésiège Débrayable à Bulles Poma.
En 2001, construction du télésiège débrayable Menuires 6 places (débit 4 000 p/h) par Pomagalski; 1er Télésiège débrayable Poma avec double-embarquement d'origine.
En 2002, construction de la télécabine débrayable St Martin 1 8 places (débit 1 800 p/h) par Pomagalski ; permettant de relier St Martin de Belleville aux Menuires.
En 2002, construction du télésiège fixe 4 places Tortollet (débit 2 000 p/h) par Pomagalski.
En 2003, construction du télésiège débrayable Becca 6 places (débit 2 800 p/h) par Leitner.
En 2004, construction du télésiège débrayable à bulles Granges 6 places (débit 2 600 p/h) par Leitner.
En 2005, construction de la télécabine débrayable Roc des 3 Marches 8 places (débit 2 800 p/h) par Pomagalski ; 1er appareil de la chaîne Roc des 3 Marches.
En 2007, construction du télésiège débrayable à bulles Roc des 3 Marches 6 places (débit 2 200 p/h) par Leitner.
En 2009, construction du télésiège débrayable Sunnyexpress, (débit 1 800 p/h) par Pomagalski départ un peu en hauteur par rapport au front neige des Bruyères, et arrivée au niveau du deuxième élément du snowpark.
En 2011, construction du tapis roulant Funbelt des Bruyères pour les débutants qui part du front de neige des Bruyères et rejoint la piste (un peu plus haut) qui descend directement au télécabine de la Masse 1.
En 2012, remplacement de la télébenne Reberty par un télésiège débrayable 6 places portant le même nom (débit 2 600 p/h). Arrivée au niveau du Sunny Express.
En 2015, remplacement du télésiège débrayable 4 places de Saint-Martin 2 par un télésiège débrayable 6 places à bulles de chez Doppelmayr (débit 3 200 p/h) sur un tracé similaire. Il se nomme désormais Saint-Martin Express.
En 2015, l'ex-télésiège 4 places de Saint-Martin 2 est réimplanté à la place du télésiège fixe du Bettex et reprend son nom (débit 2 400 p/h). La gare aval est alors placée au même endroit, mais la gare amont est totalement déplacée pour permettre un accès plus rapide au front de neige de la Croisette, depuis la gare aval du téléski du Stade.
En 2018, remplacement des cabines de la télécabine des Bruyères par des cabines Sigma Diamond 8. Modification des gares pour porter la vitesse du téléporté à 6 m/s (débit porté à 2 800 p/h).
En 2019, remplacement des cabines de la télécabine de Saint-Martin 1 par des cabines Sigma Diamond 8.
En 2021, après un chantier de 2 ans, construction de la télécabine débrayable 10 places assises de la Pointe de la Masse par Leitner (débit 2 400 p/h). Elle part du front de neige du Doron pour arriver tout en haut de la Pointe de la Masse. Cette construction a été accompagnée du démantèlement des télésièges fixes Rocher Noir et Lac Noir, ainsi que de la télécabine débrayable 12 places de la Masse 2.
↑La Société d'équipement de la vallée des Belleville (SODEVAB) apparaît en 1961[2]. Une société d'économie mixte est mise en place, associant le Conseil général de la Savoie, les collectivités locales (59 % du capital), la Caisse des dépôts et consignations (33 %), représentant l'État, et une de ses filiales, la Société centrale pour l'équipement du territoire (2 %)[3].
↑La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'implique donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[8].
↑Claude Ponson, « Les XVIe Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville et de la Savoie : les enjeux de l'aménagement », Revue de géographie alpine, vol. 79, no 3, , p. 109-116 (lire en ligne).
↑Article de Georges Benko « Les villes dans l'économie globale. Les stations de ski vues par le marketing », paru dans Rachid Amirou, Philippe Bachimon, Jean-Michel Dewailly et Jacques Malezieux, Tourisme et souci de l'autre : en hommage à Georges Cazes, Éditions L'Harmattan, , 362 p. (ISBN978-2-7475-8862-1), p. 346, ainsi que « Tourisme et marketing territorial : le cas des stations de sports d'hiver de l'Espace Killy et des Trois Vallées » Diane-Gabrielle Tremblay et Rémy Tremblay, La compétitivité urbaine à l'ère de la nouvelle économie. Enjeux et défis, Presses de l'Université du Québec, , 420 p. (ISBN978-2-7605-2174-2, lire en ligne), p. 89-90.
↑ a et b« La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».
Emmanuelle George-Marcelpoil, Hugues François, « De la construction à la gestion des stations. L’émergence de logiques de groupes dans la vallée de la Tarentaise », Revue de géographie alpine, vol. 100, no 3, (lire en ligne)
Liliane Bensahel-Perrin, Hugues François et Emmanuelle Marcelpoil, Les stations de sports d'hiver face au développement durable. État des lieux et perspectives, Éditions L'Harmattan, , 178 p. (ISBN978-2-296-25693-4, lire en ligne), p. 51-52
Adel Selmi, Administrer la nature : le Parc national de la Vanoise, Paris, Éditions MSH, , 487 p. (ISBN978-2-7592-0003-0, lire en ligne), p. 169 et suivantes