Réalisation | Michel Brault |
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Scénario | Michel Brault |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Productions Prisma |
Pays de production | Canada ( Québec) |
Genre | Drame |
Durée | 109 minutes |
Sortie | 1974 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Les Ordres est un film québécois réalisé par Michel Brault, sorti le à Montréal.
Le film aborde l'emprisonnement et le mauvais traitement de citoyens innocents découlant de l'emploi par le gouvernement du Canada de la Loi des mesures de guerre durant la crise d'Octobre 1970 au Québec.
C’est le deuxième long-métrage réalisé par le cinéaste Michel Brault après Entre la mer et l'eau douce. Les Ordres lui vaut le prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1975[1]. La même année, il a également récolté quatre prix au Canadian Film Awards (l'ancêtre des prix Génie).
En octobre 1970, à la suite des revendications et actes terroristes du Front de libération du Québec (FLQ), le gouvernement canadien adopte la Loi des mesures de guerre pour rétablir la loi et l'ordre. Cette mesure mènera à l'arrestation arbitraire d'environ 500 personnes, contre lesquelles aucune accusation ne sera portée. Le film suit cinq personnages fictifs durant cet épisode de l'histoire québécoise.
Dans un article du magazine Cinéma Québec paru en , le journaliste Pierre Vallières, membre du FLQ emprisonné pendant la crise d'Octobre, fait une critique acerbe du film. Il reproche au réalisateur Michel Brault d'avoir dépolitisé son film et de « taire l'essentiel des événements dont il tire pourtant sa raison d'être »[2]. Selon lui, « la révolte et l'écœurement qui se promenaient d'un étage à l'autre de Parthenais (la prison où étaient détenus les prisonniers) n'avaient rien à voir avec les sanglots de Jean Lapointe ni avec les critiques timides du médecin X »[2]. Il déclare que les conversations entre prisonniers étaient très politiques. Vallières croit que Brault contribue ainsi involontairement à une amnésie collective encouragée par les autorités[2].