Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[11].
La commune fait partie du SAGE « Petit et Grand Morin », approuvé le . Le territoire de ce SAGE comprend les bassins du Petit Morin (630 km2) et du Grand Morin (1 185 km2)[12]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion des Eaux (SMAGE) des 2 Morin, qualifié de « structure porteuse »[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 754 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Chevru à 11 km à vol d'oiseau[16], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 697,7 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].
Au , Lescherolles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].
Elle est située hors unité urbaine[24]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[24]. Cette aire regroupe 1 929 communes[25],[26].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (80% ), forêts (14,1% ), zones urbanisées (5,8 %)[28].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[29],[30],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[31]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 3].
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Villa que dicitur Lescherolis en 1171[33] ; Locherolles en 1239[34] ; Lorcheroliae en 1260[35] ; Leicheroliae et Lercheroliae en 1282[36] ; Loicheroles, Leycheroles, Locheroles, et Lescherolez en 1298[37] ; Lecherolae en 1474[38].
Le village tirerait son nom du pluriel de l'oïlloicchere avec le suffixe diminutif -olle au pluriel : « petites prairies marécageuses »[39], de la laîche plante des marais qui couvrent une partie de la commune, jadis utilisé comme litiére[40].
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [43],[44].
En 2020, la commune de Lescherolles ne dispose pas d'assainissement collectif[45],[46].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[47]. Le Syndicat mixte d'assainissement du Nord-Est (SIANE) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[45],[48].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[52].
En 2021, la commune comptait 435 habitants[Note 5], en évolution de −10,12 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lescherolles est dans la petite région agricole dénommée les « Vallées de la Marne et du Morin », couvrant les vallées des deux rivières, en limite de la Brie[Carte 4]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 6] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[55].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[56]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 7 en 1988 à 2 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 117 ha en 1988 à 177 ha en 2010[55].
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Lescherolles, observées sur une période de 22 ans :
Évolution de l’agriculture à Lescherolles entre 1988 et 2010.
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité, construite lors des XIe et XIIIe siècles fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques[58]. Sa nef a été restaurée au XVIe siècle. On peut y voir un tableau La Présentation de Jésus au Temple du XVIIe siècle classé au titre d'objet[59].
Écartelé: au premier de gueules à Notre Dame auréolée d'argent, habillée d'azur, assise sur une chaire antique d'or, au deuxième d'azur au chevron d'or accompagné, en chef, de deux étoiles et, en pointe, d'un lion, le tout du même, au troisième d'argent au chevron de gueules accompagné de trois roses du même, au quatrième d'argent à quatre lionceaux de gueules couronnés d'or; sur le tout, d'azur à trois fleurs de lis d'or.
Collectif d’historiens, Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 1, Paris, Éditions Flohic, , 1507 p. (ISBN2-84234-100-7), « Lescherolles », p. 517–518
Patrice Thominet, Les cousins de Lescherolles, "souvenirs des temps perdus", Presses de l'Imprimerie du Jaguar, Paris,
↑Contrairement au hameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑En raison des arrondis, la somme des pourcentages n’est pas toujours égale à 100 %.
↑Le 24 août 1889, à Paris, des milliers de maires venus de toute la France participent au mémorable banquet offert par le président de la République et la ville de Paris pour célébrer le centenaire de la Révolution. Parmi eux, Simon, maire de Lescherolles, doyen des maires de France. Il sera placé à la table présidentielle en compagnie des plus hautes autorités de la République[réf. nécessaire].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
↑L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France, page 95, (ISBN2600028838).
↑Roger Brunet - Trésor du terroir - 2016 - Les noms de lieux de la France: Les noms de lieux de la France - (ISBN2271092787).
↑Thomas Baron, « Lescherolles : Roger Revel, maire sortant, était absent du conseil municipal d’installation : Patrick Robert est bien le nouveau maire de Lescherolles, mais la passation de pouvoir s'est déroulée sans le maire sortant, en désaccord avec le gouvernement », Le Pays Briard, « Patrick Robert est bien le nouveau maire de Lescherolles, mais la passation de pouvoir s'est déroulée sans le maire sortant, en désaccord avec le gouvernement ».