Le principal rôle législatif des comices curiates sous la République romaine est de passer cette lex curiata de imperio. Théoriquement, cette loi est nécessaire chaque année à la ratification des élections des consuls et préteurs, leur transmettant l’imperium. À partir du IIIe siècle, ce vote est purement symbolique et formel car la réunion des curies est remplacée par celle des trente licteurs qui les représentent. Si pour Taylor, il s’agit d’une simple cérémonie facultative[9], cette investiture civile reste maintenue pour que l'élu soit un magistratus iustus[10],[11].
Après la chute de la République, les comices curiates ne votent plus longtemps la lex curiata de imperio. Ce pouvoir est aussi transféré au sénat comme la totalité des pouvoirs judiciaires, législatifs et politiques que cette assemblée détenait[12].
(en) Michel Humm, “The Curiate Law and the Religious Nature of the Power of Roman Magistrates” in: Tellegen-Couperus, Olga (ed.), Law and Religion in the Roman Republic, Leiden-Boston, Brill, 2012, p. 57-84.
André Magdelain, Recherches sur l' imperium. La loi curiate et les auspices d'investiture, Paris, 1968 ;
Baudouin Stasse, La loi curiate des magistrats, Revue Internationale des Droits de l'Antiquité, LII, 2005, p. 375-400 ;
(en) Lily Ross Taylor, Roman Voting Assemblies : From the Hannibalic War to the Dictatorship of Caesar, The University of Michigan Press, 1966 (ISBN047208125X).