Limetz-Villez est une commune riveraine de la Seine située sur la rive droite du fleuve, dans l'extrême nord-ouest des Yvelines, à la limite du département de l'Eure, à l'ouest de Bonnières-sur-Seine et à 18 km environ au nord-ouest de Mantes-la-Jolie, sous-préfecture.
C'est une commune rurale située au confluent de la Seine et de l'Epte, dans la basse plaine alluviale de la Seine.
Le petit bras de l'Epte, bras secondaire qui prend naissance 1km en amont, passe à travers Limetz-Villez avant de se jeter dans la Seine. Ses berges sont bordées de haies et de rangées d'arbres dont Claude Monet s'inspira pour sa série des Peupliers. Ce cours de la rivière est aussi représenté sur de nombreuses photographies du début du Siècle.
"Le Ru", bras principal de l'Epte, ne fait quant à lui que longer la commune de Limetz-Villez, la séparant de Giverny (Eure). Située au pieds des collines et suivant le chemin de l'ancienne voie ferrée Gisors-Pacy-sur-Eure, c'est cette partie de l'Epte qui coule dans les jardins de Claude Monet et forme notamment le bassin aux Nymphéas.
Les limites communales de Limetz-Villez et celles de ses communes adjacentes.
La commune est séparée de Notre-Dame-de-la-Mer par la Seine à l'ouest. L'île de la Flotte, partagée administrativement entre Jeufosse et Bennecourt se trouve en partie entre Limetz-Villez et Jeufosse.
Située à l'écart des grands axes, la commune de Limetz-Villez est reliée aux communes voisines par des routes départementales et communales. La route départementale D 201 relie Bonnières-sur-Seine à Giverny et la D 200 relie Limetz-Villez à la commune voisine de Gommecourt, ces deux routes se croisant dans le centre de Limetz-Villez.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 692 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Magnanville à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 641,5 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Les premières traces d'activité humaine remontent à la préhistoire (site néolithique).
Pendant la période romaine, Limetz faisait figure de frontière entre deux provinces. Son toponyme provient d'ailleurs du mot latin limes, qui signifie "limite".
Une villa gallo-romaine du Ier siècle ap. J.-C. a été découverte au début des années 1980 puis explorée pendant une dizaine d'années environ. Le site d'une grande importance archéologique fut « rebouché » par manque de moyens.
Arrivés aux alentours de Limetz, Saint Nicaise et ses compagnons furent lapidés par les habitants des berges de l'Epte. Fêté le 11 octobre, il serait enterré à Gasny. C'est de ce martyr que les habitants de Limetz-Villez tirent leur nom de Carcaïens, lanceurs de pierre.
Au IXe siècle, les habitants eurent beaucoup à souffrir des incursions des pirates vikings commandés par Brinon. Celui-ci établit un camp sur l'Île de la Flotte, située face aux villages de Villez et de Jeufosse, où ses hommes passaient l'hiver avant de reprendre leurs raids en direction de Paris. Par la suite, le Suédois Wieseland, tandis qu'il remontait la Seine pour partager le butin avec les Normands, traita avec le roi Charles le Chauve et, moyennant finances, mit en déroute Brinon au hameau de Villez.
Seigneurie de La Roche-Guyon du XIIe siècle à la Révolution.
Limetz-Villez fut érigée en commune indépendante en 1790.
A la fin du XIXe siècle, le peintre Claude Monet (1840-1926), qui habitait le village limitrophe de Giverny (Eure), y réalisa de nombreuses toiles, dont la fameuse série des Peupliers.
Le lavoir de Limetz-Villez est situé sur le petit bras de l'Epte et il possède toujours son mécanisme qui servait à l’époque à monter ou descendre le plancher en fonction du niveau de l’eau.
Un prédicateur ordinaire du roi Louis XIV est décédé dans la commune, ses entrailles sont enterrées dans l'église.
Claude Monet (1840-1926), peintre impressionniste, y a séjourné.
Gabriel Girodon (1884-1941), peintre grand prix de Rome en 1912, a résidé dans la commune. Il a fait don d'une piéta (peinture sur toile) à l'église du village.
D'argent à la grappe de raisin de pourpre, feuillée de sinople, posée en bande à dextre et à trois pinceaux au naturel passés en faisceau et posés en barre; au chef ondé d'azur chargé d'une pièce de monnaie romaine au naturel accostée de deux fers de moulins d'or; à la champagne ondée d'azur chargée d'un losange d'or, dentée et évidée du champ, chargée d'une croisette potencée et pommetée du même, les extrémités brochant sur les angles de la losange.
Détails
La couronne murale qui surmonte l'écu symbolise les châteaux du seigneur de Melleville, des seigneurs de Vaux et le château-fort de la Bosse-Marnière.
Au , Limetz-Villez est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Bonnières-sur-Seine[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire regroupe 1 929 communes[14],[15].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 85,39 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 4,18 % d'espaces ouverts artificialisés et 10,43 % d'espaces construits artificialisés[16].
Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2022, la commune comptait 2 067 habitants[Note 4], en évolution de +6,55 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,6 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 967 hommes pour 969 femmes, soit un taux de 50,05 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,0
6,1
75-89 ans
6,4
14,3
60-74 ans
16,8
25,7
45-59 ans
23,4
18,2
30-44 ans
18,0
17,0
15-29 ans
13,7
18,3
0-14 ans
20,6
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[32]
Le patrimoine des communes des Yvelines - tome 1, Paris, Editions Flohic, , 1155 p. (ISBN2-84234-070-1), « Limetz-Villez », p. 111–112
M. Marsaux (l'abbé), « Un coin inconnu de Seine-et-Oise : (Limetz) », Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, Pontoise, Imprimerie Lucien Pâris, vol. 17, , p. 27-38 (ISSN1148-8107, lire en ligne)
Louis Régnier, Excursions archéologiques dans le Vexin français – ouvrage posthume – deuxième série : Limetz, Gisors, Imprimerie Benard-Bardel et fils, , 170 p., p. 127-133
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Bonnières-sur-Seine comprend deux villes-centres (Bonnières-sur-Seine et Freneuse) et cinq communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Pierre Bauduin - La première Normandie (Xe – XIe siècles): sur les frontières de la haute Normandie : identité et construction d'une principauté,Pôle universitaire normand, 2004, page 50.
↑Actes du colloque "Frontières en Gaule." - 1981 - Page 101.
↑Revue de linguistique romane, Volume 65,Numéros 257 à 260