Grande Lindernie, Fausse Gratiole, Lindernie fausse Gratiole, Lindernie douteuse, Lindernie estuarienne
Règne | Plantae |
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Embranchement | Tracheophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Ordre | Lamiales |
Famille | Linderniaceae |
Genre | Lindernia |
Lindernia dubia, la Grande Lindernie, Fausse Gratiole, Lindernie fausse Gratiole, Lindernie douteuse ou Lindernie estuarienne, est une espèce de plantes à fleurs annuelles de la famille des Linderniaceae. Originaire des Amériques, elle a été introduite en Europe et en Asie où elle peut être une plante envahissante. Elle se plaît en milieux humides.
L'espèce est largement répartie dans les deux Amériques dont elle est originaire. Elle a été introduite en Europe et en Asie du Sud, en Chine et en Corée[1].
C'est une plante annuelle mesurant jusqu'à 25 cm de haut, diffuse, glabre partout sauf au niveau du calice. Les tiges sont violettes, quadrangulaires, s'enracinant aux nœuds inférieurs, très ramifiées. Les feuilles sont sessiles, elliptiques, longues de 1 à 1,5 cm et larges de 3 à 6 mm, diminuant de taille vers le haut, la base arrondie à cunéiforme, l'apex aigu. Elles possèdent trois à cinq nervures, seule la nervure primaire étant visible[2].
Les fleurs sont axillaires, solitaires, en panicules. Le pédicelle est effilé, mesurant 1 à 2 cm. Le calice mesure environ 3 mm ; les lobes sont libres à la base, d'environ 0,5 mm de large, hispiduleux au-dessus, l'apex acuminé, à trois nervures obscures. La corolle est blanche ou bleu pâle, d'environ 6,5 mm ; la lèvre inférieure est trilobée ; la lèvre supérieure est galbée, faiblement bilobée, à lobes nettement pointus. On compte deux étamines fertiles, postérieures, et deux staminodes, clavés, non appendus, l'apex obtus. Le style est long de 3,5 mm. Le fruit est une capsule oblongue, longue environ de 4 mm et large de 2,3 mm, arrondie aux deux extrémités. Les graines sont ellipsoïdes[2].
L'espèce pousse dans des habitats anthropiques (créés par l'homme ou perturbés), des marais ou des plaines de marée douce, des rives de rivières ou de lacs[3], dans les eaux peu profondes, à basses altitudes[2].
C'est une espèce caractéristique du Eleocharition soloniensis G. Phil. 1968 ; elle fait une combinaison caractéristique du Ilysantho attenuatae-Cyperetum micheliani Corill. 1971 et du Cypero fusci-Ammannietum coccineae O. Bolòs & Masclans 1955 ; c'est une espèce différentielle du Elatino macropodae-Lindernenion procumbentis W. Pietsch 1973 et une espèce indicatrice du Chenopodion rubri du lit de la Loire[4].
Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés « Grande Lindernie »[4], « Fausse Gratiole »[5],[6],[7],[4], « Lindernie fausse Gratiole »[5],[6],[7],[4], « Lindernie douteuse »[5],[6],[7],[4], « Lindernie estuarienne »[5], « Lindernie litigieuse variété estuarienne »[5].
L'espèce a été initialement classée en 1753 dans le genre Gratiola sous le basionyme Gratiola dubia, par le naturaliste suédois Carl von Linné, avant d'être déplacée en 1935 par le botaniste américain Francis Whittier Pennell dans le genre Lindernia, sous son nom correct Lindernia dubia[1],[4],[5].
Lindernia dubia a pour synonymes[5] :
Selon GBIF (17 avril 2022)[5] :
Selon Plants of the World online (POWO) (17 avril 2022)[1] :