Lisa M. Diamond se penche sur la question du féminisme après avoir assisté à une conférence donnée par Betty Friedan dans le cadre de son école secondaire[2]. Son intérêt accru par rapport à cette cause la pousse à en sonder les arcanes afférents auprès de l’université de Chicago. Pour ce faire, elle se joint au conseil de la Chicago National Organization for Women[2],[H 1]. C’est durant cette période qu’elle découvre et explore la nature et le potentiel inhérents à ses préférences charnelles. Elle décide dès lors d’axer l’essentiel de ses recherches sur la thématique homosexuelle tout en renonçant ainsi partiellement à sa vocation antérieure d’activiste[2].
Se qualifiant elle-même de féministe scientifique, elle tance « nombre de chercheurs qui se cramponnent aveuglément à la méthode doctorale en croyant illusoirement démontrer quelque souci d’objectivité foncière pour finalement aboutir à l’opposé radical du résultat initialement escompté ». Elle poursuit sur la même lancée en révélant avoir « rencontré beaucoup de féministes affirmant qu’il n’existerait aucun moyen de recueillir des données fiables sans faire preuve d’oppression avec, pour corollaire implicite, que les péroraisons qui en découleraient ne revêtiraient consécutivement plus aucune tangibilité palpable[2]. » Diamond effectue conjointement des recherches sur la théorie de l’attachement en qualité de fondement de l’amour et de l’orientation sexuelle. Elle tente également de décrypter les interactions prévalant entre les relations affectives et la santé psychobiologique[2].
Ses observations cliniques s’étalent sur une période de 10 ans[H 2]. Le panel intégratif qui en découle comporte une centaine de femmes non spécifiquement hétérosexuelles. Les conclusions de ses études l’incitent à postuler que le terme bisexuel n’exprimerait pas fondamentalement la nature « polyvalente » inhérente à plusieurs des participantes. Elle en appelle consécutivement à un visionnarisme expansé au regard de l’épistémologiesaphique[V 1],[R 1].
Dans ses études vouées à ce qu’elle désigne littéralement par « fluidité sexuelle[1],[R 1],[H 4] », que l’on pourrait également qualifier de « malléabilité de l’attraction génésique », elle constate que certaines femmes connaissent des périodes de variabilité dans leur identité d’orientation[H 5]. Diamond en déduit que les électivités sensorielles en elles-mêmes ne sont pas réellement « intrinsèquement choisies » au demeurant, attendu que, selon sa compréhension intrinsèque du phénomène, la consubstantialité congéniale, du moins chez certaines femmes, se voit susceptible d’évoluer alternativement dans un sens diamétralement opposé aux propensions précédemment engrammées, et ce, indépendamment de toute volition[2],[6]. De ce fait, les femmes « sexuellement malléables » qu’elle a étudiées n’ont pas « vécu ces changements comme assujettis à leurs propres volontés ». A contrario, certaines d’entre elles s’efforcent même de résister — en vain — à leurs velléités interstitielles[6]. Forte de ce constat, Diamond affirme avec force que les thérapies de conversion ne sauraient infléchir l’attirance — fugace ou durable — qu’une personne se verrait susceptible d’éprouver envers un alter ego du même sexe[4],[6],[V 1].
en 2011, par le « Prix d’excellence pour réalisation exceptionnelle » attribué par le comité de l’Association américaine de psychologie. Cette distinction émérite vise prioritairement à rendre hommage à son travail acharné, inlassable et indéfectiblement voué à soulager les préoccupations majeures incessamment endurées par les communautés lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres[7].
Lisa M. Diamond est également détentrice d’un certain nombre d’autres trophées connexes engrangés au cours de sa carrière scientifique[5].
(en) Diamond, L. M., Sexual fluidity : understanding women’s love and desire [« Malléabilité de l’attraction génésique : Comprendre l’amour et le désir des femmes »] (thematic: women, sexual behavior, bisexuality), Cambridge (Massachusetts), Harvard University Press, (réimpr. 2009), 333 p., « Will the real lesbians please stand up? — Gender differences in same-sex sexuality — Sexual fluidity in action — Nonexclusive attractions and behaviors — Change in sexual attractions — Attractions to "the person, not the gender" — How does fluidity work? — Implications of female sexual fluidity » (ISBN978-0-674-02624-7, 0674032268 et 0-674-02624-1, EAN9780674026247, OCLC760067756, LCCN2007027806, présentation en ligne)
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« LC control n° nr 97001979 — Personal name heading: Diamond, Lisa M. (Lisa Michelle) — Variant(s): Diamond, Lisa Michelle — Birth Date: 1971/04/08 — Found in: Attraction and identity, 1996: t.p. (Lisa M. Diamond; Thesis (M.A.) — Cornell Univ., August, 1996) data sheet (Lisa Michelle Diamond)
Sexual fluidity, c2008: ECIP t.p. (Lisa M. Diamond) data view (b. Apr. 8, 1971). »
↑(en) Vaughn-Blount, Kelli, « Champions of Psychology: Lisa Diamond », Observer, vol. 21, no 2, (lire en ligne).
↑ abc et d(en) Dr. Lisa Diamond, Interview, coll. « GayOut » (lire en ligne)
« Dr. Lisa Diamond is a Professor of Psychology and Gender Studies at University of Utah. She is an expert on human sexuality. In 2008, she published a groundbreaking study, Sexual Fluidity: Understanding Women’s Love and Desire. Diamond received her Ph.D., in 1999 from Cornell University.
— What is your opinion about reparative therapy and “ex-gay” programs? [...] — Your research shows that some women experience a shift in sexual orientation. Pseudo-scientific groups like the National Association for Research & Therapy of Homosexuality(en) (NARTH) say that this is evidence that “ex-gay” programs can alter sexual orientation. What is your reaction to this claim? »
.
↑ abc et d(en) Diamond, L. M., Curriculum Vita, Department of Psychology, University of Utah (lire en ligne [PDF]).
↑ ab et c(en) Dr. Lisa Diamond, Truth Wins Out, (lire en ligne), « LGBT Science ».
↑(en) American Psychological Association, Committee on Sexual Orientation and Gender Diversity Outstanding Achievement Awards [« Commission liée à l’orientation sexuelle et la diversité des genres – attribution des Prix d’excellence »], (lire en ligne)