La liste des vidames de Chartres présente une liste des porteurs de ce titre de noblesse.
« Vidame » (bas latin vicedominus, composé du latin vice et dominus, « seigneur ») est un titre de noblesse français assez rare. Au cours de la période féodale, il est conféré à un officier chargé d'exercer les pouvoirs temporels (militaires et de justice) en lieu et place d'un seigneur ecclésiastique, évêque ou abbé. Le vidame est à l'origine la personne qui mène l'armée et perçoit les redevances féodales d'une seigneurie ecclésiale dont le titulaire appartient au clergé régulier ou séculier. Il applique, au nom de celui-ci, le droit seigneurial. À l'époque moderne, le titre de vidame est intégré à la hiérarchie nobiliaire considéré comme équivalent à celui de vicomte.
Le vidame de Chartres bénéficiait de l'accès au cloître Notre-Dame par une porte particulière percée dans les murailles de cet espace clos, une des neuf portes qui permettaient de contrôler les déplacements entre la ville du comte et la ville de l'évêque.
Le titre de vidame de Chartres fut attaché par périodes aux terres de Meslay-le-Vidame et de la Ferté-Arnaud, aussi appelée La Ferté-Vidame.
928, le chevalier Girouard, seigneur de Meslay-le-Vidame, frère de l'évêque de ChartresAganon (mort en 941), dont il était le vidame, conseiller et notaire du roi carolingien Charles III le Simple, qui règne de 898 à 922[1] (1)[Note 1] ;
1022, Ernaud seigneur de la Ferté-Ernaud ou Arnault[Doyen 1] ;
Jean de la Ferrière, seigneur de Maligny, époux de Louise de Vendôme, tante de François de Vendôme. Ils ont trois enfants, Jean, Étienne, tué au siège de Montreuil, et Béraude. [Doyen 13] (28) ;
Jean de Lafin, seigneur de Pluviers, épouse Béraude en 1560, héritière après la mort de ses frères Jean et Étienne[Doyen 13] (30) ;
1568, pendant le siège de Chartres, Préjan de Lafin (1558-1624), seigneur de Maligny, fils des précédents, détient le titre[Doyen 13],[Doyen 14] (31) ;
↑Les nombres de 1 à 31, mentionnés entre parenthèses à la fin du paragraphe consacré à certains vidames, correspondent à la numérotation de Doyen en 1786 (tome I, p. 419 à 431).
Guillaume Doyen, Histoire de la ville de Chartres, du pays chartrain et de la Beauce, tome II, Chartres, Imprimerie de Deshayes, imprimeur de Mgr l’Évêque, (lire en ligne) sur Internet Archive ou tome II sur la bibliothèque numérique de Lyon.
↑Jules De Pétigny, « Testament de François de Vendôme, vidame de Chartres. 1560. », Bibliothèque de l'École des chartes, 1850, tome 11, pp. 327-342. (lire en ligne)
↑Mon père acheta ce fief [la Ferté-Arnauld] dans Chartres qui est le vidamé, et m'en fit porter le nom, que j'ai fait après porter à mon fils (Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, 59, 242).