Lola 90

Lola 90
Lola 90
Aguri Suzuki à bord de la Lola 90 lors d'une démonstration en marge du Grand Prix du Japon 2012.
Présentation
Équipe Espo Larrousse F1
Constructeur Lola Cars
Année du modèle 1990
Concepteurs Eric Broadley
Chris Murphy
Spécifications techniques
Châssis Monocoque composite moulée en fibre de carbone en nid d'abeille
Suspension avant Double triangle, poussoirs, doubles ressorts et amortisseurs
Suspension arrière Double triangle, poussoirs, doubles ressorts et amortisseurs
Nom du moteur Lamborghini 3512
Cylindrée 3 493 cm³
640 ch à 13 000 tr/min
Configuration V12 ouvert à 80°
Position du moteur Longitudinal arrière
Boîte de vitesses Lola manuelle
Nombre de rapports 6 + marche arrière
Dimensions Empattement : 2 850 mm
Voie avant : 1 810 mm
Voie arrière : 1 620 mm
Carburant BP
Pneumatiques Goodyear
Histoire en compétition
Pilotes 29. Éric Bernard
30. Aguri Suzuki
Début Grand Prix automobile de Saint-Marin 1990
CoursesVictoiresPole positionsMeilleurs tours
14 0 0 0
Championnat constructeurs 6e avec 11 points
Championnat pilotes Aguri Suzuki : 12e
Éric Bernard : 13e

Chronologie des modèles (1990)

La Lola 90, également connue sous la dénomination Lola LC90, est la monoplace de Formule 1 conçue par le constructeur britannique Lola et engagée par l'écurie française Larrousse dans le cadre du championnat du monde de Formule 1 1990, à partir du Grand Prix de Saint-Marin, la troisième manche de la saison. Elle est pilotée par le Français Éric Bernard, qui effectue sa deuxième saison au sein de cette écurie, et par le Japonais Aguri Suzuki, qui fait son retour chez Larrousse après un an passé chez Zakspeed.

Photo d'un moteur à douze cylindres
Le moteur V12 Lamborghini 3512 propulsant la Lola 90.

La Lola 90 fait ses débuts lors du Grand Prix de Saint-Marin. Elle se distingue de la Lola LC89B par sa nouvelle boîte de vitesses transversale, dont la mise au point lors des essais a été compliquée[1]. Contraints de participer aux préqualifications lors de la première moitié de la saison, Éric Bernard et Aguri Suzuki passent facilement cet écueil et parviennent à s'en dispenser pour la deuxième partie du championnat, grâce aux points marqués par la sixième place de Bernard à Monaco, puis par la quatrième place du Français et la sixième place de Suzuki en Grande-Bretagne[2],[3]. Lors de l'épreuve britannique, Larrousse réalise sa meilleure qualification de la saison, puisque Bernard et Suzuki sont huitième et neuvième sur la grille de départ[4]. En outre, le , Larrousse inaugure ses nouveaux ateliers et bureaux à Signes, près du circuit Paul-Ricard[5].

Le reste de la saison est marqué par les nombreux problèmes de fiabilité de la transmission de la Lola 90, puisqu'Éric Bernard abandonne lors des cinq derniers Grands Prix de la saison[6]. Néanmoins, le Français marque le point de la sixième place en Hongrie après s'être élancé douzième, malgré le manque d'adhérence imputé aux pneumatiques Goodyear[7],[8].

En marge du Grand Prix de Belgique, Gérard Larrousse entame des négociations avec son motoriste Lamborghini pour la prolongation de son contrat en fourniture moteurs, mais ce dernier demande le paiement de sept millions de dollars pour cette prestation[9]. Finalement, Larrousse se tourne vers Ford-Cosworth pour la saison 1991, puisque le motoriste italien apporte son soutien à la nouvelle écurie Modena et signe un partenariat avec Ligier. Gérard Larrousse est excédé cette décision et laisse penser que la Lamborghini 291 conçue par les ingénieurs du constructeur italien est directement inspirée de la Lola 90[10].

En Espagne, Suzuki termine sixième après s'être qualifié quinzième[11],[12]. Mais le Japonais se distingue surtout lors de son Grand Prix national, lors duquel il se qualifie neuvième, puis termine troisième, obtenant son unique podium en Formule 1, mais aussi l'unique podium de Larrousse[13],[14],[15].

À l'issue du championnat, l'écurie Larrousse termine sixième du championnat du monde des constructeurs avec 11 points, ce qui constitue la meilleure saison de l'histoire de l'écurie française en Formule 1. Aguri Suzuki est douzième du championnat du monde des pilotes avec 6 points et Éric Bernard est treizième avec 5 points[16].

Résultats en championnat du monde de Formule 1

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Photo d'une monoplace bleue et jaune en piste
Aguri Suzuki à bord de la Lola 90 lors d'une démonstration à Suzuka en 2012.
Résultats détaillés de la Lola 90 en championnat du monde de Formule 1
Saison Écurie Moteur Pneus Pilotes Courses Points
inscrits
Classement
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
1990 Espo Larrousse F1 Lamborghini
3512 V12
Goodyear USA BRÉ SMR MON CAN MEX FRA GBR ALL HON BEL ITA POR ESP JAP AUS 11* 6e
Éric Bernard 13e 6e 9e Abd 8e 4e Abd 6e 9e Abd Abd Abd Abd Abd
Aguri Suzuki Abd Abd 12e Abd 7e 6e Abd Abd Abd Abd 14e 6e 3e Abd

Légende : ici
* Aucun point marqué avec la Lola LC89B.

Notes et références

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  1. « Saint-Marin 1990 : Présentation de l'épreuve », sur statsf1.com (consulté le )
  2. « Monaco 1990 : Classement », sur statsf1.com (consulté le )
  3. « Grande-Bretagne 1990 : Classement », sur statsf1.com (consulté le )
  4. « Grande-Bretagne 1990 : Qualification », sur statsf1.com (consulté le )
  5. « France 1990 : Présentation de l'épreuve », sur statsf1.com (consulté le )
  6. « Lola 90 », sur statsf1.com (consulté le )
  7. « Hongrie 1990 : Qualification », sur statsf1.com (consulté le )
  8. « Hongrie 1990 : Classement », sur statsf1.com (consulté le )
  9. « Belgique 1990 : Présentation de l'épreuve », sur statsf1.com (consulté le )
  10. « Italie 1990 : Lamborghini: de Larrousse à Lambo 1 », sur statsf1.com (consulté le )
  11. « Espagne 1990 : Qualification », sur statsf1.com (consulté le )
  12. « Espagne 1990 : Classement », sur statsf1.com (consulté le )
  13. « Japon 1990 : Surprise à Suzuka: un Suzuki et des Cariocas », sur statsf1.com (consulté le )
  14. « Japon 1990 : Qualification », sur statsf1.com (consulté le )
  15. « Japon 1990 : Classement », sur statsf1.com (consulté le )
  16. « Classements du championnat du monde 1990 », sur statsf1.com (consulté le )

Bibliographie

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