D'une superficie de 17,00 km2, Longueil-Sainte-Marie est la quarantième commune la plus étendue du département[2]. Le développement nord-sud, de 7,4 km environ, est beaucoup plus important que le développement est-ouest.
La municipalité propose en 2017 d'utiliser les gravières remblayées par des matériaux de démolition pour les transformer en marais, favorisant ainsi la biodiversité du territoire[3],[4],[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 696 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 11 km à vol d'oiseau[8], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (30,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (19,9 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (28,4 %), eaux continentales[Note 4] (19,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (19,6 %), forêts (17 %), mines, décharges et chantiers (5,6 %), zones urbanisées (5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
À mi-chemin entre les extrémités nord et sud, la voie ferrée de Creil à Aulnoye-Aymeries traverse la commune et partage son territoire en deux parties aux vocations totalement différentes : au nord, se situent le village, des bois et des terres agricoles, et au sud, des vastes zones de sablières, partiellement reconverties en étangs de pêche, ainsi que des terrains industriels (dont notamment la ZAC « Paris-Oise » près de l'échangeur entre l'A1 et la RD 200).
S'y trouve également le hameau de Bois-d'Ageux, sur la RD 26 à mi-chemin entre le village et Verberie et près de l'autoroute. La limite sud de la commune se trouve au milieu de la rivière Oise. Quant à la limite ouest, elle est en partie matérialisée par la LGV Nord, grand axe ferroviaire nord-sud.
À l'instar de son territoire, le village se développe également dans un sens nord-sud, le long de la RD 26, sur 2 km environ, et se présente ainsi comme un village-rue. Le hameau et ancienne commune de Rucourt au nord et le hameau de Bailly au sud se sont fondus avec le chef-lieu. À l'est, le village est dominé par une butte dite La Montagne, couverte de bois et culminant à 124 m au-dessus du niveau de la mer.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Longueil-Sainte-Marie en 2021 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,5 %) supérieure à celle du département (2,4 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).
Le village est desservi en premier lieu par la RD 26, menant à Canly et à la RN 31Rouen – Reims au nord, et à Verberie au sud. Puis, à hauteur du hameau de Bailly, le village est traversé d'est en ouest par la RD 13 perpendiculaire à la RD 26. C'est une liaison secondaire entre Pont-Sainte-Maxence et Compiègne. Les grands flux est-ouest passent par la voie rapide de la RD 200 Creil – Compiègne, qui traverse le territoire communal au sud, loin du village. N'étant pas interconnectée avec la RD 26, il faut emprunter la RD 156 pour l'atteindre, ou bien la 155 qui se croise avec la RD 13 à Chevrières. La RD 200 est quant à elle le passage obligatoire pour atteindre l'autoroute par l'échangeur no 9 « Pont-Sainte-Maxence / Compiègne sud ».
La commune était célèbre pour abriter depuis 2017 le plus imposant ralentisseur de France (8 m de long pour 70 cm de haut), surnommé localement « la colline de la muerte »[14]. Celui-ci est détruit en 2024[15]
La gare de Longueil-Sainte-Marie se situe légèrement à l'écart du village, au sud, sur la RD 26. Elle est desservie par les trains omnibus TER Hauts-de-France de la relation C14 Compiègne – Paris. Du lundi au vendredi, s'y arrêtent neuf trains vers Compiègne et huit trains vers Paris, la fréquence étant moindre le week-end. Le temps de parcours est de 54 minuntes pour Paris et de 13 minutes pour Compiègne[16].
Une voie verte issue de la section abandonnée de la ligne d'Ormoy-Villers à Boves longe le village sur toute sa longueur, au pied de La Montagne. Au sud de Longueil et jusqu'à Ormoy-Villers, cette ligne est toujours ouverte au trafic de marchandises et reliée à la ligne principale de Creil à Jeumont par trois raccordements, situés pour partie sur le territoire communal, et pour partie sur Rivecourt.
Le nom de la localité est attesté sous les formes « in pago Belvacensi villam Longolium » (877) ; de Longoilo (1092) ; Longoilum (1094) ; Longelium (1162) ; Longalium (1194) ; Longogilum (1197) ; Longolium (1211) ; de Longolio (1212) ; Longueuil (vers 1250) ; Longueul (vers 1250) ; Longueil (1317) ; de Longolio sanctae Mariae (1402) ; Longoilum sanctae Mariae[20] (vers 1430) ; ecclesia sancti Martini de Longolio sanctae Mariae (XVIe) ; Longoil (1692) ; Longueuil sainte Maire (1711) ; Longueil la Montagne (1794) ; Longueil-Sainte-Marie (1840)[21].
Émile Coët indiquait en 1883[23] : « Au XIVe siècle, la paroisse de Longueil appartenait au comté de Clermont, pour un demi-muid de terre, quelques redevances en nature et des cens, sur des hostises (fermes), tenus en fief du comté, par le sire Vathieu de Baing, et pour deux muids de vin de rente,tenus en fief par la dame Isabeau, femme du sire Jean Requignard, de Chevrières. Il y avait à Longueil-Sainte-Marie un château-fort, appartenant à l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne, et que les religieux avaient fait élever pour protéger ses vassaux, et ses nombreuses possessions. Ce château fut, en 1538, le théâtre de faits militaires, à l'époque où les Anglais et les Navarrais, retranchés dans le fort de Creil, ravageaient les environs. Les habitants de Longueil ne voulant pas laisser l'ennemi s'emparer de cette place, obtinrent du seigneur Régent, et de l'abbé de Saint-Corneille, l'autorisation de se retirer dans le château, avec des armes et des munitions. Ils choisirent entre eux un capitaine, et tous élurent Guillaume-aux-Alouettes. Il choisit pour son lieutenant un autre compagnon de haute taille, et d'une force extraordinaire, appelé : Le Grand Ferret[24]. Ils étaient environ deux cents laboureurs, résolus à vendre chèrement leur vie. Les Anglais ayant eu connaissance de ces préparatifs, voulurent chasser les paysans de leur forteresse ; ils s'avancèrent près de la porte, mal gardée, et pénétrèrent jusque dans la cour intérieure. Les défenseurs, frappés de stupeur étaient prêts à s'enfuir, lorsque Guillaume, descendant avec quelques-uns des siens, se mit à fondre sur les Anglais ; mais il fut frappé mortellement. À cette vue, ses compagnons accoururent, ayant à leur tête le Grand Ferret ; ils s'élancèrent sur les ennemis : le lieutenant, armé d'une hache, abat tous les Anglais qu'il peut frapper. Un officier se présente à lui, armé de. toutes pièces, la tête couverte d'un casque de fer ; le Grand Ferret, le reçut ; d'un coup de sa hache, lui fendit le casque, et partagea la tête jusqu'au cou. Animés par son exemple, ses compagnons firent des prodiges de valeur, et les Anglais prirent la fuite. Le Grand Ferret s'empara d'un étendard ennemi et tua, dit-on, à lui seul, quarante-cinq Anglais, sans compter les blessés. Furieux de cette défaite, le commandant de Creil envoya un détachement plus fort que le précédent; mais enhardis par le succès de la veille, Grand Ferret et ses compagnons font une sortie, atteignent les ennemis entre Longueil et Chevrières, et leur font éprouver une honteuse défaite. Harassé de fatigue, le Grand Ferret but de l'eau froide en excès, et attrapa la fièvre dont il mourut à Rivecourt, non sans avoir fait éprouver de nouvelles pertes aux ennemis. Le château était en 1414, au pouvoir du roi, alors que les Anglais et les Bourguignons infestaient le Valois. Il fut repris par les Anglais ; en 1419, il rentra sous l'obéissance du roi. Pendant le siège de Compiègne, le château mal défendu tomba au pouvoir du comte Hundington. Mais peu après les Anglais furent chassés de la place, par un détachement de l'armée du maréchal de Boussac, qui marchait sur Compiègne. Afin que cette forteresse ne servit plus de repaire aux ennemis, Charles VII en ordonna la démolition, en 1431. Les débris du château se voient encore dans une ferme, élevée sur l'emplacement des anciennes fortifications rasées, en 1750 ; il reste de grands murs, décorés de sculptures, et la base d'un donjon très élevé, puis la trace des fossés d'enceinte. Sur l'emplacement de la ferme, que possédait l'Abbaye de Saint-Corneille, il y avait un palais que Charlemagne habita quelques fois, et dans lequel il prodigua des richesses artistiques, et fit des embellissements de tous genres. Louis-le-Débonnaire aimait le séjour de ce château. Après la donation du manoir à l'abbaye de Saint-Corneille par Charles le Chauve, il devint un lieu de plaisir pour les religieux, ils y venaient de Compiègne en barque, par le canal de la Conque[25]. En 1740, en reconstruisant les bâtiments de la ferme de l'abbayê, on trouva dans les fondations des débris de marbre, de dorure, et des morceaux de mosaïque d'une grande richesse ».
Si Longueil-Sainte-Marie était déjà une commune au sens médiéval, puisqu'elle « acquit au mois de juin 1220, des religieux de Saint-Corneille, soixante-six arpents de terrain situés près du Bois d'Ajeux ; la vente fut faite à la charge d'une rente, et à la condition, que le mardi des Rogations, les hommes de la commune de Verberie enverraient un des leurs à Compiègne, présenter à l'abbé un cierge de neuf livres. Les religieux, de leur côté, devaient défrayer l'envoyé, et lui donner un dîner, composé d'un poisson de mer, d'un pain et de deux lots de vin », c'est la Révolution française qui l'instaura dans son sens actuel de commune. Celle-ci a absorbé celle du Le Bois-d'Argeux en 1825 et celle de Rucourt en 1827[22].
Le chemin de fer passe dans la commune dès 1848 avec la mise en service de la ligne Paris-Bruxelles, qui sépare le village et ses terres agricoles fertiles de la zone marécaggeuse des bords de l'Oise, suivie en 1882 par la ligne d'Ormoy-Villers à Boves[26].
Une féculerie est implanté dans le hameau de Port-Salut à Longueil-Sainte-Marie en 1846 par Jean-Pierre Hongre. Détruite par un incendie vers 1883, elle est reconstruite et agrandie pour Désiré Hongre qui poursuivit l'exploitation de l'activité jusqu'en 1914[27].
Au début du XXe siècle, on compte dans la commune, outre la féculerie, une râperie, deux sucreries, une brasserie, une usine d’engrais et une coopérative agricole avec ses silos[26].
Les locaux de la féculerie ont été utilisés à partir de 1973 par Marcel Bich qui y installe une usine pour y fabriquer rasoirs et briquets jetables[28].
Dans les années 1980 se développent les carrières de sables alluvionnaires au sud de la ligne ferroviaire, devenus, après leur exploitation des étangs utilisés pour de nombreuses activités : pêche, nautisme, baignade, jet-ski[26]…
L'importante zone d'activité « ZAC Paris Oise » est créée en 1992 sur le site d'autres de ces sablières permet l'accueil d'entreprises comme Danzas et Stock Alliance en 1994, Faure et Machet en 1998, Codifrais en 1999[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2022, la commune comptait 1 952 habitants[Note 5], en évolution de +1,61 % par rapport à 2016 (Oise : +0,87 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 16,7 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 985 hommes pour 938 femmes, soit un taux de 51,22 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,4
2,5
75-89 ans
4,0
11,8
60-74 ans
14,4
22,3
45-59 ans
23,0
21,9
30-44 ans
22,9
17,6
15-29 ans
14,4
23,6
0-14 ans
20,9
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[39]
La commune dispose d'une importante zone d'activité en bord de l'Oise, la ZAC Paris-Oise, une des plus grandes zones logistiques de Picardie, qui accueillait par exemple l'entreprise fabricante de mats d’éoliennes Enercon[40],[41]
Le port fluvial, exploité par Terminaux de Seine qui gère également le port de Gennevilliers est spécialisé dans le trafic des conteneurs, est en développement. Constitué de trois zones, l'une destinée au déchargement et au stockage des conteneurs, sur 3 ha, la seconde dédiée au vrac et aux granulats, qui pourront également être stockés sur place sur une superficie de 7,5 ha. Enfin, une troisième zone, de 3 ha, est réservée à un espace écologique destiné à des espèces protégées qui occupaient le site, il a reçu 1 200 containers sa première année d'exploitation en 2015, 5 000 en 2019 et en vise un doublement de ce trafic pour 2021-2022[18],[19],[42].
On compte également dans la commune d'importants sites logistiques[29] comme celui de Stockomani[43] ou une usine de fabrication des rasoirs Bic, qui y réalise en 2014 le tiers de sa production mondiale de ces produits[44],[45],[46],[47].
En matière de commerce de proximité, la commune compte un supermarché repris pas l'enseigne Coccinelle en 2017 puis par Auchan en 2022[48], et, sur son parking, une nano station-service. À proximité se trouve une pharmacie[49].
Longueil-Sainte-Marie compte deux monuments historiques inscrits sur son territoire :
le manoir avec sa porte fortifiée du XVIe siècle Inscrite MH (1949)[50], à côté du portail de l'église, place Charles-de-Gaulle : La porte et quelques autres éléments du manoir proviennent de l'ancien château de Longueil, dont les fortifications ont été démolies en grande partie en 1750, quand le château a été transformé en ferme. Des ruines importantes de bâtiments non concernés par cette transformation subsistent encore au XIXe siècle, dont de hauts murs décorés de sculptures et la base d'un donjon, ainsi que les traces des fossés d'enceinte. Le château de Longueil est un lieu hautement symbolique pour l'histoire de la région. Propriété de l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne, il occupe un emplacement stratégique et joue un rôle important dans la guerre de Cent Ans. En 1358, quand les Anglais habitent le château de Creil qu'ils utilisent comme base militaire pour la conquête de la région, une garnison de deux cents soldats est stationnée à Longueil, commandé par le capitaine Guillaume Allaud qui choisit comme lieutenant le Grand Ferré. Son implication est décisive pour la défense du village et de son château, en dépit de l'avantage des Anglais quant au nombre et à l'armement. Les habitants participent activement à la défense, craignant qu'une fois le château occupé, il deviendra difficile de bouter l'adversaire hors du pays. Quoi qu'il en soit, le château sera à deux reprises occupé par les Anglais, vers 1420/1429 et pendant le siège de Compiègne, au printemps de 1430. Ces occupations ne seront possibles qu'avec une population et une garnison se soumettant sans résistance à l'envahisseur, ayant épuisé les ressources[20], et n'étant plus persuadé que le roi de France saura réinstaurer son pouvoir un jour ;
le site archéologique de « La Butte de Rhuis III » Inscrit MH (1993)[51], groupe de Villeneuve-Saint-Germain (VSG), Néolithique ancien : ce site se trouve sur le domaine d'une sablière de la société Gobitta, à environ 400 m de la rive droite de l'Oise, et a livré des tessons de pièces de poterie. Soixante-cinq exemplaires ont pu être reconstitués partiellement et dessinés, dont vingt-huit se sont prêtés à une reconstitution graphique totale. Il s'agit de céramiques utilitaires (bols, bouteilles, tasses, bassins etc.) décorées par impression au doigt, au peigne ou à la spatule. La forme des décors a permis une datation grâce à une confrontation avec les trouvailles sur les dix autres sites du Néolithique ancien identifiés dans la moyenne vallée de l'Oise. « La Butte de Rhuis III » serait donc à attribuer à la fin de la période VSG III[52], soit 5100-4700 av. J.-C. L'ouverture des fouilles a également donné lieu à une étude des vestiges de la faune locale à l'époque concernée[53]. Le site n'est pas accessible au public.
On peut également signaler :
L'église Saint-Martin, place Charles-de-Gaulle : en fort mauvais état en 1891, avec une nef qui se lézarde et des plafonds qui tombent[54], l'église a été reconstruite entre 1901 et 1903 grâce à la générosité de l'Abbé Darras dans le style néogothique[55]. En 1832, Louis Graves décrivait l'église antérieure comme étant de plan cruciforme, vaste, large, élevée mais très sombre, la plupart des fenêtres étant bouchées. La nef serait plus récente et plus étroite que le chœur, voûté et éclairé par de larges baies, évoquant le style gothique flamboyant. Graves mentionne en outre une petite fenêtre au-dessus du portail, orné par des dents de scie, et un clocher latéral recouvert d'ardoise[20]. Le clocher actuel étant également latéral et l'ensemble de l'église couvert d'ardoise, il n'est pas certain s'il s'agit du clocher actuel, mais étant donné que la façade occidentale somptueuse n'a pas retenu l'attention de l'auteur et que la fenêtre qu'il mentionne n'y figure point, elle a vraisemblablement été construite de toutes pièces autour de 1900. L'archivolte du portail occidental est presque aussi haute que l'intérieur de la nef. Le trumeau entre ses deux petites portes surmontées par des arcades en anse de panier arbore une statue de la Vierge à l'Enfant sous un dais. La cloche date de 1731[56]. Au-dessus du portail, une très grande baie présente un remplage de cinq lancettes dont les extrémités supérieures s'entrelacent pour former le décor de la partie supérieure. Les contreforts aux extrémités occidentales de la nef et des bas-côtés se terminent par des clochetons. Ce faste contraste avec la simplicité des baies ogivales des bas-côtés et des oculi de la nef, qui se développe sur trois travées. Le transept atteint au niveau de la gouttière la même hauteur que la nef, mais la hauteur moindre du faîtage par rapport à cette dernière indique une largeur légèrement moindre. Par contre, l'on ne constate plus de différence de largeur entre la nef et le chœur polygonal. Les deux sont éclairés par des baies au remplage flamboyant. Les trois lancettes centrales de l’abside comportent d’intéressants vitraux réalisés par Blanchet-Lesage en 1959[55]. Le clocher carré se situe entre le croisillon sud du transept et le chœur et, se singularise par son faible diamètre et les faux pignons en haut de l'étage supérieur, présentant par ailleurs des horloges. Les clochetons, aux quatre extrémités, reproduisent le modèle rencontré sur la façade, aux extrémités des bas-côtés. Le petit toit pyramidal octogonal prend naissance à la base des pignons et semble ainsi prendre du recul. Il est à noter l'absence de tout décor sculpté figuré ou ornemental à l'extérieur de l'église, hormis les exceptions déjà signalées ;
le monument du Grand Ferré, place Charles-de-Gaulle : le héros local de la guerre de Cent Ans a dû attendre 1889 pour avoir son monument, offert par l'ancien conseiller général du canton d'Estrées-Saint-Denis, G. Meurinne. C'est un bronze du sculpteur Félix Martin, exposé préalablement au salon des Beaux-Arts de 1886 et mesurant 130 cm de haut. Il représente le Grand Ferré en cotte de mailles, terrassant un soldat anglais qu'il écrase sous ses pieds, et s'apprêtant à frapper des deux mains, de sa hache, pour assommer un autre soldat ennemi ;
L'ancienne féculerie Hongre, 5 rue de Picardie, reconstruite en 1883 après un incendie et agrandie de deux autres bâtiments parallèlese. L'usine cesse toute activité pendant la Première Guerre mondiale[27]. La commune, qui avait acquis le site en 2002, l'a revendu en 2017 à un bailleur social pour qu'il soit réhabilité et transformé en logements et commerces[57].
Ancienne brasserie Peters et Cie, lieu-dit Le Port-Salut, construite en 1883 et 1895 par Éloi Peters pour son fils Antoine près de la sucrerie du Port-Salut. En 1925, la brasserie est exploitée par Lucien Peters qui y installe en 1937 un dépôt souterrain d'essence. Une cidrerie y est également exploitée. Les bâtments sur l'Oise sont détruit pendant la Seconde Guerre mondiale et reconstruits avant 1950 par l'architecte compiegnois A. Belot. La production cesse en 1962 et le négoce en 1968. Vers 1950, l'entreprise emploie 458 salariés et a une production de 10 000 hl de bière[58].
Ancienne sucrerie de betteraves dite Stievenart ou de Rucourt, sur la RD 26, édifiée vers 1866 par Charles Louis Stievenart et transmise en 1892 à Alfred Stievenart qui la complète d'une distillerie. Après sa destruction durant la Première Guerre mondiale, elle est reconstruite entre 1924 et 1926 pour la SA Sucrerie Distillerie de Longueil-Sainte-Marie, qui cesse son activité en 1965. En 1866, l'entreprise compte deux machines à vapeur de 18 et 8 ch. et a une capaciuté de production de 1 000 tonnes/jour. En 1962, elle emploie plus de 50 salariés Il en subsiste le logement patronal et ses dépendances[59].
Ancienne Sucrerie de betteraves du Port Salut construite 1875 et 1877 pour Éloi Peters, fondateur de la société en commandite par actions E. Peters et Cie sur les plans de M. Lallemant. Albert Peters, fils du fondateur, modernise les installations à la fin du XIXe siècle et installe une usine à gaz d'éclairage. Les installations, implantées près du point stratégique du pont de Verberie, sont bombardés en 1940 et 1944. L'architecte A. Belot est chargé de la réparation et de la reconstruction des bâtiments endommagés. En 1881, l'entreprise emploie 120 salarés, puis 105 en 1939, durant les campagnes sucrières. À cette époque, elle produit 60 tonnes/jour, 250 tonnes de pulpes et 15 tonnes de mélasse. L'activité cesse en 1964, et il ne subsiste que les parties agricoles, les bureaux et les logements d'ouvriers, qui forment la ZAC de la Sucrerie[60].
le monument aux morts, place Charles-de-Gaulle, inauguré fin 1920 se présente sous la forme d'une obélisque, d'un style habituellement adopté pour ce type de monument[61] ;
Stèle à la mémoire de Stanislaw Calinski, pilote de chasse âgé de 22 ans, membre squadron 315 des Forces aériennes polonaises au sein de la Royal Air Force, tombé en mission durant la Seconde Guerre mondiale le , au Mont Rucourt, au retour d'une mission de bombardement sur les installations ferroviaires de Verberie. Une rue de la commune porte également son nom[62].
le calvaire de Bailly, RD 13, près du carrefour représente une grande croix en pierre à base pyramidale, placée sur un gros socle cubique gravé de deux vers d'Évangile.
Base nautique fluviale comprenant une plage artificielle[63].
Jardin d'agrément de la ferme de l'Orméon, datant sans doute du XIXe siècle[64].
Parti : au 1er d'argent à la hallebarde d'or, le fût d'azur, au 2e coupé au I de gueules à deux haches d'armes d'argent passées en sautoir, au II d'azur au mur de ville d'argent ouvert du champ avec une tour à dextre crénelée et couverte d'argent.
Détails
La commune utilise un autre blason avec un sceptre à la place de la hallebarde Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Pascal Lenoir, « En passant par… Longueil-Sainte-Marie », La revue du pays d'Estrées, Grandfresnoy, Association des Deux Montagnes, no 43, , p. 12-19 (ISSN1637-5858).
Pascal Lenoir, « La construction de la mairie-école des garçons de Longueil-Sainte-Marie », La revue du pays d'Estrées, Grandfresnoy, Association des Deux Montagnes, no 27, , p. 9-13 (ISSN1637-5858).
Jean-Marc Popineau, « Les moines de Saint-Corneille de Compiègne et la région de Longueil-Sainte-Marie », La revue du pays d'Estrées, Grandfresnoy, Association des Deux Montagnes, no 17, , p. 12-19 (ISSN1637-5858).
David Labadie, Denis Maréchal et Philippe Marinval, « Arbres fruitiers et cultures jardinées gallo-romains à Longueil-Sainte-Marie (Oise) », Gallia, vol. 59, no 59, , p. 253-271 (ISSN2109-9588, lire en ligne, consulté le ).
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Stéphanie Forestier, « Bientôt des marais à Longueil-Sainte-Marie : Le maire veut allier développement économique et écologie. L’extraction des terres dans les gravières pourrait servir à créer des marais et enrichir la biodiversité du territoire », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Stéphanie Forestier, « Oise : avec la dépollution des sols Brézillon devient acteur du Grand Paris : L’entreprise de BTP basée à Margny-lès-Compiègne a investi Longueil-Sainte-Marie en février dernier. Elle y a inauguré mercredi une plate-forme de transit, de tri et de valorisation des terres polluées issues principalement des chantiers », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Élie Julien, « Longueil-Sainte-Marie : Brézillon veut agrandir son site de dépollution : Jusqu’à 250 000 t de terres de chantiers y transiteront. La hausse du trafic routier et la présence de terres polluées dangereuses ne plaisent pas aux riverains », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Adrien Deschepper, « Le plus gros dos d’âne de France détruit, un autre mastodonte se démarque dans l'Oise », Oise Hebdo, (lire en ligne, consulté le )« Désigné plus haut dos d’âne de France en 2022, le ralentisseur hors norme de Longueil-Sainte-Marie (Oise) n'existe plus. Mais un autre situé à quelques kilomètres prend la relève ! ».
↑ a et bSophie Ughetto, « Un gigantesque port fluvial au nord de Paris : L’objectif est ambitieux : accueillir dès 2013 quelque 20 000 conteneurs par an. Le futur port fluvial de Longueil-Sainte-Marie fera le trait d’union entre Le Havre, Paris et le nord de l’Europe », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cÉlie Julien, « Oise : le port de Longueil-Sainte-Marie vogue vers de nouveaux horizons : À l’aube de ses 5 ans, l’infrastructure va signer un nouveau partenariat avec une compagnie maritime qui devrait lui assurer un fort développement », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑ abc et dLouis Graves, Précis statistique sur le canton d'Estrées-Saint-Denis, arrondissement de Clermont (Oise), Beauvais, Achille Desjardins, , 110 p. (lire en ligne), p. 49-56.
↑Émile LAMBERT, Dictionnaire topographique de l’Oise, Amiens, (lire en ligne), p. 314.
↑Émile Coët, Notice historique et statistique sur les communes de l'arrondissement de Compiègne, Compiègne, A. Mennecier, , 462 p. (lire en ligne), p. 110-113, lire en ligne sur Gallica.
↑Le canal de la Conque est le nom d'un ancien chenal de l'Oise. cf. : Jean-Marc Popineau, « La formation d'un paysage au bâti semi-dispersé, de l'antiquité à la fin du Moyen Âge », Revue archéologique de Picardie, no spécial 24 « L'homme et le hameau dans le val du Rouanne (Oise) », , p. 13-346 (notamment p. 164) (DOIhttps://doi.org/10.3406/pica.2007.3071, lire en ligne, consulté le ), consultable sur Persée.
↑« L'usine Bic produit 3,5 millions de rasoirs jetables chaque jour : Commercialisé dans plus de 160 pays, le rasoir jetable Bic est une référence. Un tiers de la production mondiale est réalisé dans l'Oise, où 200 salariés confectionnent les différents modèles », Le Parisien, édition de l(Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bM. P., « Mille cent emplois sur ma commune », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Sénatoriales : Stanislas Barthélémy lance une liste Renaissance », Oise Hebdo, (lire en ligne, consulté le )« Stanislas Barthélémy lance une liste Renaissance pour les sénatoriales sans le soutien du parti Renaissance ».
↑« Stanislas Barthélémy: «Je vais devoir laver mon honneur », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Trois mois après sa démission de la communauté de communes de la Plaine d’Estrées, Stanislas Barthélémy fait le point ».
↑Clara Dean, « Stanislas Barthélémy en lice pour un nouveau mandat à Longueil-Sainte-Marie », Oise Hebdo, (lire en ligne, consulté le )« Stanislas Barthélémy est maire de Longueuil-Sainte-Marie depuis 2008, et compte rempiler en 2020 ».
↑Mireille Cardot, « À Longueil-Sainte-Marie,le chantier du traitement de l’eau démarre », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Ici, Enercon fabriquera des mâts d'éoliennes : Le géant allemand ouvrira en septembre son usine de mâts d'éoliennes à Longueil-Sainte-Marie. Elle devrait employer 150 personnes d'ici à 2015 », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Élie Julien, « Longueil-Sainte-Marie : l’usine de mâts d’éoliennes ferme, 70 emplois en péril », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )« Wec Mats Béton, qui fabrique 120 à 130 mâts d’éoliennes chaque année pour Enercon, devrait cesser son activité. Inauguré en 2012, le site est à la recherche d’un repreneur. ».
↑Élie Julien, « Oise : le port de Longueil-Sainte-Marie vogue vers de nouveaux horizons », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« À l’aube de ses 5 ans, l’infrastructure va signer un nouveau partenariat avec une compagnie maritime qui devrait lui assurer un fort développemen ».
↑Simon Gourru, « Creillois : Stokomani voit toujours plus grand : La société implantée à Creil va ouvrir un nouveau magasin et devrait acquérir cinq fonds de commerce de l’enseigne Fly, avec de possibles recrutements dans l’Oise », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑« L'usine Bic produit 3,5 millions de rasoirs jetables chaque jour : Commercialisé dans plus de 160 pays, le rasoir jetable Bic est une référence. Un tiers de la production mondiale est réalisé dans l'Oise, où 200 salariés confectionnent les différents modèles », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Mickaël Sizine, « L’Oise serait-il l’entrepôt géant de la région parisienne ? », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Marielle Martinez, « Grève chez FM logistic dans l’Oise: «On veut remplir le frigo» », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Marielle Martinez, « Un nouvel entrepôt logistique à Longueil-Sainte-Marie : le maire de Verberie réclame un contournement », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Un repreneur pour le supermarché de Longueil-Sainte-Marie », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Elie Julien, « Longueil-Sainte-Marie : une nano station-service pour un grand succès : Mise en place depuis deux mois, cette station-service originale attire près de 300 clients par jour. Une réussite inespérée qui pousse le gérant à multiplier les offres de services. Un spa doit même ouvrir le mois prochain ! », Le Parisien, "dition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑Frédéric Prodéo, « La céramique du site Villeneuve-Saint-Germain de Longueil-Sainte-Marie « La Butte de Rhuis III » (Oise) », Revue archéologique de Picardie « Numéro spécial 19 : 19e colloque interrégional néolithique d'Amiens 1992 », , p. 41-61 (lire en ligne).
↑Rose-Marie Arbogast, « Les faunes du groupe de Villeneuve-Saint-Germain de la vallée de l'Oise et leur contexte en Bassin parisien », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 92, no 3, , p. 322-331 (lire en ligne).
↑Eugène Müller, « Promenade archéologique », Mémoires de la Société académique d’archéologie, sciences et arts du département de l’Oise, Beauvais, Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, xIV, , p. 699 (ISSN1280-5343, lire en ligne).
↑Stéphanie Forestier, « Longueil-Sainte-Marie : l’ancienne féculerie abritera logements et commerces : Le bâtiment du XIXe siècle doit accueillir 32 logements sociaux et trois commerces. L’objectif est de dynamiser le centre-bourg mais certains habitants crient au « massacre » », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Une stèle et une rue portant le nom d’un aviateur polonais inaugurées à Longueil-Sainte-Marie », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).