Longwy-sur-le-Doubs

Longwy-sur-le-Doubs
Longwy-sur-le-Doubs
L'église paroissiale au centre du village.
Blason de Longwy-sur-le-Doubs
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Dole
Intercommunalité Communauté de communes de la Plaine Jurassienne
Maire
Mandat
Pierre Thiebaut
2020-2026
Code postal 39120
Code commune 39299
Démographie
Population
municipale
490 hab. (2021 en évolution de −5,95 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 57′ 32″ nord, 5° 22′ 24″ est
Altitude Min. 182 m
Max. 189 m
Superficie 16,46 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Dole
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tavaux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Longwy-sur-le-Doubs
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Longwy-sur-le-Doubs

Longwy-sur-le-Doubs est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Dans la région, le nom se prononce /lɔ̃vi/, c'est-à-dire avec le w prononcé comme un v.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]
Rose des vents Chemin Peseux Chaussin Rose des vents
N
O    Longwy-sur-le-Doubs    E
S
Petit-Noir Asnans-Beauvoisin

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 918 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 868,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −18,2 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Longwy-sur-le-Doubs est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), prairies (7,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,9 %), zones urbanisées (2,7 %), forêts (0,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lonvi (1283), Longvy (1793), Longwy (1801), Longwy-sur-le-Doubs (1938).

Composé de l'adjectif long et de vi dérivé du latin vicus, « village ».

Il y avait une seigneurie avec un château qui se trouvait au nord du village[13]. Parmi ses membres, on peut citer Étienne de Longwy et Claude de Longwy (son neveu) qui furent évêques de Mâcon. La tradition citait aussi volontiers le père de Jacques de Molay, dernier grand maître de l'ordre du Temple, assimilé à Jean de Longwy, seigneur du même lieu et de Rahon[14] : mais cette filiation est abandonnée, elle était due à une mauvaise interprétation du fief de Molay, en fait Molay (Haute-Saône) pour la famille du grand maître, et non Molay (Jura ; fief des Longwy).

Avec Mathé(e) Ier (ou Mathey, Mathieu ; † 1284), les sires de Longwy/Longvy[15] apparaissent au XIIIe siècle, issus des seigneurs de Chaussin, qu'on présume eux-mêmes sortis des seigneurs de Neublans, ou du moins étroitement apparentés.

  • Son fils ou petit-fils Simonin (Simon III) assure la suite des seigneurs principaux, barons de Longwy (la ville et le Bourg Dessous), fondus dans les Maisons de Vienne, Bourgogne-Montagu, Blaisy, Rochechouart, qu'on trouvera exposés plus loin,
  • alors que le frère de Simonin, Jean Ier, père de Mathée II, continue les sires de Rahon, probablement aussi seigneurs secondaires de Longwy (le Bourg Dessus) et de Neublans en partie, et qui continuent d'ailleurs à porter le nom de Longwy. Au XVe siècle, ces descendants de Jean Ier et Mathée II hériteront par un mariage des seigneurs de Pagny, Neublans et Binans issus de la Maison de Vienne, avant de se fondre dans les Chabot puis de Lorraine-Guise-Elbeuf) (voir cette lignée à l'article Neublans > Seigneurs : branche de Neublans-Chaussin-Longwy, et : toutes les branches).

La fille de Simonin, Gil(l)e ou Gil(l)ette, épouse en 1288 Hugues V de Vienne (un Neublans d'Antigny ; † 1316), seigneur de Lons en partie et de Seurre, fils de Philippe Ier ou II († vers 1303) et petit-fils d'Hugues (IV) comte de Vienne († 1277). Il s'agit du premier mariage d'Hugues V, vite éteint puisque Gile semble mourir peu après en laissant un fils, Guillaume Ier-II de Vienne ; ce serait une alliance de réconciliation, après la guerre de 1275-1283 entre les Longwy et les Vienne, guerre qui avait conduit à la mort de Simonin en 1283 ; la famille dite de Vienne est en fait une branche, cadette semble-t-il, des Neublans, mais plus aînée cependant que les Neublans-Chaussin-Longwy : il s'agit des Neublans d'Antigny, qui ont la suzeraineté sur Longwy et qui ont hérité des droits sur le comté de Vienne de Béatrice de Mâcon-Vienne, la mère d'Hugues IV (cf. l'article Etienne).

  • le petit-fils cadet de Gile et Hugues V, Jacques Ier de Vienne († 1372), est le fils de Guillaume Ier-II, sire de Seurre et de Longwy, et le frère cadet d'Hugues VI de Seurre (père de Guillaume II). Il est seigneur de Longwy/Longvy en partie — seigneurie principale avec la ville et le Bourg-Dessous —, x Marguerite de La Roche-en-Montagne, dame de Nolay, fille d'Eudes/Odon († 1353) et Jeanne de Frôlois, et petite-fille de Jean de La Roche († 1317) ; parents de :
    • Jacques II († 1396 à Nicopolis), père de Jean Ier, sire de Longvy († 1399 sans postérité) ;
    • et Jeanne de Vienne, qui succède à son neveu Jean Ier ; x Philibert II de Bourgogne-Monta(i)gu, seigneur de Couches ; parents, entre autres enfants, de :
      • Jean II de Bourgogne-Montagu (1380-ap.1435), x Isabelle de Mello, fille de Guillaume IV sire de Givry et d'Epoisses
      • et Catherine de Bourgogne-Montaigu, x 1404 Alexandre III de Blaisy, parents de :
        • Guillaume († sans alliance) et son frère Claude de Blaisy, héritiers de Couches et de Longwy en 1471. Après 1477, Claude fut un chaud partisan de Louis XI contre Marie de Bourgogne. Il était aussi vicomte d'Arnay (Arnay-le-Duc ?), seigneur de Blaisy-le-Château/-le-Châtel et de Brognon ; x 1486 Louise de La Tour d'Auvergne fille du comte Bertrand VI de La Tour d'Auvergne ;
          • Suzanne de Blaisy, † vers 1544, x 1508 Christophe de Rochechouart-Chandeniers (1486-1549), parents de :
            • René et Claude de Rochechouart, vendent Longwy entre 1544 et 1550 à Henri de Saulx-Vantoux. La fille d'Henri de Saulx, Anne († vers 1583), épousa en 1540 Aimé II de Balay († 1570), ancien chambellan de Marguerite d'Autriche, Grand-bailli de Dole, seigneur de Lavans et Marigna ; ils avaient Longwy dès 1550 (la dot d'Anne) : parents d'Aimé III († avant Anne) et d'Etienne († 1571 à Lépante), co-seigneurs de Longwy, sans postérité. Leurs sœurs étaient Catherine, religieuse cistercienne ; Anne, x Philibert de Joly ; Marie, x Philibert de Pra de Civria (à Bourcia ?), d'où Aimé ; Jeanne, x 1574 Jean d'Andelot de Tromarey, d'où : Elion, et Antoinette femme de Pierre-Louis Perrot. Longwy passe ensuite aux familles de Pra et d'Andelot, mais il y a des ventes dès la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle.

Ainsi des parts sont acquises : par Jean de Marmier (1577), baron de Longwy, fils d'Hugues de Marmier, président au Parlement de Dole ; par Philippe de Pontailler (1617), baron de Longwy, acquéreur sur Alexandre de Marmier, fils de Jean de Marmier ; ou par Louis Pétrey († 1638), acquéreur (1628) sur Elion d'Andelot et sur les Marmier, parlementaire à Dole, seigneur de Champvans, héroïque défenseur de Gray en 1636 contre les Français, fils de Charles Pétrey), père de : Jean-Baptiste (baron de Longwy en 1654-56, seigneur de Chemin), et Suzanne Pétrey (x Léonel Bontemps, d'où Marie Bontemps, dame de Longwy, d'Authume, de Champvans et d'Eclans, femme en 1692 de Claude-François Masson, parlementaire à Besançon). Leur fils Charles-Emmanuel Masson est confirmé en comme baron de Longwy ; père et grand-père des suivants : Rodrigue-Thérèse-François-César et son fils Jean-Léger-Charles-François Masson, les derniers barons de Longwy.

Héraldique

[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

D'azur à la bande d'or.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Mars 2001 Mars 2008 Jean Barraux   Agriculteur
Mars 2008 En cours Pierre Thiébaut[16]   Gendarme

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

En 2021, la commune comptait 490 habitants[Note 4], en évolution de −5,95 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
530535612588912931952953974
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
877875864830819800757741697
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
711732745626594593547540513
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
527525491490498496551557525
2017 2021 - - - - - - -
505490-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Longwy-sur-le-Doubs et Tavaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Longwy-sur-le-Doubs ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dole », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Statistique historique de l'arrondissement de Dole sur Google Livres, Armand Marquiset, pages 404-412
  14. Statistique historique de l'arrondissement de Dole sur Google Livres, Armand Marquiset, pages 214,406,494,498
  15. « Longwy-sur-le-Doubs », sur Cegfc-Centre d'entraide généalogique de Franche-Comté, d'après le Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, t III, 1854, par Alphonse Rousset.
  16. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2010, consultée le 2 mai 2010
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Généalogie de Claude Ignace ROUGET DE LISLE », sur Geneanet (consulté le ).