Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![2].
Les transports urbains sont gérés par la communauté d'agglomération dracénoise (TED Bus) qui propose trois lignes urbaines ainsi que des lignes à destination de certaines communes de l'agglomération comme la gare de Les Arcs-Draguignan, Ampus, Flayosc, Le Muy et une autre qui relie les communes de l'agglomération dracénoise entre elles qui fonctionnent à la demande.
Le village, au sein d'une vallée, est situé à 210 mètres d'altitude. La commune est vallonnée, les collines environnantes culminant à 320 mètres comme celle de « l'ermitage Saint-Ferréol », à l'est.
Ville du centre Var, à mi-chemin entre la Méditerranée et les gorges du Verdon, les vallées de l'Argens, au sud, et de la Florieye, à l'est, forment limites communales.
Vallons : des Miquelets ; de Saint-Peyre ; de la Font de l'Évoué ; de Sargles ; de Mousteïrol ; de Mappe ; des Codouls ; du Figueiret ; de Berne ;
Ruisseau : Florièye, du Thoronet ;
Le Regard des Cavalières ;
Gorge de Saint-Ferréol.
À la suite de la restauration, par l'association des Amis de la Cascade, des 1,3 kilomètre de canal amenant l'eau jusqu'à la cascade de Sauveclare, deux cascades qui avaient disparu depuis les inondations du 15 juin 2010 ont été remises en eau[5]. En 2018, la cascade est de nouveau asséchée à la suite de crues[6].
Dans le Var, 82 communes sont classées en risque négligeable (zone 0), 50 en zone de sismicité très faible mais au risque non négligeable (Ia), et 21 en zone de sismicité faible (Ib).
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 839 mm, avec 6,6 jours de précipitations en janvier et 2,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Les Arcs_sapc », sur la commune des Arcs à 10 km à vol d'oiseau[11], est de 15,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 803,1 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −8,7 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].
Au , Lorgues est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle appartient à l'unité urbaine de Lorgues[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Draguignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[18]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (63,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (57,5 %), cultures permanentes (19,9 %), zones urbanisées (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), terres arables (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %), prairies (0,5 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lorgues est un lieu d’habitat depuis la Préhistoire. Deux dolmens en témoignent encore aux 4-Chemins. Bourgade ligure importante, avec son oppidum-refuge sur la colline de Saint-Ferréol[23], elle est ensuite colonisée par les Romains. Au Moyen Âge[24],[25], le castrum reste à l’abri des invasions barbares et sarrasines grâce à ses remparts.
Vers 1156, les templiers s’y installent pour constituer la commanderie du Ruou. Ils dotent la ville de nouveaux et solides remparts dont il reste aujourd’hui quelques vestiges[26].
À partir du XIVe siècle, de nombreuses confréries religieuses s’établissent et édifient chapelles, écoles et couvents. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Lorgues fait partie de l’Union d’Aix, avant de faire promesse de reddition le à Marie de Blois, régente de Louis II d'Anjou[27].
La présence protestante, dans le camp des Razats qui se joignent avec les catholiques modérés fidèles à la cause royale contre les carcistes, lors des guerres de Religion[28], était très forte au XVIe siècle[29],[30],[31]. Cette cohabitation est illustrée par les différents cultes des communautés religieuses dans la chapelle Saint-Honorat[32].
Les XVIIIe et XIXe siècles sont des périodes riches avec la construction de monuments majeurs. Le cours de la République, artère centrale de Lorgues bordée d’un alignement de maisons bourgeoises, est tracé à cette époque.
De gueules, à un lion d'or et un chien d'argent affrontés, supportant de leurs pattes de devant une fleur de lis d'or ; et un chef cousu d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or.
Devise : Force et Fidélité. Vertus symbolisées par les deux animaux : le lion et le chien[34].
Lorgues fait partie de la communauté de Dracénie Provence Verdon agglomération (ex-communauté d'agglomération Dracénoise) qui regroupe vingt-trois communes du département du Var, dont Draguignan[37] de 110 019 habitants en 2019[38], créée le . Les 23 communes composant la communauté d'agglomération en 2017 sont (par ordre alphabétique) :
Le plan local d'urbanisme a été approuvé le [40]. Avec la disparition des zones NB, les zones constructibles ont été ramenées de Équivalent 1 350 ha du plan d'occupation des sols (POS) à 640 ha (zone U + les zones à urbaniser, zones AU) au PLU, soit une diminution de 52 %[41].
Le PLU s'inscrira dans les perspectives du schéma de cohérence territoriale (SCOT ou SCoT), document d'urbanisme qui déterminera un projet de territoire visant à mettre en cohérence l'ensemble des politiques sectorielles notamment en matière d’habitat, de mobilité, d’aménagement commercial, d’environnement et de paysage, à l’échelle des 23 communes de la communauté d'agglomération dracénoise.
La construction d'une nouvelle station d'épuration 7 000 équivalent-habitants[42], contribuant à la protection de l'environnement, des eaux souterraines et du milieu aquatique a été réalisée en 2013[43].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[51].
En 2021, la commune comptait 9 542 habitants[Note 4], en évolution de +5,53 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le patrimoine témoigne de l’activité industrielle alimentaire que la commune a connue jusqu’à la fin du XIXe siècle (moulins à farine, fours à pain, pressoirs à vins, moulins à huile)[54].
La commune de Lorgues est bordée de quatorze propriétés viticoles[55],[56]Domaines Viticoles et châteaux, Domaine et caves AOC "Côtes-de-provence" autour de la cave coopérative « Le Cellier des Lorguians » : domaine des Aumèdes, Château Roubine, domaine Saint-Marc des Omèdes, Château L’Arnaude, Château Sainte-Béatrice, domaine de L’Estello, Château Les Crostes, domaine de la Rose Trémière, Château La Martinette, domaine du clos d’Alari, Château Mentone. Domaine Ludovic de Beauséjour ; Domaine de Gavaisson ; Château de Berne[57],[58].
Coopérative vinicole et moulin à huile puis coopérative agricole (coopérative oléicole) et coopérative vinicole dite Société coopérative agricole La Lorguaise[59],[60],[61],[62].
Placée entre la mer et le Verdon à environ 19 km, la commune bénéficie de l'activité touristique estivale de la côte d'Azur, ainsi que de l'engouement pour le tourisme vert et sportif du Haut Var. La commune propose plusieurs types d'hébergements touristiques, de l'hôtel au camping, en passant par la chambre d'hôtes[63].
Les services régionaux du patrimoine ont réalisé divers inventaires du patrimoine architectural et mobilier[64],[65] qui illustrent la qualité et la diversité du patrimoine de la commune. Parallèlement les associations concourent à des recherches documentaires et historiques qui enrichissent la connaissance de celui-ci[66].
La chapelle Notre-Dame-de-Florièye (à ne pas confondre avec l'abbaye de Florièyes de Tourtour) mentionnée à la fin du Moyen Âge[86],[87]. Cette confusion provient peut-être du fait que les cendres d’un des premiers moines de l’abbaye de Floriège à Tourtour, Guilhem, ont été transférées au Thoronet puis à l’église de Lorgues[88]. Un de ses avant-bras, conservé à Tourtour, faisait l’objet d’une procession le dimanche le plus rapproché du . Une lettre du curé de Lorgues, à l’évêque de Fréjus, le (conservée aux archives paroissiale de Lorgues), signale la présence dans la chapelle détruite de Notre-Dame-de-Florièyes à Lorgues d’une relique du saint[89].
des chapelles privées et d'anciennes chapelles : chapelle de Sainte-Foy (domaine) ; ex-chapelle Saint-Jacques de la Cana ; chapelle Notre-Dame de l'Annonciation (couvent des sœurs de Sion, chapelle de la Martinette ; chapelle des pénitents gris Saint François ; Chapelle de Saint-Pierre[98].
Son important et typique marché hebdomadaire du mardi matin.
Ses produits du terroir : huile d'olive, miel, truffes, vins (une coopérative vinicole et douze domaines privés).
Gastronomie et restaurants réputés.
Un important réseau associatif (72 associations) contribue à la vie locale dans de nombreux domaines : culturels, sportifs, loisirs, humanitaires, aides à la personne[131]...
Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib).
Dans le Var 248 lignes (lignes scolaires comprises) assurent les rotations entre les communes varoises, en dehors des zones urbaines de Toulon, Draguignan et Fréjus-Saint Raphaël[132]. Les bus des lignes 11 et 13 des Transports en Dracénie relie la commune à Draguignan.
La commune bénéficie de l'activité de nombreuses associations sportives : Archers lorgais ; Equi-Passion ; ESL Basket club ; ESL Fottball E.T.S lorguaise ; ESL Gym féminine ; Judo club de Lorgues ; La boule de noix ; La godasse lorguaise ; Lorgues cyclo ; Lorgues ovalie Var ; Lorgues volley-ball loisir ; OTL multisports ; Poney club compétition ; Tennis club de Lorgues ; Yogavar[136].
La ville dispose de toute la gamme des professionnels de santé (médecins généralistes, infirmiers, masseurs kinésithérapeutes, dentistes et chirurgiens dentistes, pharmacie, ambulances)[138].
L'hôpital le plus proche est le Centre hospitalier de la Dracénie et se trouve à Draguignan, à 13 km[139],[140]. Il dispose d'équipes médicales dans la plupart des disciplines[141] : pôles médico-technique ; santé mentale ; cancérologie ; gériatrie ; femme-mère-enfant ; médecine-urgences ; interventionnel.
Joseph-Antoine Florens (1762-1842), baron de l'Empire, fonctionnaire de l'Empire et de la Restauration, préfet des Alpes-Maritimes, préfet de la Lozère.
Marius Trussy, (1797-1867), écrivain provençal, auteur de Margarido en 1861 y est né.
Casimir Dauphin, (1820-1888), écrivain né à Lorgues en 1820.
Le Père Hyacinthe de Lorgues, Hyacinthe Antoine de Gasquet[148] fut un capucin, érudit, auteur d'ouvrages comme Lettres Apologétiques, il publia en 1766 : L'Usure démasquée.
Georges Thill, (1897-1984), ténor français, né à Paris, s'est installé dans son mas de Lorgues à partir de 1975. Il y a résidé et conjointement enseigné l'art du bel canto jusqu'à sa mort survenue en 1984.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA
↑Collectif (Conservations régionales des monuments historiques, des antiquités préhistoriques, des antiquités historiques, avec la collaboration d'A. Roth-Congès, IRAA-CNRS), Coordination générale : René Dinkel conservateur régional des monuments historiques, E. Decugnière, H. Gauthier, Suivez le guide, Monuments historiques Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marseille, conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur (Office régional de la culture) et ministère de la Culture (Direction régionale des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d'Azur), , 200 p.
Lorgues, la collégiale Saint-Martin et la chapelle Notre-Dame des Salettes ou Notre-Dame de Benva, pp. 83 et Cartes thématiques : 2 Renaissance / Classique / Baroque
↑Edmond F. Barbier, L’abbaye cistercienne du Thoronet au Moyen-Âge : Son origine, son territoire, ses possessions, Saint-Rémy-de-Provence, Mémoires du Sud Équinoxe, , 358 p. (ISBN978-2-908209-91-4, ISSN1159-5817)
Les inhumations à l’abbaye de Floriège, pp. 64-281 à 283 -268
↑Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal, , 495 p. (ISBN2-906700-09-6)
Lorgues, Tour-porte du XIVe siècle. 443, Restes des remparts ceinturés par des boulevards et Carte no 14 Provence-Alpes-Côte d'azur
.
↑Lorgues infos, bulletin municipal no 39 été 2018, Lorgues au fil de l'eau, p. 8 et 9, par Les Amis de St Ferréol et du Vieux Lorgues (ASFVL)
Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal, , 495 p.
Lorgues p. 443 et Carte no 14 Provence-Alpes-Côte d'azur, B.38.688.87
Coordination générale : René Dinkel, Élisabeth Decugnière, Hortensia Gauthier, Marie-Christine Oculi. Rédaction des notices : CRMH : Martine Audibert-Bringer, Odile de Pierrefeu, Sylvie Réol. Direction régionale des antiquités préhistoriques (DRAP) : Gérard Sauzade. Direction régionale des antiquités historiques (DRAH) : Jean-Paul Jacob directeur, Armelle Guilcher, Mireille Pagni, Anne Roth-Congés Institut de recherche sur l'architecture antique (Maison de l'Orient et de la Méditerranée - IRAA)-Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Suivez le guide - Monuments Historiques Provence Alpes Côte d’Azur, Marseille, Direction régionale des affaires culturelles et Conseil régional de Provence – Alpes - Côte d’Azur (Office Régional de la Culture), 1er trimestre 1986, 198 p. (ISBN2-906035-00-9)
Guide présentant l'histoire des monuments historiques ouverts au public en Provence – Alpes – Côte - d'Azur, avec cartes thématiques (traduit en allemand et anglais en septembre 1988). Lorgues, p. 133
Alain Marcel, Lorgues Mémoire en Images, Editions Sutton, Tome 1-2009 et Tome 2-2011 (ISBN9782813801036 et 9782813803320)
Alain Marcel, Lorgues- Le Temps Retrouvé, Éditions Equinoxe, 2017, 308p (ISBN978-2-84135-939-4)
Alain Marcel, Lorgues d'Hier à Aujourd'hui, Éditions Sutton, 2018 (ISBN978-2813811691)
Louis Nardin, Histoire de Lorgues : Cité franche de Provence, Gonfaron, Parpaillon, , 238 p. (ISBN2-912938-08-2)
François Cordouan, Histoire de la commune de Lorgues, Association des Amis du Vieux Lorgues (supplément au bulletin 1996), (1re éd. 1864), 263 p. (lire en ligne), p. 148-149