Lortet (Hautes-Pyrénées)

Lortet
Lortet (Hautes-Pyrénées)
Vue du village.
Blason de Lortet
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Arrondissement Bagnères-de-Bigorre
Intercommunalité Communauté de communes du Plateau de Lannemezan
Maire
Mandat
Chrystelle Maupas
2020-2026
Code postal 65250
Code commune 65279
Démographie
Gentilé Lortésiens
Population
municipale
213 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 02′ 38″ nord, 0° 22′ 48″ est
Altitude Min. 545 m
Max. 809 m
Superficie 3,63 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Lannemezan
(banlieue)
Aire d'attraction Lannemezan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neste, Aure et Louron
Législatives Première circonscription
Localisation
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Lortet
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Lortet
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Lortet
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Lortet

Lortet est une commune française située dans l'est du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. La commune est connue pour ses grottes, l'une, découverte en 1873, recelant des vestiges préhistorique, l'autre fortifiée au XIIe siècle. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Aure, constitué de la vallée de la Neste (en aval de Sarrancolin), de la vallée d'Aure (en amont de Sarrancolin) et de la vallée du Louron.

Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par la Neste, le canal de la Neste et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Lortet est une commune rurale qui compte 213 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 626 habitants en 1836. Elle est dans l'unité urbaine de Lannemezan et fait partie de l'aire d'attraction de Lannemezan. Ses habitants sont appelés les Lortésiens ou Lortésiennes.

Géographie

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Localisation

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Carte

La commune de Lortet se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].

Elle se situe à 32 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, à 19 km de Bagnères-de-Bigorre[2], sous-préfecture, et à 8 km de Capvern[3], bureau centralisateur du canton de Neste, Aure et Louron dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Lannemezan[I 1].

Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Bazus-Neste (0,9 km), Saint-Arroman (1,8 km), Mazouau (2,0 km), Izaux (2,1 km), Labastide (2,3 km), Hèches (3,0 km), Gazave (3,2 km), Montoussé (3,9 km).

Sur le plan historique et culturel, Lortet fait partie de la région gasconne de Magnoac, située sur le plateau de Lannemezan, qui reprend une partie de l’ancien Nébouzan, qui possédait plusieurs enclaves au cœur de la province de Comminges et a évolué dans ses frontières jusqu’à plus ou moins disparaitre[5].

Lortet est limitrophe de six autres communes, dont Avezac-Prat-Lahitte au nord-ouest par un simple quadripoint.

Carte de la commune de Lortet et des proches communes.
Rose des vents Avezac-Prat-Lahitte
(par un quadripoint)
Izaux Saint-Arroman Rose des vents
Labastide N Bazus-Neste
O    Lortet (Hautes-Pyrénées)    E
S
Hèches

Hydrographie

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Pont sur la Neste.

Elle est drainée par le Neste, le canal de la Neste et un bras de la Neste, constituant un réseau hydrographique de 5 km de longueur totale[6],[Carte 1].

Le Neste, d'une longueur totale de 73,1 km, prend sa source dans la commune d'Aragnouet et s'écoule vers le nord puis se réoriente vers l'est. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Montréjeau, après avoir traversé 34 communes[7].

Le canal de la Neste, d'une longueur totale de 28,8 km, prend sa source dans la commune de Beyrède-Jumet-Camous et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le canal du Bouès à Capvern, après avoir traversé 9 communes[8].

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[10].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[9]

  • Moyenne annuelle de température : 11,6 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,7 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 15 °C
  • Cumuls annuels de précipitation : 1 099 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nestier », sur la commune de Nestier, mise en service en 1946[14] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[15],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 1 049,8 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Tarbes-Lourdes-Pyrénées », sur la commune d'Ossun, mise en service en 1946 et à 36 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[18], à 12,6 °C pour 1981-2010[19], puis à 12,9 °C pour 1991-2020[20].

Milieux naturels et biodiversité

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Réseau Natura 2000

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Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »[22], d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs (zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[23].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

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L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[24] : la « Neste moyenne et aval » (283 ha), couvrant 25 communes dont une dans la Haute-Garonne et 24 dans les Hautes-Pyrénées[25] et les « rochers de Lortet, le Mont » (217 ha), couvrant 4 communes du département[26] et trois ZNIEFF de type 2[Note 7],[24] :

  • les « Baronnies » (20 367 ha), couvrant 43 communes du département[27] ;
  • les « Garonne amont, Pique et Neste » (1 788 ha), couvrant 112 communes dont 42 dans la Haute-Garonne et 70 dans les Hautes-Pyrénées[28] ;
  • le « piémont calcaire, forestier et montagnard du Nistos en rive droite de la Neste » (15 195 ha), couvrant 26 communes dont une dans la Haute-Garonne et 25 dans les Hautes-Pyrénées[29].

Au , Lortet est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lannemezan[Note 8], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 9],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lannemezan, dont elle est une commune de la couronne[Note 10],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (67,8 %), forêts (14,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), prairies (5,8 %), terres arables (4,6 %), zones urbanisées (0,9 %)[30].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Rue du village.

En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 150[I 6].
Parmi ces logements, 67.6  % sont des résidences principales, 20.9  % des résidences secondaires et 11.5  % des logements vacants.

Voies de communication et transports

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Passage à niveau ligne de Lannemezan à Arreau - Cadéac en 2022.

Cette commune est desservie par la route départementale D 929 et par les routes départementales D 929a et D 78.

L'autoroute A64 est accessible par la sortie no 15 (12,4 km, sur Capvern) ou no 16 (7,5 km, sur Lannemezan).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Lortet est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].

Risques naturels

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Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Neste et le canal de la Neste. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[33]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009 et 2013[34],[31].

Lortet est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2020-2029. Le précédent couvrait la période 2007-2017. L’emploi du feu est régi par deux types de réglementations. D’abord le code forestier et l’arrêté préfectoral du , qui réglementent l’emploi du feu à moins de 200 m des espaces naturels combustibles sur l’ensemble du département. Ensuite celle établie dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air, qui interdit le brûlage des déchets verts des particuliers. L’écobuage est quant à lui réglementé dans le cadre de commissions locales d’écobuage (CLE)[35]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lortet.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des tassements différentiels[36].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 89,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (44,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 151 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 151 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 75 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[37],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[38].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999, 2013 et 2015[31].

Risques technologiques

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Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une infrastructure ferroviaire. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[39].

La commune est en outre située en aval d'un barrage de classe A[Note 11]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[41].

Carte de Cassini (entre 1756 et 1789) situant Lortet au nord de Hèches.

On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[42] qui rapporte les dénominations historiques du village :

Dénominations historiques
Étymologie

du latin (h)ortus et suffixe diminutif ellum (= petit jardin).

L'étymologie pourrait éventuellement être aurum tectum : trésor caché.[réf. nécessaire]

Nom occitan

Lortèth.

Préhistoire

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Grotte de Lortet

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La grotte préhistorique de Lortet a été découverte par Édouard Piette en 1873[43]. Elle se trouve en bord de route en rive droite (côté est) de la Neste et 16 m au-dessus de cette rivière. Sa longueur totale est de 20 m. Son porche de 12,30 m de large s'ouvre vers l'ouest. Il précède une salle de 15,20 m de large près de l'entrée, qui se rétrécit à 6 m au fond[44]. Des fissures sont présentes au nord-est dans la grotte[45].

Stratigraphie

Le sol de la première salle est recouvert d'une nappe de stalagmite d'environ 30 cm d'épaisseur qui a protégé le remplissage. Immédiatement en dessous se trouve une couche de cendre noire d'environ 1 m d'épaisseur qui a livré des pièces de charbon, des mâchoires brisées de cerf élaphe et de renne, des silex et des os cassés pour l'extraction de la moelle[44].
Sous la couche de cendre se trouve une argile blanche stéatiteuse qui inclut pour moitié des petites pièces de calcaire provenant de la voûte. Piette attribue la formation de cette couche d'argile à des infiltrations venues par les fissures. Elle contient quelques silex taillés et des os brisés de cheval et de cerf[45].
À la base de cette couche argileuse se trouvent des foyers remaniés par les infiltrations d'eau et qui eux aussi contiennent quelques os de renne[45].
Sous cette deuxième couche de foyers se trouve une couche d'argile blanche ou jaunâtre[45] dans laquelle Piette a recueilli « un gros silex retouché sur les bords, voisin par sa forme de ceux du Moustier »[46].

Faune

La faune inclut l'ours commun, le loup, le renard, l'aurochs, le cheval, le cerf-élaphe de grande taille, le renne, le bouquetin, le tétras, et d'autres. Le renne est rare mais le cerf élaphe est abondant et de grandes dimensions. Le cheval est plus commun dans les foyers inférieurs que dans les foyers supérieurs. Piette a trouvé un très petit fragment de crâne humain dans la couche de cendres inférieure[46].

L'industrie est caractérisée par l'abondance des harpons et des flèches à barbes, certaines semblables à celles de la grotte de la Vache. Les foyers ont aussi livré des silex taillés, de très nombreux poinçons, des aiguilles, des flèches bifides, des pointes de lance, des gravures sur pierre et sur bois de renne, etc. Les gravures sont plus nombreuses dans les foyers inférieurs que dans les foyers supérieurs, mais elles sont moins bien exécutées. Elles sont généralement faites à trait fin, au burin[46].

Pièces remarquables

Un remarquable bois de renne est finement gravé de rennes et de poissons (saumons), montrant poils et écailles. Les rennes se suivent ; l'un d'eux tourne la tête. Les poissons sont gravés dans tous les endroits restés nus, entre les jambes et entre les cornes des rennes. La pièce porte aussi deux losanges gravés. Elle a été mutilée et en partie couverte d'entailles profondes, supposées détruire le dessin[47].

Une autre pièce remarquable est une lame ellipsoïde en bois de renne dont chaque extrémité forme un petit disque ; sur le grand axe de l'ellipse est sculpté en relief un serpent[47].

Périodes d'occupation

Les deux couches de cendre indiquent deux périodes d'occupation successives, séparées par un long intervalle de temps pendant lequel les infiltrations ont rendu la grotte fangeuse et humide (d'où la couche d'argile blanche) ; pendant cet intervalle humide elle a toutefois été malgré tout visitée, comme le prouvent les silex et les os cassés rencontrés dans l'argile[46].

L'une des couches correspond au Magdalénien supérieur[48].

Grotte de l’Avent

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La grotte de l'Avent, sur Lortet, a été fouillée au XIXe siècle par Chaplain-Duparc[49]. Cette découverte est brièvement signalée par Gabriel de Mortillet (1883[50]). Paul de Mortillet (1912[51]) donne un peu plus de détails : « La grotte de l'Avent, à Lortet, fouillée par Chaplain- Duparc, a donné aussi, au milieu des foyers magdaléniens, des lames, grattoirs et burins en silex, des pointes de sagaies à base fendue, des harpons barbelés, des aiguilles et autres instruments en bois de renne, dont plusieurs ornés de gravures »[52].

En 1979 son emplacement et son matériel sont perdus[49] et le sont peut-être encore en 1988[53] ? En 1999 les grottes fortifiées sont programmées pour une "mise en valeur et ouverture au public" par la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne (C.A.C.G.). Des fouilles préventives sont exécutées et le compte-rendu de Catherine Boccacino et Bernard Pousthomis mentionne la « grotte de l’Avent ou de l’Ours, explorée en 1883 et 1979 »[54].

Les grottes fortifiées de Lortet[55].

Cadastre napoléonien de Lortet

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Le plan cadastral napoléonien de Lortet est consultable sur le site des archives départementales des Hautes-Pyrénées[56].

Politique et administration

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La mairie en 2019.
Le foyer rural en 2019.

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
mars 1995 mars 2001 Robert Caumont    
mars 2001 mars 2020 Michel Sicard    
mars 2020 en cours Chrystelle Maupas    

Rattachements administratifs et électoraux

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Historique administratif

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Sénéchaussée, de Toulouse, pays des Quatre-Vallées, Vallée de Nestès, baronnie de Labarthe, canton de La Barthe-de-Neste (depuis 1790)[57].

Intercommunalité

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Lortet appartient à la communauté de communes du Plateau de Lannemezan Neste-Baronnies-Baïses créée en et qui réunit 57 communes.

Services publics

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Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[59]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[60].

En 2021, la commune comptait 213 habitants[Note 12], en stagnation par rapport à 2015 (Hautes-Pyrénées : +1,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
388472503531527626612616568
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
582556548547529526468416405
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
384376355312295250247232259
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
258290253219195200199220209
2021 - - - - - - - -
213--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[61] puis Insee à partir de 2006[62].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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La commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle ne dispose plus d'école en 2016[63].

En 2018, la commune compte 97 ménages fiscaux[Note 13], regroupant 205 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 490 [I 7] (20 420  dans le département[I 8]).

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 9] 6,6 % 3,4 % 8,5 %
Département[I 10] 7,7 % 9,4 % 9,8 %
France entière[I 11] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 119 personnes, parmi lesquelles on compte 83,8 % d'actifs (75,2 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 16,2 % d'inactifs[Note 14],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Lannemezan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 12]. Elle compte 15 emplois en 2018, contre 24 en 2013 et 22 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 92, soit un indicateur de concentration d'emploi de 16,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,2 %[I 13].

Sur ces 92 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 12 travaillent dans la commune, soit 13 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 91,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].

Culture locale et patrimoine

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L'église Saint-Blaise en 2019.

Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason Blasonnement :
D'azur au mont cousu de sinople sommé d'un château cousu de sable et chargé, en pointe, d'une rivière ondée d'or.
Le monument aux morts municipal.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
  2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
  3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  5. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[21].
  6. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  7. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  8. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  9. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lannemezan comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
  10. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  11. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[40].
  12. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  13. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  14. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  • Cartes
  1. « Carte hydrographique de Lortet » sur Géoportail (consulté le 3 novembre 2021).
  2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références

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Site de l'Insee

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Autres sources

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