Louis-Paul Aujoulat | |
Louis-Paul Aujoulat, par Harcourt | |
Fonctions | |
---|---|
Député français | |
– (10 ans et 25 jours) |
|
Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 |
Circonscription | Cameroun |
Législature | Ire Constituante IIe Constituante Ire et IIe (Quatrième République) |
Groupe politique | MRP (1945-1948) IOM (1948-1955) |
Ministre du Travail et de la Sécurité sociale | |
– (5 mois et 20 jours) |
|
Président | René Coty |
Gouvernement | Pierre Mendès France |
Prédécesseur | Eugène Claudius-Petit |
Successeur | Paul Bacon |
Ministre de la Santé publique et de la Population | |
– (2 mois et 15 jours) |
|
Président | René Coty |
Gouvernement | Pierre Mendès France |
Prédécesseur | Paul Coste-Floret |
Successeur | André Monteil |
Secrétaire d'État à la France d'outre-mer | |
– (9 mois et 25 jours) |
|
Président | Vincent Auriol |
Gouvernement | Antoine Pinay |
Prédécesseur | Lui-même (indirectement) |
Successeur | Henri Caillavet |
– (5 mois et 11 jours) |
|
Président | Vincent Auriol |
Gouvernement | René Pleven II Edgar Faure I |
Prédécesseur | Lui-même (indirectement) |
Successeur | Lui-même (indirectement) |
– (1 an, 5 mois et 25 jours) |
|
Président | Vincent Auriol |
Gouvernement | Georges Bidault III Henri Queuille II René Pleven I Henri Queuille III |
Prédécesseur | Lui-même (Sous-secrétaire d'État ) |
Successeur | Lui-même (indirectement) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saïda ( Algérie française) |
Date de décès | (à 63 ans) |
Lieu de décès | Paris 14e ( France) |
Nationalité | Français |
Résidence | Cameroun |
modifier |
Louis-Paul Aujoulat, né le à Saïda (Algérie) où son père était enseignant[1] et mort le dans le 14e arrondissement de Paris[2], est un homme politique français.
Après des études primaires et secondaires à Sidi-Bel-Abbès, il opte pour des études de médecine à Lille, sanctionnées par une thèse de doctorat qu'il soutient à Nancy en 1934.
Il est chercheur dans un laboratoire de psychologie à Lille et président de la ligue missionnaire des étudiants de France. Ancien membre de l'association Ad lucem, il en implante une branche (la fondation médicale Ad Lucem) à Efok au Cameroun français en 1936. Il dirige cette fondation entre 1936 et 1945 en qualité de médecin-directeur[3]. Médecin, il s’établit au Cameroun dont il devient député MRP aux deux assemblées nationales constituantes, puis à l’Assemblée nationale jusqu’en 1956.
En 1948, il adhère au groupe des Indépendants d’Outre-mer, puis il devient secrétaire d’État à la France d’Outre-mer de nombreux gouvernements successifs.
Il lance en 1951 son propre parti, le Bloc démocratique camerounais (BDC). Il dispose notamment du soutien du prélat René Graffin, qui fait ouvertement campagne en sa faveur : « Tous les catholiques doivent, le jour de l'élection, aller aux urnes et voter pour le bon chrétien. » Le BDC ne parviendra toutefois jamais à se développer sérieusement et à concurrencer l'Union des populations du Cameroun (UPC)[4].
Il contribue dans les années 1950 à la répression de l'UPC, qui subit une campagne de débauchages, de harcèlement administratif et d'attaques extrajudiciaires.
D'après les témoignages de certains de ses collaborateurs, il était homosexuel, mais devait le cacher en raison de son engagement conservateur et de ses croyances religieuses[4],[5].
Il est délégué à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et rédige des articles sur l’Afrique.
Il était lié au cardinal Liénart et au mouvement des missionnaires laïcs Ad Lucem. Il était également un sympathisant de l'organisation transnationale Réarmement moral.
L'expression « aujoulatiste » continue d’être employée au Cameroun afin de désigner péjorativement un individu compromis avec le pouvoir.