Louis Joseph Saint-Amans suit d'abord des études de droit pour devenir avocat ; il les abandonne pour se consacrer à la musique.
Il se joint à une troupe de théâtre italienne qui voyage dans le sud de la France avec un répertoire spécialisé dans l'opera buffa. Il passe trois ans en Italie comme maître de musique d'un baron suisse et précepteur de ses enfants[2]. Il étudie les œuvres de compositeurs italiens, et décide de faire une carrière de compositeur d'opéra.
Il revient en France et s'installe à Paris en 1769 ; son premier opéra-comique, Dom Alvar et Mincia, est joué l'année suivante. Il compose plusieurs opéras et ballets au cours des années qui suivent ; plusieurs sont représentés à la Comédie-Italienne installée à l'Hôtel de Bourgogne. En 1777, son oratorio David et Goliath est exécuté au Concert Spirituel[3],[4].
En 1778, il s'installe à Bruxelles et devient le chef d'orchestre du Grand-Théâtre de la Monnaie. Il y trouve le succès les trois années durant lesquelles il y réside.
Il continue à écrire des opéras comiques jusqu'au début du XIXe siècle, mais sans grand succès. En , lorsque Napoléon réduit le personnel enseignant du Conservatoire, il est licencié ; vers 1803, il s'installe à Brest comme maître de musique. De 1810 à 1814, il est secrétaire de l'asile d'aliénés de Charenton, pour lequel il organise des concerts[2].
Saint-Amans a écrit vingt-six opéras, dont tous, sauf deux, sont perdus. Il a également composé plusieurs œuvres religieuses, dont un certain nombre de motets et oratorios. En 1807, il a composé un Te Deum pour les fêtes données lors de l'anniversaire de Napoléon.
Quartetto per il cembalo : qui doit s'exécuter par deux personnes sur le même instrument, 1772 ; édité à Paris, Borrelly, 1772[14]Lire en ligne sur Gallica.
Concerto pour le clavecin ou forte-piano avec accompagnement de violons, alto viola et basse, 1773 Lire en ligne sur Gallica
↑Isabelle Guitton, « Un avatar de l'oratorio en France à la veille de la Révolution : l'hiérodrame », dans Dix-huitième Siècle, no 23, 1991, p. 407-419 Lire en ligne
↑Joann Élart, Catalogue des fonds musicaux conservés en Haute-Normandie, vol. 1, t. 1 : Fonds du Théâtre des arts (XVIIIe et XIXe siècles, Rouen, Publications de l'Université de Rouen, coll. « Patrimoine musical régional. Publications de l'Université de Rouen » (no 323), , LXXII-465 p., 1 vol. ; 30 cm (ISBN2-87775-333-6, BNF39262845, lire en ligne), « J », p. 181.
François-Joseph Fétis, « Saint-Amans (Louis-Joseph) », dans Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, 2e éd., 1864, tome 7, p. 366.
Nicole Wild et David Charlton, Théâtre de l'Opéra-Comique Paris: répertoire 1762-1972, Sprimont, P. Mardaga, 2005, coll. « Musique-musicologie », 552 p. (ISBN2-87009-898-7).
Frédérick Sendra et Marie Hauguel, « Le Quartetto de Louis-Joseph Saint-Amans », dans Quatre siècles d’édition musicale. Mélanges offerts à Jean Gribenski, dir. Joann Élart, Joann, Étienne Jardin et Patrick Taïeb, Peter Lang, 2014, 362 p., p. 71-76 (ISBN978-2-87574-212-4).