Directeur École française d'Extrême-Orient | |
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Professeur titulaire (en) |
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Louis Marius Malleret |
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André Gaudel |
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Louis Malleret (Clermont-Ferrand, - Louveciennes, ) est un professeur de lettres ancien de Normale Sup, docteur es-lettres, archéologue, directeur de l’École française d'Extrême-Orient de 1949 à 1956. Louis Malleret est également membre de l'Académie des sciences d'outre-mer.
Après une formation à l’École normale supérieure de Saint-Cloud, Louis Malleret exerce en tant que professeur de lettres à partir de 1922 en France[1].
Il demande à être détaché en Indochine et obtient un poste à Saïgon en 1929 [2].
Louis Malleret occupe le poste de professeur dans divers établissements d'enseignement de Saigon au Vietnam (jusqu'en 1943) tout en assumant parallèlement les postes suivants:
Louis Malleret laisse son nom attaché à de nombreux travaux archéologiques en Extrême-Orient, en particulier sur le delta du Mékong. La plus importante de ses découvertes reste celle du site d'Óc Eo, port de l'ancien Fou-nan. Ayant l’intuition d’avoir localisé une civilisation perdue, Malleret dirigera lui-même un important chantier de fouilles dont de nombreux objets exhumés alors enrichissent encore aujourd’hui le musée de Hô Chi Minh-Ville. Il trouvera là matière à présenter en 1949 une thèse pour le doctorat ès lettres d'État.
Louis Malleret est aussi chargé de l'administration de l'École française d'Extrême-Orient en l'absence du directeur (jusqu'en 1947). Il devient le directeur titulaire en 1950 à Hanoï, poste qu’il occupe avec intelligence dans une période troublée. En effet, l'Ecole doit se retirer provisoirement du Vietnam en 1957 avec la guerre et du Cambodge en 1972 avec l'arrivée des khmers rouges[3].
De plus, le processus de décolonisation pousse l’École à modifier sa stratégie d’implantation.
Lorsqu'en 1950 le statut de l'Ecole Française de l'extrême orient change, il mènera à bien la politique de décentralisation voulue par les accords et fondera des centres de recherche au Viêt Nam, au Cambodge et au Laos.
Après les accords de Genève en 1954, Louis Malleret rejoint alors Saigon, puis rentre définitivement en France en 1957.
Durant toute sa carrière, Louis Malleret mène des activités scientifiques notamment des recherches dans différentes archives dans différents endroits (Paris, Angers, Lyon, Pondichéry, Saint-Denis de la Réunion...).
Louis Malleret se lance dans une mission de grande ampleur, le recensement général des pagodes, tombeaux de mandarins dans le sud Viêt-Nâm (Annam et Cochinchine), de ce fait, il identifie des sites préhistoriques et archéologiques du Delta du Mékong, dénombre environ 325 sites nouveaux. Ces identifications sont réalisées grâce à des missions d'exploration méthodiques, des missions d'exploration aérienne, de fouilles archéologiques.
Il réalise aussi des missions de communications telles l'organisation d'expositions historiques à Saigon et la participation à des cycles de conférences sur des sujets indochinois.
Outre l’archéologie, Louis Malleret a laissé des textes importants sur les idéologies et la présence des Européens depuis le XVIIe siècle en Indochine. Il publie en 1934 un livre sur l'exotisme indochinois dans la littérature française et rassemble une documentation sur Pierre Poivre, actif dans l'organisation du commerce des épices au XVIIIe siècle, qui aboutira à la publication posthume d'un ouvrage très bien documenté.
Louis Malleret est élu membre correspondant de la 5e section de l'Académie des sciences coloniales qui devient l'académie des sciences d'Outre-mer le 06/02/1948 avant d'en devenir membre libre le 22/10/1965.