Naissance |
Alost (Belgique) |
---|---|
Décès |
Erembodegem (Belgique) |
Langue d’écriture | néerlandais |
---|---|
Genres |
Œuvres principales
Louis Paul Boon, né à Alost le et mort à Erembodegem le , est un écrivain et poète belge d'expression néerlandaise. Considéré comme l'un des auteurs majeurs de langue néerlandaise du XXe siècle, il a délaissé la langue littéraire des Pays-Bas pour colorer son style de mots et d'expressions régionaux flamands. Vers la fin des années 1970, le nom de Boon a été avancé pour le Prix Nobel de littérature.
Autodidacte, son socialisme libertaire s'accompagne d'une grande diversité dans la technique romanesque et de nuances dans la psychologie de ses personnages, son style débraillé, mais parcouru d'un grand souffle, anime le monde chaotique que forment les fresques grises du monde ouvrier[1].
Lodewijk Paul Aalbrecht Boon est né à Alost dans une famille de la classe ouvrière. Il cesse l'école à l'âge de 16 ans pour travailler pour son père comme peintre automobile. Le soir et les week-ends, il étudie l'art à l'Académie des Beaux-Arts d'Alost, mais doit bientôt abandonner les cours par manque d'argent.
Boon se découvre un réel talent pour l'écriture et accepte un emploi comme journaliste, d'abord pour De Rode Vaan (1945-1946), puis Front (1946-1947) et De Vlaamse Gids (1948). Plus tard, il contribuera au journal Vooruit après s'être installé comme journaliste indépendant. Dans les années ultérieures, Boon répartit ses efforts entre un flot régulier de romans et des articles de presse pour Het Parool, De Zweep, Zondagspost et d'autres journaux et magazines.
L'héritage littéraire de Boon est varié, allant des articles journalistiques sur la politique et la société belges aux romans érotiques. Dans les romans historiques comme De Bende van Jan de Lichte, De zoon van Jan de Lichte, De Zwarte Hand et Pieter Daens, il présente de vastes fresques de l'oppression de la classe ouvrière en Flandre au XIXe siècle ; dans le controversé Geuzenboek, il évoque la domination espagnole des Pays-Bas au XVIe siècle. Presque tout l'œuvre de Boon est influencé par son profond engagement socialiste ; dans ses œuvres expérimentales et modernistes comme Vergeten straat, Boon projette une société idéale, mais, en même temps, fait part de ses doutes quant à la possibilité pour la nature humaine de réaliser pareille utopie.