Lubret-Saint-Luc | |||||
La mairie en 2019. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hautes-Pyrénées | ||||
Arrondissement | Tarbes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Trie et du Magnoac | ||||
Maire Mandat |
Michel Mouledous 2020-2026 |
||||
Code postal | 65220 | ||||
Code commune | 65288 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lubrelucois | ||||
Population municipale |
58 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 10 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 18′ 58″ nord, 0° 18′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 264 m Max. 416 m |
||||
Superficie | 5,61 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton des Coteaux | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
| |||||
modifier |
Lubret-Saint-Luc est une commune française située dans le nord du département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Bouès et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Lubret-Saint-Luc est une commune rurale qui compte 58 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 423 habitants en 1846. .
Ses habitants sont appelés les Lubrelucois.
La commune de Lubret-Saint-Luc se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 21 km à vol d'oiseau de Tarbes[1], préfecture du département, et à 6 km de Trie-sur-Baïse[2], bureau centralisateur du canton des Coteaux dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Trie-sur-Baïse[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Luby-Betmont (2,3 km), Antin (2,3 km), Vidou (2,6 km), Lalanne-Trie (3,0 km), Lapeyre (3,1 km), Osmets (3,2 km), Bouilh-Devant (3,8 km), Villembits (4,0 km).
Sur le plan historique et culturel, Lubret-Saint-Luc fait partie de l’ancien comté de Bigorre, comté historique des Pyrénées françaises et de Gascogne créé au IXe siècle puis rattaché au domaine royal en 1302, inclus ensuite au comté de Foix en 1425 puis une nouvelle fois rattaché au royaume de France en 1607. La commune est dans le pays de Tarbes et de la Haute Bigorre[4].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[6]. Elle est drainée par le Bouès, le Roumégas, le Sarraillé, le ruisseau de la Peyrole et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 7 km de longueur totale[7],[Carte 1].
Le Bouès, d'une longueur totale de 62,5 km, prend sa source dans la commune de Burg et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Arros à Beaumarchés, après avoir traversé 32 communes[8].
Le climat est tempéré de type océanique, en raison de l'influence proche de l'océan Atlantique situé à peu près 150 km plus à l'ouest. La proximité des Pyrénées fait que la commune profite d'un effet de foehn, il peut aussi y neiger en hiver, même si cela reste inhabituel.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,6 | 1,3 | 2,7 | 5,2 | 8,3 | 11,6 | 14,1 | 13,9 | 11,7 | 8 | 3,6 | 1,3 | 6,9 |
Température moyenne (°C) | 5,3 | 6,1 | 7,8 | 10 | 13,3 | 16,7 | 19,3 | 19 | 17,2 | 13,3 | 8,5 | 5,8 | 11,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,9 | 11 | 12,9 | 14,8 | 18,3 | 21,7 | 24,5 | 24 | 22,6 | 18,6 | 13,4 | 10,4 | 16,8 |
Ensoleillement (h) | 108,8 | 118,8 | 155,6 | 157,2 | 181,3 | 191,5 | 215,5 | 196,4 | 194,5 | 164,4 | 124,4 | 104,4 | 1 912,8 |
Précipitations (mm) | 112,8 | 97,5 | 100,2 | 105,7 | 113,6 | 80,7 | 57,3 | 70,3 | 71 | 85,2 | 93 | 112,1 | 1 099,4 |
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 2] est recensée sur la commune[10] : les « coteaux de Capvern à Betplan » (10 246 ha), couvrant 46 communes dont huit dans le Gers et 38 dans les Hautes-Pyrénées[11].
Au , Lubret-Saint-Luc est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2]. Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,2 %), forêts (35,3 %), zones agricoles hétérogènes (21,8 %), prairies (2,7 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
En 2012, le nombre total de logements dans la commune est de 40[I 5].
Parmi ces logements, 78.0 % sont des résidences principales, 17.1 % des résidences secondaires et 4.9 % des logements vacants.
Cette commune est desservie par les routes départementales D 11 et D 611.
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail[13] qui rapporte les dénominations historiques du village :
Dénominations historiques :
Étymologie : représente très probablement un diminutif de Luby, le village voisin (Luby).
Nom occitan : Lubret.
Dénominations historiques :
Étymologie : du nom de saint Luc l'Évangéliste.
Nom occitan : Sent Luc.
Canton de Trie depuis 1790, les communes de Saint-Luc et Lubret sont réunies en 1842.
I
Lubret-Saint-Luc est situé dans la vallée du Bouès et limitée par les communes suivantes : au nord, par Antin, à l'est par Lapeyre et Lalanne, au sud par Luby-Betmont et à l'ouest par Osmets. Son étendue est d'environ trois kilomètres de l'ouest à l'est et deux kilomètres du sud au nord. Elle a pour chef-lieu de canton Trie, et pour chef-lieu d'arrondissement Tarbes. Elle est située à sept kilomètres de celui-là et à vingt-cinq de celui-ci.
Le sol est accidenté. La commune est placée sur le versant est d'une des ramifications des collines de Bigorre. Comme curiosités naturelles, on remarque une caverne dans le lieu-dit de la Tute, qui, selon la tradition aurait servi de demeure à nos ancêtres et qui est devenu le lieu de repaire des animaux sauvages, tels que, renards et blaireaux.
Le principal cours d'eau est la Bouès. Il prend naissance au pied des Pyrénées et va déverser ses eaux dans l'Adour près de Castelnau-Rivière-Basse, à Tasque, Gers. Le Bouès se tarit que fort rarement surtout depuis qu'il est alimenté par les eaux de la Neste. Le lit n'est est pas bien large ; les débordements sont assez fréquents, toutefois ils n'occasionnent pas de grands dégâts, le cours n'étant pas trop rapide.
II
La population n'est pas des plus mal partagée sous le rapport de l'eau potable. Si elle n'est pas d'excellente qualité, elle n'est pas non plus des plus mauvaises. On la recueille dans les fontaines et dans des puits artésiens.
La commune a trois-cent-neuf mètres d'altitude. Le climat est assez doux ; les vents sont violents et les pluies assez fréquentes. La température est variable ; l'air est salubre. D'où il résulte que les maladies contagieuses ne sévissent que rarement.
D'après le recensement de 1886, le chiffre de la population est de 407. Il a diminué de deux depuis le recensement de 1884. Ce nombre tend plutôt à diminuer qu'à s'accroître, vu le malaise qui existe dans la commune depuis que les orages fréquents, suivis de grêles, s'abattent sur la commune et détruisent en partie la récolte et imposent ainsi l'immigration.
Avant 1842, Lubret-Saint-Luc comprenait deux communes distinctes, Lubret et Saint Luc. Par ordonnance royale en date du 18 avril 1842, ces deux communes furent réunies en une seule, dont le chef-lieu fut fixé à Lubret. Malgré cela, elle est divisée en deux sections électorales. La population de la section Lubret est de 402 et celle de Saint Luc 405 (recensement de 1886). Le nombre de feux est de soixante-sept. La commune est administrée par un maire assisté par un conseil municipal. Le nombre des conseillers est égal dans chaque section, c'est-à-dire cinq de chaque part. Le maire est actuellement à Lubret et l'adjoint à Saint-Luc. La commune est une succursale de la cure d'Antin. Elle est desservie par un vicaire. La comptabilité est tenue par le percepteur de Trie. Les dépêches sont distribuées par un facteur rural qui part tous les matins, vers sept heures, du bureau des postes de Trie et y rentre tous les soirs vers cinq heures. Deux levées par jour sont faites à la boîte aux lettres, la première vers dix heures et la seconde vers trois heures et demie du jour.
La valeur du centime est de 0.24205 francs et les revenus ordinaires s'élèvent à 5991.92 francs.
III
La superficie totale de la commune est de cinq cent quarante hectares environ. On y cultive les plantes et les céréales que favorise le climat du sud-ouest, tels que : blé, maïs, seigle, orge, pommes-de-terre, avoine ; lin, sainfoin, trèfle et vin. Aucun de ces produits n'abonde ; cependant le blé occupe la première place après le vin. Avant de semer les céréales, le cultivateur doit remuer plusieurs fois la terre avec la charrue, à cause de la nature argilo-calcaire dans la plaine et caillouteuse sur les hauteurs. La pauvreté ne permet pas que les récoltes se succèdent tous les ans.
On est obligé de pratiquer la jachère et encore on doit avoir recours aux amendements, dont les principaux sont ; la marne, et le fumier des animaux domestiques. Depuis deux ou trois années, on a introduit comme engrais le superphosphate de chaux. On n'en met encore qu'aux prairies. Quelques propriétaires en ont répandu sur une partie des terres semées de blé. Il y a lieu de croire que sous peu cette mise à l'engrais sera adoptée par la généralité des propriétaires.
Il y a quelques années, on récoltait encore du vin en assez grande quantité. Les habitants des hautes vallées venaient en partie s'approvisionner dans la localité. Le vin avait une certaine renommée alcoolique. On le livrait au commerce dans le courant de l'année ou bien on en extrayait de l'eau-de-vie ; cette dernière en petite quantité, uniquement pour les besoins du ménage. Aujourd'hui que le phylloxéra, l'oïdium et le mildiou ont fait apparition, les habitants sont privés de leur principale ressource. La constatation officielle du phylloxéra n'ayant jamais été faite, on ne peut pas préciser l'époque de son invasion.
Les animaux les plus communs sont : le bœuf, la vache, le cheval, l'âne, le porc, le mouton, les veaux, les pourceaux, les mulets constituent le principal revenu du propriétaire.
En ce qui concerne les voies de communication, la commune est mal avantagée ; elle est à quinze kilomètres de la voie de chemin-de-fer et n'a aucun autre moyen de communication avec le chef-lieu.
Les anciennes mesures ont fait place au système légal ; cependant les anciens évaluent les poids à l'aide de l'ancienne livre qui représente quatre-cents grammes.
Le patois gascon est le langage usité dans la localité ; en entend très peu parler français. Le catholicisme est la religion de tous les habitants. Comme vêtements on porte : le pantalon, le gilet, la chemise à col rabattre, la veste et la bouse, le béret et le chapeau. En fait de chaussures : des sabots pendant les temps froids et pluvieux, et pendant les temps chauds, des souliers en cuir et des espadrilles, chaussure dont l'empeigne est de toile et la semelle de chanvre. Le pain de froment et de méteil, la pomme-de-terre, les haricots constituent la principale nourriture. La viande fraîche fait place au porc salé et à l'oie confite.
IV
Des monuments anciens, il n'en reste plus que le donjon du château seigneurial, habité aujourd'hui par une famille de la commune qu'en est devenue propriétaire. Il y a lieu de croire que les seigneurs de Lubret n'ont pas joué un rôle important dans le temps ; les livres qui traitent de cette époque, restent muets sur leurs noms.
Enseignement
Aucun document ne permet de faire l'histoire de l'enseignement aux diverses époques. Il y a une quinzaine d'années encore, il n'y avait qu'une école mixte dirigée par un instituteur. Aujourd'hui, il y a une école spéciale pour chaque sexe.
Les deux écoles sont dans le même établissement et ne sont séparés que par un corridor. Elles sont mal aménagées. L'école des garçons ne possède pas de préau, ni le matériel nécessaire à l'enseignement à part quelques vieilles cartes de géographie. Quant à l'école des filles, elle est complètement dépourvue à part quatre tables plus ou moins bien et un mauvais tableau noir. La fréquentation en classe est régulière pendant les mois de décembre, janvier, février et mars. Le reste de l'année, les enfants sont occupés par les parents à la garde des bestiaux. Si l'on excepte quelques rares sexagénaires il n'y a pas d'illettré. Tout le monde sait au moins lire et écrire quelque peu. L'école des garçons possède une bibliothèque qui renferme actuellement quarante-quatre volumes, dont vingt-deux ont été sans doute achetés par la commune, et vingt-deux concédés par l'État en 1886. Actuellement, le nombre de prêts est de deux volumes. Les maîtres d'école n'ont pour tout traitement que ce que leur accorde le loi, c'est-à-dire 1.000 francs l'instituteur et 800 francs l'institutrice.Pays et sénéchaussée de Bigorre, quarteron de Tarbes (Lubret) et de Rabastens (Saint-Luc), baronnie de Saint-Luc, canton de Trie (depuis 1790). Saint-Luc et Lubret sont réunies en 1842[17].
Lubret-Saint-Luc appartient à la communauté de communes du Pays de Trie et du Magnoac créée en et qui réunit 50 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20]. En 2021, la commune comptait 58 habitants[Note 3], en évolution de −4,92 % par rapport à 2015 (Hautes-Pyrénées : +1,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %). |
La commune dépend de l'académie de Toulouse. Elle ne dispose plus d'école en 2016[23].
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 6,5 % | 2,3 % | 4,5 % |
Département[I 7] | 7,7 % | 9,4 % | 9,8 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 21 personnes, parmi lesquelles on compte 77,3 % d'actifs (72,7 % ayant un emploi et 4,5 % de chômeurs) et 22,7 % d'inactifs[Note 4],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 9]. Elle compte 15 emplois en 2018, contre 18 en 2013 et 25 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 18, soit un indicateur de concentration d'emploi de 85,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 37 %[I 10].
Sur ces 18 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 63 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 47,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 26,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 26,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Blasonnement :
Tranché : au premier d'azur à la croisette alésée d'argent, au second d'or à l'ours de sable passant sur une terrasse alésée de sinople.
Commentaires : ce blason est officiel (vérifié auprès de la mairie).
|