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Madeha al-Ajroush est une féministe saoudienne, militante pour les droits des femmes, psychologue et photographe.
Une des premières à manifester en 1990 pour le droit de conduire, elle est considérée comme une « figure historique du féminisme en Arabie saoudite » et prend en 2011 la tête du mouvement Women2drive. De 1990 à 2018, elle est arrêtée à plusieurs reprises par les autorités saoudiennes, mais obtient finalement gain de cause sur le droit de conduire pour les femmes.
En 1990, Madeha al-Ajroush est une des premières à participer aux manifestations de femmes saoudiennes contre l'interdiction faite aux femmes de conduire et devient une « figure historique de la lutte féministe en Arabie saoudite »[1],[2]. À la suite de ces actions, Madeha al-Ajroush est arrêtée, perd son travail, et son passeport est confisqué[3],[4],[5]. Pendant que la première guerre du Golfe se déroule au Koweït voisin, elle et les autres femmes saoudiennes voient que des femmes soldats américaines conduisent, ce qui les motive à réclamer les mêmes droits[6]. En guise de punition supplémentaire pour les manifestations auxquelles elle participe, les négatifs photographiques qu'elle a créés pendant 15 ans sont brûlés par les autorités saoudiennes[7].
Madeha al-Ajroush prend en 2011 la tête du mouvement Women2drive[1]. Elle déclare rétrospectivement en 2013 au Telegraph qu'elle était « absolument terrifiée » lors du début de son action en 1990, et qu'il n'y avait à l'époque aucun réseau social pour faire connaître son action et celle des autres militantes, et les protéger[8].
Entre le 15 et le , elle est de nouveau arrêtée par les autorités saoudiennes, en même temps que les militantes Loujain al-Hathloul, Iman al-Nafjan, Aziza al-Yousef, Aisha al-Mana et deux hommes également engagés dans la campagne pour les droits des femmes[9],[10],[11]. L'organisation non gouvernementale internationale Human Rights Watch interprète l'arrestation de Madeha al-Ajroush et des autres militants comme ayant pour but d'intimider « toute personne exprimant son scepticisme quant au programme des droits du prince héritier »[12]. Les autorités saoudiennes accusent les militants arrêtés d'avoir des « contacts suspects avec des partis étrangers », de fournir un soutien financier à des « éléments hostiles à l'étranger » et de recruter des fonctionnaires[13].
Selon The Independent, ces arrestations interviennent seulement six semaines avant que l'Arabie Saoudite ne lève la seule interdiction au monde faite aux femmes de conduire[4].
Madeha al Ajroush et Aisha al Mana sont libérées au bout de quelques jours, pendant que plusieurs autres militants sont encore détenus[14].