Népal | 1 700 000 (2011)[1] |
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Langues | Magar (tibéto-birman) |
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Religions | Bouddhisme (et hindouisme) |
Les Magars forment l'un des nombreux groupes ethnolinguistiques du Népal, représentant quelque 7,1% de la population totale du pays, selon le recensement de 2011. Leur patrie ancestrale s'étend des bords occidentaux et méridionaux de la chaîne Dhaulagiri de l'Himalaya aux contreforts du Mahabharat (en) au sud et au bassin de la rivière Kali Gandaki à l'est, particulièrement le district de Palpa (l’ancienne principauté de Palpa, avec la ville de Tansen) où ils forment la majorité de la population. Leur langue appartient au groupe tibéto-birman et leur religion traditionnelle est le bouddhisme.
Avant l’unification du Népal (1768) les Magars avaient leur autonomie avec le royaume khas de 12 magarath et (18) royaume magarath, ils ont appelé le Bara Magaranth (12 Royaumes Magar) situé à l'est de la rivière Gandaki et l'Athara Magaranth (18 Royaumes Magar) situé à l'ouest de la Rivière Gandaki habitée par les Kham Magars. Les Magar représentent le troisième groupe socio-ethnologique après les Brahmanes et les Chhetris.
On trouve également des Magars dans le Nord-Est de l’Inde, surtout au Sikkim, et dans les pays voisins du Bhoutan et Bangladesh[2].
L’origine du peuple Magar n’est pas clairement connue. L’ethnie est en effet composée de différents groupes aux langues et aux coutumes variées, il est donc difficile de leur trouver une origine commune[3].
L’ethnie Magar est répandue dans tout le Népal. On peut les trouver dans les collines de l’Ouest (Dolpa, Rukum, Rolpa, Puythan) jusque dans l’Est (Ramechhap, Panchtar), mais ils restent principalement présents dans le centre du pays (Palpa, Gulmi, Parbat, Baglung, Myagdi) et dans la région du Terraï. Les Magars vivant le plus au Nord pratiquent le bouddhisme tibétain lorsque ceux du Sud sont hindouistes[4].
Les Magars vivent dans des maisons à deux étages, souvent recouvertes d’une couche d’argile rouge et possédant un toit de chaume. Autrefois, leurs maisons étaient caractéristiquement rondes ou ovales, les murs extérieurs étant de couleur ocre.
Environ 650 000 Magars parlent leur langue au Népal, ce qui représente 2,3 % de la population nationale. La langue magar, qui fait partir du groupe linguistique tibéto-birman, se subdivise en trois langues :
Autrefois une autre langue, le chantyal, était parlé par l’ethnie magar mais est éteinte depuis le XIXe siècle.
Les Magars sont en grande majorité des agriculteurs, dispersés à travers le pays. On trouve également des bergers et des éleveurs dans les vallées du Dolpo. Certains Magars sont également artisans, ouvriers ou pasteurs. Environ 20 à 30 % de la population magar a suivi un cursus élémentaire minimum. Beaucoup de jeunes gens s’engagent dans l’armée (gurkhas dans l'armée britannique ou l'armée indienne, armée népalaise) ou la police pour une durée déterminée (7 ans) où ils sont connus pour leur bravoure, loyauté et courage.
Les Magars de l’Est portent souvent des vêtements en peau de porc, des bhotos et des manteaux. Les femmes portent des fulis, sortes de boucles d’oreilles ornées de fleurs, et des colliers faits de perles de verre et de pièces de monnaie indiennes. Les hommes n'ont généralement pas de bijoux mais certains portent des boucles d’oreilles en or ou en argent appelées gokkul.
Les femmes des collines basses portent un sari ou un lunghi, et sont souvent vêtues de bleu ou de vert[5].
Le corps du défunt est enroulé dans un linceul blanc, comme lors des rites hindous, et est porté par son fils, qui allume le bûcher. Les cendres sont ensuite jetées dans la rivière ou bien, si la crémation a eu lieu au sommet d’une colline, dispersées au vent. Les fils et les frères du défunt doivent se raser le crâne, porter des vêtements blancs et rester pieds nus pendant la période de deuil. Les fils doivent vivre reclus pendant une période allant de 10 à 13 jours sans consommer de sel, d’huile, de viande ni d’alcool.
Un mariage magar dure trois jours et se termine par le dhog (réaffirmation de la notion de respect envers les aînés) par le marié pour les anciens du côté de sa femme. Parmi le peuple Magar le mariage est généralement célébré entre cousins germains.