Magdeleine Real del Sarte

Magdeleine Real del Sarte
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Madeleine Blanche Geneviève Delsarte
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Père
Conjoint
Désiré Réal del Sarte (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Œuvres principales
Rêverie (Salon de 1893), présentée en 1900 à l'exposition décennale des beaux-arts.
signature de Magdeleine Real del Sarte
Signature

Marie Madeleine Blanche Geneviève Delsarte, dite Madeleine Real del Sarte, née le à Paris et morte dans la même ville le , est une artiste peintre, pastelliste et aquarelliste française.

Fille du musicien chanteur théoricien du mouvement François Delsarte et de Rosine Andrien (sœur de la musicienne Thérèse Wartel), née Marie Madeleine Blanche Geneviève Delsarte le à Paris, elle prend le nom de Real del Sarte après son mariage le [1] avec le sculpteur Désiré Réal, son cousin issu de germains (du côté de leurs pères). Elle est également cousine germaine du compositeur Georges Bizet (celui-ci est le fils de la sœur de François Delsarte), et la mère du sculpteur Maxime Real del Sarte (1888-1954).

Ses parents la destinent comme eux à la musique mais elle préfère la peinture et le dessin. En 1871, elle entre à l'école nationale gratuite de dessin pour les jeunes filles rue de Seine, elle y reste trois ans avant d'intégrer en 1874 l'Académie Julian où elle est élève de Gustave Boulanger, Tony Robert-Fleury et Jules Lefebvre.

Elle y perfectionne son dessin pendant six ans avant de passer à la peinture en 1880. Pendant ces années d'études, elle peint et vend des éventails et des écrans, tout en donnant des cours de dessin, d'aquarelle et aussi de piano.

En 1877, elle expose pour la première fois au Salon deux portraits dont un au fusain de son frère Gustave. Sa carrière démarre à ce moment et, en 1884, elle expose sa première huile sur toile au Salon. Elle devient professeur à l'Académie Julian dès 1880[2] et aura comme élèves sa fille Geneviève Bouts Réal del Sarte[3] et sa nièce Thérèse Geraldy.

En 1892, après un différend avec la sculptrice Hélène Bertaux, sa présidente et fondatrice, elle quitte l'Union des femmes peintres et sculpteurs et crée avec Amélie Valentino et Marguerite Souley-Darqué la Société des femmes artistes[réf. nécessaire]. dont les expositions auront lieu, de 1893 à 1907, à la galerie Georges Petit. Les œuvres de Magdeleine del Sarte, ayant figuré aux différents Salons seront éditées en cartes postales dès 1903.

Donnant pendant toute sa carrière des cours de dessin, d'aquarelle et de peinture dans plusieurs écoles parisiennes, elle est nommée officier d'Académie le [4] puis officier de l'Instruction publique en [5]. Vers la fin de sa vie, elle consacre moins de temps à la peinture et reprend le piano, bien que se plaignant à ses proches d'une baisse d'audition.

Elle meurt à Paris le à son domicile du 88, boulevard de Courcelles[6]. Ses obsèques sont célébrées à l'église Saint-François de Sales à Paris[7].

Expositions

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Rêverie (1893)[11], ancienne collection Toscan du Plantier.
  • 1877 : Salon des Champs-Élysées. no 2578-Portrait de Mlle L. no 2579 Portrait de Mr Del Sarte fils[12]
  • 1879 : Salon des Champs-Élysées. no 3470-Portrait de l'abbé P..no 3471 Étude (fusain)[13]
  • 1882 : Salon des Champs-Élysées. Expose sa 1re huile Portrait de Mme F. Del Sarte.
  • 1884 : salon de l'union des femmes peintres et sculpteurs, 1re exposition Portrait de Mme Veuve Del Sarte, Portrait de Gustave Del Sarte.
  • 1884 : Salon des Champs-Élysées. La joueuse de mandoline.
  • 1885 : Salon des Champs-Élysées. no 757-Ma Bonne[14]
  • 1885 : Salon International de blanc et noir. 1re exposition. Profil de jeune homme, Tête d'étude, Portrait de Mme F.D..
  • 1886 : Salon de l'union des femmes peintres et sculpteurs. Tête de négresse
  • 1886 : Exposition de la Société des Beaux-Arts de Nice. L'Astrologue
  • 1886 : Salon des Champs-Élysées. Misère no 260. Mention honorable.
  • 1888 : Londres. Exposition des lauréats de France. Médaille d'or de 1reclasse.(Ma bonne)
  • 1888 : 7e exposition de l'union des femmes peintres et sculpteurs au Grand Palais. (aquarelles)[15]
  • 1888 : Salon des Champs-Élysées. no 2113-Portrait de Mlle Andrée T[16].
  • 1888 : Salon international de blanc et noir. Frou-Frou.
  • 1889 : Salon des Champs-Élysées. no 2243-Portrait de M.G.D[17](Gabriel Dehaynin)[Note 2], Scapin.
  • 1889 : Salon des femmes peintres et sculpteurs. Mascarille, En 1800.
  • 1889 : Exposition universelle. Ma bonne, Portrait de M.C. mention honorable[19]
  • 1890 : Salon des Champs-Élysées. no 2006-Portrait de Mme François del Sarte.no 2007-Manon Lescaut[20],[21]
  • 1890 : 9e exposition de l'union des femmes peintres et sculpteurs La révérence no 612[22], La défroque de la grand-mère.
  • 1891 : Salon des Champs-Élysées. no 1381-Portrait de Camille C.[23]
  • 1891 : Salon de l'union des femmes peintres et sculpteurs. Repos.
  • 1892 : Salon des Champs-Élysées. Après le bal.
  • 1893 : Exposition des femmes artistes, Galerie G.Petit[24]. Un trottin, Rêverie.
  • 1894 : Exposition des femmes artistes, Galerie G.Petit[25]., Une merveilleuse.
  • 1894 : Salon des Champs-Élysées. no 1525-Portrait de Mme S[26],[27]., Maxime dort
  • 1895 : Salon des Champs-Élisées. Midi, Post-scriptum.
  • 1895 : Salon des femmes artistes, Galerie G.Petit. Entre deux danses.
  • 1896 : Exposition des femmes artistes, Galerie G.Petit. Chez Duval, Midi, Dans le harem.
  • 1897 : Exposition des femmes artistes, Galerie G.Petit. En Normandie, Faut pas de modèle ?, Post-scriptum
  • 1897 : Salon des Champs-Élysées. Portrait de son fils Maxime
  • 1899 : Exposition des femmes artistes, Galerie G.Petit[25].
  • 1899 : Salon des Champs-Élysées. Soir d'été.
  • 1900 : Salon des Champs-Élysées. Portrait de André Del Sarte
  • 1900 : Exposition universelle . Médaille de bronze (Rêverie)[28]
  • 1900 : Exposition décennale des Beaux-arts.
  • 1902 : Salon des femmes artistes, Galerie G.Petit. Midi, Les deux amies, Danseuse arabe.
  • 1903 : Salon Pendant le sermon, édité en carte postale.
  • 1904 : Salon des femmes artistes, Galerie G.Petit. Flanerie, Mon fils Serge, Au Tréport, L'esclave noire.
  • 1905 : Salon La mouche, édité en carte postale.
  • 1905 : Salon des femmes artistes, Galerie G.Petit. Portrait de Mlle Geraldy, La mouche, Dames seules.
  • 1906 : salon des femmes artistes, Galerie G.Petit. Voila le plaisir, Esclave
  • 1906 : Salon En selle, Dr Faust édités en carte postale.Le thé.
  • 1907 : Salon du Grand-Palais Après le bain, édité en carte postale.
  • 1908 : Salon des Champs-Élysées. Portrait de Mr Désiré Real del Sarte.
  • 1909 : Salon des Champs-Élysées. Le chemin de la croix
  • 1910 : Salon des Champs-Élysées. Dames seules.
  • 1912 : Salon des Champs-Élysées. Geneviève.
  • 1914 : Salon des Champs-Élysées. Printemps, Dans le harem.
  • 1920 : Salon des Champs-Élysées. Portrait de Mme Max Real Del Sarte
  • 1921 : Salon des Champs-Élysées. Portrait d'homme, Les deux amies.
  • 1923 : Salon des Champs-Élysées. Faunesse.
  • 1926 ; Salon des Champs-Élysées. no 2862- Maggy (Pastel)[29].

Œuvres référencées

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Signature de l'artiste.

Ses œuvres de jeunesse sont signées Madeleine Del Sarte, puis elle ajoute ensuite le « g » à son prénom. Les premières œuvres connues, signées Magdeleine Del Sarte, apparaissent en 1877. Les œuvres de la période précédant son mariage sont signées Del Sarte ou Magdeleine Del Sarte (parfois juste Magdeleine et à de rares occasions d'un monogramme « DM »). À partir de 1887, date de son mariage, la signature devient Real Del Sarte. Dans les années 1920, son nom est parfois précédé de son prénom, sans doute pour bien distinguer ses œuvres de celles de son fils. Durant ces mêmes années le « D » majuscule de Del devient minuscule, la signature se lisant alors Real del Sarte. Certains tableaux anciens ont parfois vu Réal ajouté à l'ancienne signature pour les ré-exposer.

Notes et références

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  1. En 1926 parait l'ouvrage d'Alberic Cahuet, Moussia, consacré à la vie de Marie Bashkirtseff. Le Journal Comœdia consacre un article à cet événement[8], illustré par une photographie du célèbre tableau et désigne la jeune femme blonde au milieu comme étant l'auteur du tableau. Magdeleine Real del Sarte réagit et envoie une lettre à la rédaction en donnant des détails sur la pose et sur d'autres personnes représentées[9]. À la suite de ce courrier, la rédaction fait paraître un rectificatif[10].
  2. Gabriel Dehaynin est le patron de son mari (secrétaire particulier).Gabriel Dehaynin est l'héritier d'une grande famille d'industriels et le cofondateur de la société du gaz Lebon[18]
  3. Mrs William Stix, épouse de Ernest William Stix propriétaire de la Rice Stix Dry Goods Cie.
  4. Le tableau figure dans la collection Havemeyer jusqu'en 1907, puis est mis en dépôt chez Durand-Ruel. Dans une lettre du adressée à Horace Havemeyer, Durand-Ruel lui demande ce qu'il doit faire de ce tableau qu'il a toujours en dépôt. Le tableau a fait son entrée au Metropolitan Museum of Art en 1929 avec le don Havemeyer (no 444),[32],[33]
  5. Récompensé par une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900.
  6. Une œuvre de Magdeleine Real del Sarte portant ce titre a obtenu une médaille d'or de 1re classe à Londres en 1888.

Références

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  1. Acte mariage, archives de Paris, p. 12/20.
  2. Fiche Académie Julian.
  3. Fiche Académie Julian
  4. Journal officiel.
  5. Journal officiel.
  6. Acte décès archives de Paris, acte 832 (p. 13/31)
  7. Action française Auteur du texte, « L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet », sur Gallica, (consulté le )
  8. Comœdia du 4 février 1926 sur Gallica.
  9. Comœdia du 26 février 1926 sur Gallica.
  10. Comœdia du 1er mars 1926 sur Gallica.
  11. Médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900[réf. nécessaire].
  12. [1] Explication des ouvrages de peinture… sur Gallica
  13. catalogue du salon sur Gallica
  14. [2] Courrier de l'art sur Gallica
  15. [3] Le monde illustré
  16. [4] Catalogue illustré du salon sur Gallica
  17. [5] Catalogue illustré du salon sur Gallica
  18. « Gabriel Dehaynin - Cercle Historique d'Eaubonne », sur eaubonne-historique.fr via Wikiwix (consulté le ).
  19. [6] J.O.R.F
  20. [7] Catalogue illustré du salon sur Gallica
  21. [8] Manon Lescaut
  22. [9] Le monde illustré
  23. [10] Catalogue illustré du salon sur Gallica
  24. [11] Le monde illustré
  25. a et b [12] Le monde illustré
  26. [13] Catalogue illustré du salon sur Gallica
  27. [14] portrait de Mme S.
  28. [15] J.O.R.F
  29. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure, et lithographie des artistes vivants exposés au Palais des Champs-Elysées sur books.google
  30. Bulletin du musée de Saint-Louis, janvier 1915.
  31. Le Mendiant aveugle, photographie.
  32. Splendid legacy: the Havemeyer collection, google books.
  33. Splendid legacy,p. 283.
  34. « Table alphabétique du Monde illustré », Le Monde illustré, tome LXXI, du 1er juillet au 31 décembre 1892, p.453.
  35. « Après le bal », gravure de Baude d'après le tableau de Magdeleine Real del Sarte, Le Monde illustré, n°1859, 12 novembre 1892, p.316.
  36. « Rêverie », gravure de Baude d'après le tableau de Magdeleine Real del Sarte, Le Monde illustré, n°1897, 5 août 1897, p.1.

Bibliographie

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  • Bertrand Bedel de Buzareingues, Magdeleine Real del Sarte (1853-1927),vie et œuvre, mémoire de maitrise d'histoire de l'art, Montpellier III, 1988 (Références mémoire, bibliothèque universitaire de Saint-Charles Montpellier).
    Mémoire par l'arrière petit-fils de Magdeleine Réal del Sarte.
  • (en) Overcoming all obstacles: the women of the academie Julian, 1999 (ISBN 0813527554).

Liens externes

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