Magonie (folklore)

Gravure de 1680 accompagnée d'une description par Erasmo Francisci d'une bataille entre navires dans le ciel.

La Magonie est un royaume céleste imaginaire, mentionné dans Contra insulsam vulgi opinionem de grandine et tonitruis, un traité qui avait pour but de combattre les superstitions dans le domaine météorologique. Ce traité a été écrit en 815 par l'évêque Agobard de Lyon[1]. La Magonie était le lieu d'origine d'un peuple de pirates du ciel (les Magonais) qui voyageaient sur des « navires-nuages » et utilisaient la magie météorologique pour créer des tempêtes avec lesquelles ils volaient les récoltes des champs.

Le traité de magie d'Agobard qui parle de la Magonie nous est parvenu à travers un seul manuscrit trouvé à Lyon en 1605 et réédité ensuite en plusieurs éditions.

La description des Magoniens par Agobardo a inspiré de nombreux ufologues[2], qui voulaient y voir un récit d'observations anciennes d'avions extraterrestres. Le périodique britannique d'ufologie Magonia tire son nom du lieu imaginaire décrit par Agobard.

Références

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  1. De Grandine et Tonitruis pp. 8-10: "Plerosque autem vidimus et audivimus tanta dementia obrutos, tanta stultitia alienatos, ut credant et dicant quandam esse regionem, quæ dicatur Magonia, ex qua naves veniant in nubibus, in quibus fruges, quæ grandinibus decidunt, et tempestatibus pereunt, vehantur in eamdem regionem, ipsis videlicet nautis aëreis dantibus pretia tempestariis, et accipientibus frumenta vel ceteras fruges. Ex his item tam profunda stultitia excoecatis, ut haec posse fieri credant, vidimus plures in quodam conventu hominum exhibere vinctos quatuor homines, tres viros, et unam feminam, quasi qui de ipsis navibus ceciderint; quos scilicet per aliquot dies in vinculis detentos, tandem collecto conventu hominum exhibuerunt, ut dixi, in nostra præsentia, tanquam lapidandos. Sed tamen vincente veritate, post multam ratiocinationem, ipsi qui eos exhibuerant, secundum propheticum illud confusi sunt, sicut confunditur fur quando deprehenditur".
  2. Le premier en fut Jacques Vallée dans Passport to Magonia. From Folklore to Flying Saucers (1969).

Articles connexes

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