Au nord de Seresville, Mainvilliers est traversé par le Coinon ou Couanon ou Couasnon, provenant de Bailleau-l'Évêque et rejoignant Lèves, lieu de sa confluence avec l'Eure. Il prend le nom de « vallée des Joncs » lors de son parcours sur la commune.
Mainvilliers a bénéficié d'une station hydrologique sur le Coinon de 1969 à 1985 : le débit moyen annuel ou module, observé durant cette période de 16 ans, est de 0,022 m3/s, soit 22 litres par seconde pour une surface de bassin versant de 755 km2.
Durant les mois de décembre, janvier et février, le débit moyen annuel du Couasnon est au plus haut avec 0,08 m3/s en février, soit 80 litres par seconde. Le débit peut être nul à la fin d'été en septembre. La hauteur maximale instantanée, relevée le , est de 1,40 m[1]. Au moins une perte est répertoriée dans le lit du Couasnon[2].
Provenant de l'ouest, Mainvilliers est traversée par la route départementale 24 (RD 24), reliant Senonches (35 km) à Chartres par Digny (25 km). Sur la commune, elle prend le nom de rue du Château d'Eau, puis, après le croisement avec la rue de la Libération, prend le nom de rue de la République et rejoint Chartres au « pont de Mainvilliers ».
La gare de Chartres étant à moins de 2 km du centre-ville de Mainvilliers, cette commune n'a pas de halte ferroviaire. Elle est néanmoins traversée par deux lignes de chemin de fer dont la bifurcation se situe au sud de la rue Pierre-de-Coubertin :
La ligne de Chartres à Dreux, ouverte au voyageurs de 1873 à 1971. Jusqu'en 2020, cette ligne servait pour le fret céréalier et la desserte du silo de Saint-Sauveur. Une requalification de la voie est envisagée.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 638 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chartres », sur la commune de Champhol à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 606,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Statistiques 1991-2020 et records CHARTRES (28) - alt : 155m, lat : 48°27'37"N, lon : 1°30'04"E Records établis sur la période du 01-07-1923 au 04-01-2024
Au , Mainvilliers est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine de Chartres, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune du pôle principal[Note 1],[12]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (58,4 %), zones urbanisées (17,6 %), forêts (9,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment le Coinon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1994, 1999 et 2018[18],[16].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[19]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 48,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 236 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1178 sont en aléa moyen ou fort, soit 53 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1997, 2011 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[16].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].
A l’époque Gallo-Romaine, un grand nombre de villages de Beauce portent un nom qui se termine par Ville ou Villiers. Au Ve siècle, à la suite de l’arrivée de Germains en Beauce des domaines se forment. Ils continuent de s’appeler Villa ou Villieri mais prennent le nom des nouveaux occupants. Sur la commune, c’est le germain Mahin qui possède un domaine important. Le nom Mainvilliers s’est alors construit en plusieurs étapes. La ville s’appelle d’abord Mahin Villieri puis Ma-in Villiers pour finir par se nommer Mainvilliers[23].
1791 : la commune de Lucé est réunie à celle de Mainvilliers par le décret de l'Assemblée nationale du .
Ainsi, les plans du cadastre napoléonien de Mainvilliers, établis en 1809, comporte une section Q « dite du Hameau de Lucé », mentionnant notamment l'église de cette paroisse et les hameaux du Petit et du Grand Lucé[24].
1836 : la section cadastrale de Lucé est séparée des autres sections de Mainvilliers et érigée en commune sous Louis-Philippe par l'ordonnance royale du .
Du Second Empire à l'invasion prussienne de 1870-1871
En 1871, le préfet d'Eure-et-Loir rapporte que Mainvilliers a été occupé presque cinq mois par les Prussiens, du , date à laquelle le château a été bombardé, au [25].
À la suite de l'annulation des élections municipales de 2020 par un arrêt du Conseil d'État du 22 octobre 2021, la commune est sous la tutelle de l'État[26]. Pour les actes de pure administration et de gestion urgente, la commune est administrée par une délégation spéciale nommée par le préfet d'Eure-et-Loir le avec pour présidente Anne-Marie Borderon[27].
Le , les électeurs renouvellent leur confiance à Michèle Bonthoux avec 59,06 % des voix, le taux de participation étant de 36,03 %[28]. Elle retrouve son siège de maire le 28 janvier 2022.
La commune est dotée des « Espaces aquatique et forme - Les Vauroux ». Après avoir été gérés en collaboration avec la commune voisine de Lucé, l'équipement est aujourd'hui placé sous la responsabilité de la communauté d'agglomération Chartres Métropole.
La ville offre un service de bibliothèque gratuite, Jean de la Fontaine.
Depuis 2020, la ville est équipée d'un musée numérique, la Microfolie.
En septembre 2022, le Conservatoire des Machines Agricoles (COMPA) a rouvert ses portes au public après deux ans de fermeture.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[36],[Note 2].
En 2021, la commune comptait 11 057 habitants[Note 3], en évolution de −1,36 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La fête annuelle de la ville rend hommage à saint Hilaire, protecteur de l'église de Mainvilliers. En 2019, elle se déroule pendant trois jours en fin de semaine, courant juin[39].
Entre Mainvilliers et Seresville se trouve La Cueillette de Seresville, ferme de 20 ha proposant aux euréliens de faire eux-mêmes la cueillette de leurs fruits et légumes[40].
L’usine de valorisation des déchets Orisane, du groupe Novergie Suez traite la production de 301 000 habitants de la communauté d’agglomération, ainsi que celles du Somel et de Sirtom du Pays Chartrain[41].
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
de gueules à l’épée d’argent garnie d’or, aux deux clefs à l’anneau en losange, l’une du même et l’autre aussi d’argent, passées en sautoir brochant sur le tout.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑A. Le Guay, « Aperçu général sur l'invasion prussienne dans le département d'Eure-et-Loir ; rapport du préfet », Rapports et délibérations / Département d'Eure-et-Loir, Conseil général, , p. 296 (ISSN1262-6155, lire en ligne).