Maison de Bourbon Busset | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'azur à trois fleurs de lis d'or posées 2 et 1, au bâton péri en bande de gueules en abîme, au chef d’argent, chargé d’une croix potencée d’or, accompagnée de quatre croisettes de même, qui est Jérusalem. | |
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Devise | « Espérance » | |
Lignées | Maison capétienne de Bourbon | |
Branches | Bourbon-Busset Bourbon-Lignières Bourbon-Châlus |
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Pays ou province d’origine | Royaume de France | |
Demeures | Château de Busset Château du Saussay Château de Lignières Château de Vésigneux |
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Charges | Premier gentilhomme de la Chambre du comte d'Artois Pair de France Maire Membre de l' Académie française |
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Fonctions militaires | Lieutenant général des armées du Roi | |
Fonctions ecclésiastiques | Evêque de Liège | |
Récompenses civiles | Ordre du Saint-Esprit Ordre de Saint-Michel |
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Récompenses militaires | Ordre royal et militaire de Saint-Louis Ordre national de la Légion d'Honneur |
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Preuves de noblesse | ||
Admis aux honneurs de la Cour | 1753, 1767, 1772 | |
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La maison capétienne de Bourbon Busset est une branche naturelle, donc non dynaste, de la maison de Bourbon, issue de Pierre de Bourbon (1464-1530), baron de Busset, dit « le Grand Bâtard de Liège », fils naturel du prince-évêque Louis de Bourbon (1438-1482).
Elle descend directement du roi Saint Louis par Robert de France, comte de Clermont (dont le frère aîné fut le roi Philippe III le Hardi). Les Bourbon Busset sont devenus la branche aînée en ligne agnatique par filiation naturelle ou adultérine des Bourbons en 1744 (date de l'extinction des Bourbons de Lavedan, marquis de Malause, issus d'un fils naturel du frère aîné du prince-évêque de Liège), puis la branche aînée des Capétiens en 1886[1] (date de l'extinction des Bourgogne, issus d'un fils naturel du duc Jean sans Peur, descendant direct du roi Jean II le Bon et donc du roi Philippe III le Hardi).
De Robert de Clermont, descend à la 5e génération Charles Ier, duc de Bourbon, qui épousa Agnès de Bourgogne, fille de Jean Sans Peur, duc de Bourgogne.
Leur quatrième fils, Louis de Bourbon (1438-1482), prince-évêque de Liège par la protection de son oncle Charles le Téméraire — et dont Walter Scott a fait l'un des personnages historiques de son Quentin Durward en le surnommant « le Bon Évêque » —, eut d'une inconnue (supposément, pour certains auteurs, Catherine d'Egmont, duchesse de Gueldre) trois fils naturels dont l'aîné, Pierre de Bourbon, seigneur de L'Isle (1464-1530), dit « le Grand Bâtard de Liège », chambellan du roi Louis XII, épousa Marguerite de Tourzel d'Alègre, baronne de Busset (terre d'Auvergne dont elle était l'héritière), fondant ainsi la maison de Bourbon de Busset, dite Bourbon Busset, dont les Bourbon de Châlus sont issus.
Les Bourbon Busset portent à l'origine : d'argent au pal (signe de leur bâtardise) de Bourbon ancien au chef de Jérusalem. Ils élargissent ensuite le pal, jusqu'à l'effacer complètement à une époque où la bâtardise « commen[ce] (tout juste) à [être vue] d'un mauvais œil »[2] et où d'autres branches bâtardes (comme les Bourbon Malause) issues de la maison de France usent du même procédé[3].
Le père Anselme donne aux Bourbon Busset cette version dont le pal est escamoté, avec sous le chef de Jérusalem, les armes anciennes de Bourbon : « semé de France, à la cotice de gueule en bande (qui est Bourbon ancien), au chef d’argent, chargé d’une croix potencée d’or, accompagnée de quatre croisettes de même, qui est Jérusalem »[4].
Pierre de Bourbon Busset devait briser de toute façon les armes de Bourbon, son père n'étant que le quatrième fils du duc de Bourbon. S'il n'existe pas dans l'absolu en droit français du blason de brisure propre aux bâtards, une tradition constante fait néanmoins du bâton et du bâton péri la brisure typique de la bâtardise[réf. nécessaire]. On notera qu'il est justement utilisé ici. Le chef de Jérusalem est une brisure, elle ne marque pas la bâtardise. Quant à la cotice en bande, elle symbolise non la bâtardise, mais les cadets de famille, ce qu'était la maison de Bourbon par rapport aux Capétiens directs et aux Valois.
Généralement le blason attribué aux Bourbon Busset est : de Bourbon au chef de Jérusalem, c’est-à-dire d'azur à trois fleurs de lys d'or (qui est de France moderne) au bâton péri en bande de gueules en abîme (qui est de Bourbon moderne), au chef d'argent à la croix potencée et contrepotencée d'or (qui est Jérusalem, brisure des Busset).
À la mort du dernier prince de Condé en 1830, les Busset relèvent les armes de Bourbon moderne, portées jusque-là par les Condé. Les Busset sont désormais, avec le marquis et le comte de Bourbon-Conty (morts en 1833 et 1840), et avec la comtesse de Rully et sa sœur (mortes en 1874 et 1831), les seuls Bourbons survivants qui ne descendent pas d'Henri IV, le chef de Jérusalem ne s'impose plus, puisqu'il n'est plus nécessaire pour eux de briser les armes de Bourbon. Accédant au trône, Henri IV avait abandonné les armes Bourbon pour prendre celles de France, tout en gardant ses armes de Navarre.
Exemple de ces armes : le faire-part de mariage en 1927 de Xavier de Bourbon-Parme (1889-1977) avec Madeleine de Bourbon (Busset) (1898-1984) : deux écus en ovale de France avec pour l'un la bordure de gueules d'Anjou chargée de coquilles des Parme et pour Madeleine de Bourbon Busset le bâton péri simple des Bourbons.
Espérance. La devise des Bourbon Busset est celle de Louis II, duc de Bourbon, cousin et beau-frère de Charles V, un des meilleurs capitaines et hommes politiques de son temps, célèbre pour son esprit chevaleresque[5].
Ces deux propriétés sont sorties de la famille, ainsi que Lignières, passé par mariage aux Bourbon-Parme.
Aujourd'hui les propriétés familiales sont:
En 2021, l'aîné de la maison de Bourbon Busset est :
Pour le rameau de Châlus :
Borgia 1530, d'Albret 1535, La Rochefoucauld 1564, Chabannes 1598 et 1857, Motier de La Fayette 1613 et 1621, Saulx-Tavannes 1672, Clermont-Tonnerre 1743, Sarret de Gaujac 1789, Gontaut-Biron 1818, Polignac 1875, Colbert 1911, d'Albon 1919, Bourbon-Parme 1927, Mortemart 1944, de Tourzel d'Alègre, de Gouvello, Bourgeois de Boynes, de Kerret, Balfour, Ballande, Faguer, etc.
Louise Borgia, dite Louise de Valentinois (1500-1553), fille de César Borgia et de Charlotte d'Albret, dame de Châlus, épouse le Philippe de Bourbon (1499—1557), baron de Busset.
Les Busset n'y ont jamais prétendu, ni à la mort d'Henri III, dernier des Valois, ni à celle d'Henri IV ; en effet, comme les autres branches illégitimes de la maison Capétienne (les Lancastre[14], les Portugal et Castro[15] – et leur rameau cadet Bragance des ducs de Lafões (en), qui porte le nom de Bragance par un mariage en 1853 avec une descendante du roi Pierre II –, les Bragance, les Cadaval et les Sousa Coutinho[16], pour ne parler que des survivantes), les différentes branches des Bourbon Busset ne sont pas successibles au trône de France selon les lois fondamentales du royaume de France.
Cette branche[17] est issue d'un fils illégitime de Charles de Bourbon (1590-1632), titré baron de Vézigneux et fils cadet de César de Bourbon, « comte de Busset ». Né de Marguerite Magdelénat, fille de l'intendant des comtes de Busset à Vézigneux (commune de Saint-Martin-du-Puy), et de Toussine Leclerc, issue d'une famille parlementaire de Paris dont une branche s'établit dans la région d'Auxerre, et sœur de Gabriel Magdelénat, poète latinisant et secrétaire du cardinal Mazarin. Leur fils, baptisé Louis de Bourbon en 1628, à Chitry-les-Mines, reçut ensuite le nom Louis de Razout, une petite terre nivernaise (commune de Brassy) appartenant aux Bourbon Busset. Ce rameau bâtard est resté en Nivernais où ses membres ont exercé des fonctions civiles ou militaires modestes. La bâtardise ne fait guère de doute, confirmée par le déclin social. Un certain mystère plane néanmoins sur l'union de Charles de Bourbon avec cette « Belle Marguerite », qui n'était pas une petite campagnarde, mais bien la descendante du côté Leclerc tout au moins, d'une famille très établie, et semble avoir marqué son temps par sa beauté et son intelligence. Le baptême de leur fils, célébré par un prêtre connu des environs, a d'ailleurs laissé une trace tout à fait officielle. Il est cependant probable que cette alliance entre un Bourbon et une fille de la bourgeoisie rurale alliée à la petite noblesse parlementaire, ajoutée à l'origine illégitime des Bourbon Busset eux-mêmes, recélait trop d'enjeux pour être prise en considération.
Un second enfant naquit à Saint-Martin-du-Puy (Nièvre) de cette union. Il s'agit de Jeanne de Bourbon Busset (1630-1683) qui se faisait appeler Jeanne de Razout et qui épousa en 1648 Jean-Louis Nauret (ou Navret, 1627-1710), notaire, procureur fiscal et juge administrateur du seigneur de Soussey (département de la Côte-d'Or)[18].
Il n'en demeure pas moins que Charles de Bourbon, baron de Vézigneux, mourut peu après son mariage — reconnu cette fois — avec Marguerite de La Baume de Suze, dont il n'eut donc pas d'enfant.
L'un des membres de la famille de Razout, Louis-Nicolas de Razout, est néanmoins devenu général et comte d'Empire. Georges-Émile de Razout (né en 1918, décédé le à Montereau-Fault-Yonne) fut le dernier des Razout[19].