Maison des Li

Maison des Li
Pays Liang occidental, Dynastie Tang
Titres Duc de Liang occidental, Empereur de l'empire Tang
Fondation Lao Tseu
Déposition Tang Aidi

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La Maison des Li (chinois : 李 ; pinyin : Lǐ ; Wade : Li) était la maison régnante de la dynastie Liang occidental et de la dynastie Tang en Chine.

Présentation

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La famille Li est originaire de la commanderie de Longxi (en) et avait des origines ethniques Han. Elle était également connue sous le nom de lignée des Li de Longxi (隴西李氏), qui incluait le célèbre poète Tang Li Bai. La famille Li faisait partie de l'aristocratie militaire du nord-ouest, influente durant la dynastie Sui[1],[2]

Selon les archives officielles de la dynastie Tang, la famille Li descendait du sage taoïste Lao Tseu (dont le nom personnel était Li Dan ou Li Er)[3] ainsi que du général de la dynastie Qin, Li Xin, du général de la dynastie Han, Li Guang (en)[4],[5], et de Li Gao, le dirigeant d'origine Han de la dynastie Liang de l'Ouest. Vers la fin de la période des dynasties du Nord et du Sud, la famille Li s'est alliée aux familles royales Xianbei par des mariages, lorsque Li Bing (en) (le père ethniquement Han du premier empereur Tang) épousa la duchesse Dugu (en), elle-même partiellement Xianbei et fille du célèbre général Xianbei Dugu Xin (en))[6],[7]. À cette époque, les mariages entre l'élite Han et les princesses Xianbei étaient courants. Depuis les années 480 de notre ère[8], les Wei du Nord avaient organisé des mariages pour que des membres de l’élite Han épousent des princesses de la famille impériale Tuoba des Xianbei. Plus de la moitié des princesses Tuoba Xianbei des Wei du Nord avaient épousé des hommes Han issus de familles impériales et aristocratiques des dynasties du Sud, qui avaient fait défection pour rejoindre les Wei du Nord[9].

Portrait sur la tombe du Général Li Xian (en) (504-569).

Les khagans du khaganat kirghize du Ienisseï revendiquaient également une ascendance Longxi Li, en se disant descendants du général Li Ling de la dynastie Han. Li Ling, petit-fils de Li Guang, avait fait défection de la dynastie Han pour rejoindre les Xiongnu au premier siècle avant notre ère[4],[10],[11],[12]. Pour cette raison, le khagan kirghiz était reconnu comme un membre de la famille impériale Tang.[13],[14]:394–395. L’empereur Zhongzong de Tang alla jusqu’à déclarer aux Kirghiz : « Votre nation et la nôtre appartiennent au même clan ancestral (zong). Vous n'êtes pas comme les autres étrangers. »[15]:126

La famille impériale Tang était surveillée par le Zongcheng si (en) (宗正寺)[16]. D’autres membres éminents de la lignée Longxi Li à l'époque Tang incluaient les généraux Li Jing et Li Jiongxiu (en), les chanceliers Li Yiyan (en), Li Kui (en), Li Wei (en), Li Fengji (en) et Li Zhaode (en), l’officiel Li Zhongyan (en), ainsi que le poète Li Bai. La lignée impériale Tang des Longxi Li comportait également des sous-lignées, telles que les Guzang Li (姑臧), d’où était issu Li Zhuanmei (李專美), qui servit sous la dynastie des Jin postérieurs[17].

Sous la dynastie Tang, les familles Li de Zhaojun (趙郡李氏), le clan Cui de Boling (en), le clan Cui de Qinghe (en), le clan Lu de Fanyang (en), la famille Zheng de Xingyang (滎陽鄭氏), la famille Wang de Taiyuan (太原王氏) et la famille Li de Longxi (隴西李氏) faisaient partie des sept familles nobles entre lesquelles les mariages étaient interdits par la loi[18].

Plus récemment, certains chercheurs ont émis l’hypothèse que la famille impériale Tang aurait pu modifier sa généalogie pour dissimuler un héritage Xianbei[19]. Ils citent en exemple le général Li Xian de la dynastie des Zhou du Nord, qui revendiquait une descendance du général Han Li Ling, mais dont la tombe indique une ascendance Xianbei éloignée[20],[21]. Cependant, aucune preuve directe n’atteste que la famille impériale Tang ait effectué de telles modifications.

Certaines branches cadettes de la famille impériale des Tang se sont installées au Fujian. La branche fondée par Li Dan (李丹) est devenue influente sous la dynastie Song[22], tout comme une autre fondée par Li Fu (李富)[23]. Des descendants des empereurs Tang vivent aujourd'hui dans le village de Chengcun, près des montagnes Wuyi, dans le Fujian[24].

Sous la dynastie des Jin postérieurs, durant la période des Cinq Dynasties, des duchés (二王三恪) ont été créés pour les descendants des familles impériales des Zhou du Nord, des Sui et des Tang[25].

La famille Hu de Xidi descend de Hu Shiliang, de Wuyuan, lui-même descendant de Hu Changyi, un fils de l’empereur Zhaozong des Tang, qui fut adopté par la famille Hu de Wuyuan[26],[27],[28],[29],[30],[31],[32].

Membres célèbres

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Voir aussi

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « House of Li » (voir la liste des auteurs).
  1. ↑ Patricia Buckley Ebrey, Anne Walthall et James B. Palais, « East Asia: A Cultural, Social, and Political History » Inscription nécessaire, Boston, Houghton Mifflin, (ISBN 0-618-13384-4), 90–91
  2. ↑ S.A.M. Adshead, T'ang China: The Rise of the East in World History, New York, Palgrave Macmillan, , 40–41 p. (ISBN 1-4039-3456-8)
  3. ↑ Kenneth Scott Latourette, The Chinese: their history and culture, Macmillan, , 191 p. (lire en ligne)
  4. ↑ a et b Michael Robert Drompp, Tang China And The Collapse Of The Uighur Empire: A Documentary History, BRILL, , 126– (ISBN 90-04-14129-4, lire en ligne)
  5. ↑ Victor H. Mair, Nancy Shatzman Steinhardt et Paul Rakita Goldin, Hawai'i reader in traditional Chinese culture, University of Hawai'i Press, , 376 p. (ISBN 978-0-8248-2785-4, lire en ligne)
  6. ↑ Jonathan Karam Skaff, Sui-Tang China and Its Turko-Mongol Neighbors: Culture, Power, and Connections, 580-800, Oxford University Press, , 125– (ISBN 978-0-19-999627-8, lire en ligne)
  7. ↑ Jeroen Duindam, Tülay Artan et Metin Kunt, Royal Courts in Dynastic States and Empires: A Global Perspective, BRILL, , 177– (ISBN 978-90-04-20622-9, lire en ligne)
  8. ↑ Rubie Sharon Watson, Marriage and Inequality in Chinese Society, University of California Press, , 80– (ISBN 978-0-520-07124-7, lire en ligne)
  9. ↑ Qiaomei Tang, Divorce and the Divorced Woman in Early Medieval China (First through Sixth Century) (thèse), Cambridge, Massachusetts, Harvard University, , 151, 152, 153 (lire en ligne)
  10. ↑ The role of women in the Altaic world: Permanent International Altaistic Conference, 44th meeting, Walberberg, 26-31 August 2001, vol. 152 of Asiatische Forschungen, Otto Harrassowitz Verlag, , illustrated éd. (ISBN 978-3447055376, lire en ligne), p. 61
  11. ↑ Michael Robert Drompp, Tang China and the collapse of the Uighur Empire: a documentary history, vol. 13 of Brill's Inner Asian library, BRILL, , illustrated éd. (ISBN 9004141294, lire en ligne), p. 126
  12. ↑ Leonid R. Kyzlasov, The Urban Civilization of Northern and Innermost Asia Historical and Archaeological Research, vol. The Urban Civilization of Northern and Innermost Asia Historical and Archaeological Research, ROMANIAN ACADEMY INSTITUTE OF ARCHAEOLOGY OF IAȘI Editura Academiei Romane - Editura Istros, coll. « Curatores seriei VICTOR SPINEI et IONEL CANDEÂ VII », (ISBN 978-973-27-1962-6, lire en ligne), p. 245
  13. ↑ The role of women in the Altaic world: Permanent International Altaistic Conference, 44th meeting, Walberberg, 26-31 August 2001, vol. 152 of Asiatische Forschungen, Otto Harrassowitz Verlag, , illustrated éd. (ISBN 978-3447055376, lire en ligne), p. 61
  14. ↑ Michael R. Drompp, « Breaking the Orkhon tradition: Kirghiz adherence to the Yenisei region after A. D. 840 », Journal of the American Oriental Society, vol. 119, no 3,‎ , p. 390–403 (DOI 10.2307/605932, JSTOR 605932)
  15. ↑ Michael Robert Drompp, Tang China and the collapse of the Uighur Empire: a documentary history, vol. 13, Brill, coll. « Brill's Inner Asian library », (ISBN 9004141294, lire en ligne)
  16. ↑ John W. Chaffee, Branches of Heaven: A History of the Imperial Clan of Sung China, Harvard Univ Asia Center, , 8– (ISBN 978-0-674-08049-2, lire en ligne)
  17. ↑ Chang Woei Ong, Men of Letters Within the Passes: Guanzhong Literati in Chinese History, 907-1911, Harvard University Asia Center, (ISBN 978-0-674-03170-8, lire en ligne), p. 29
  18. ↑ Nicolas Olivier Tackett, THE TRANSFORMATION OF MEDIEVAL CHINESE ELITES (850-1000 C.E.) (thèse), COLUMBIA UNIVERSITY, (lire en ligne), p. 67f
  19. ↑ Chen Sanping, « Succession Struggle and the Ethnic Identity of the Tang Imperial House », Journal of the Royal Asiatic Society, vol. 6, no 3,‎ , p. 379–405 (DOI 10.1017/S1356186300007793)
  20. ↑ Mandy Jui-man Wu, « Exotic Goods as Mortuary Display in Sui Dynasty Tombs--A Case Study of Li Jingxun's Tomb », Sino-Platonic Papers, vol. 142,‎ , p. 55 (lire en ligne)
  21. ↑ Sanping Chen, « Succession Struggle and the Ethnic Identity of the Tang Imperial House », Journal of the Royal Asiatic Society, vol. 6, no 3,‎ , p. 381 (ISSN 1356-1863, DOI 10.1017/S1356186300007793, JSTOR 25183243, lire en ligne) :

    « "The official histories compiled during the Tang had been subjected to much political doctoring in order to mask and conceal the imperial house's "barbarian" background. The newest proof is the recent archaeological discovery showing that another contemporary prominent Li clan, namely that of Li Xian, the Northern Zhou Grand General with the same Longxi ancestry claim, was in fact of unmistakable Tuoba Xianbei descent." »
  22. ↑ Hugh R. Clark, Portrait of a Community: Society, Culture, and the Structures of Kinship in the Mulan River Valley (Fujian) from the Late Tang Through the Song, Chinese University Press, , 39–40 p. (ISBN 978-962-996-227-2, lire en ligne)
  23. ↑ Hugh R. Clark, Portrait of a Community: Society, Culture, and the Structures of Kinship in the Mulan River Valley (Fujian) from the Late Tang Through the Song, Chinese University Press, , 77– (ISBN 978-962-996-227-2, lire en ligne)
  24. ↑ « Past Glory Shines in Ancient Village », China Daily,‎ (lire en ligne)
  25. ↑ Xiu Ouyang (Richard L. Davis, translator), Historical Records of the Five Dynasties, Columbia University Press, , 76– (ISBN 978-0-231-50228-3, lire en ligne)
  26. ↑ « Xidi Village », sur ChinaTour.Net
  27. ↑ « Ancient Villages in Southern Anhui - Xidi and Hongcun », sur UNESCO World Heritage Centre,
  28. ↑ « China Xidi-Huangshan Xidi-Welcome To Xidi », sur China Xidi
  29. ↑ « Xidi village ancient village in the south of Anhui » [archive du ], sur China Escapade (consulté le )
  30. ↑ « Xidi Village » [archive du ], sur Meet China (consulté le )
  31. ↑ « Ancient Villages in Southern Anhui – Xidi and Hongcun », sur English Rednet,
  32. ↑ « Two Beauties Below Yellow Mountain », sur China Digital Review,

Liens externes

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